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Peu de gens croient au Canadien, selon Dominique Ducharme

On ne le se cachera pas : l’apparition du Canadien en finale de la Coupe Stanley, il y a quelques mois, relève beaucoup plus du récit fantastique que ce qui aurait pu être prédit facilement.

C’est avec à peine 59 points, le plus faible total de toutes les formations ayant pris part aux séries, que Montréal a plus tard terminé son parcours comme finaliste au mois de juillet. Personne ne s’y attendait véritablement, particulièrement en considérant l’écart (1-3) qui les séparait des Maple Leafs de Toronto à la toute première ronde.

Ça, vous le savez déjà. Pourquoi est-il nécessaire, alors, de le ramener? C’est une question de contexte.

À la manière de la saison 2020-2021, on peut dire que le Tricolore fait partie des équipes négligées par plusieurs. Bon nombre de partisans et d’analystes hockey ne croient pas en ses chances de se qualifier pour les séries éliminatoires, en dépit de son sublime parcours de l’année dernier.

Considérant que le court été ainsi que le camp du CH ont tous les deux été mouvementés (Weber, KK, Danault, Price, l’infirmerie remplie) – et que les chances du club s’en retrouvent conséquemment impactés à la négative malgré de belles acquisitions, Dominique Ducharme en est conscient.

Selon l’entraîneur-chef du Canadien, on ne donne pas cher de la peau de ses hommes.

« Présentement, on est un peu comme l’an dernier. Il n’y a pas beaucoup de personnes pour croire en nous. On voudra changer ça. »

Déjà, en partant, c’est la bonne attitude. Les montréalais se sont rendus lors de la dernière après-saison parce qu’ils avaient adopté une mentalité underdog – et ils devront conserver pour jouer le hockey qui forge désormais l’identité de la concession.

Le dicton veut que ce qui ne tue pas rende plus fort. Ce sera un peu le cas chez la Sainte-Flanelle cette année. Devant une campagne qui s’annonce entre autres ponctuée par l’absence de son capitaine et de son gardien vedette, les patineurs restants devront se serrer les coudes et rester soudés pour aller chercher leurs victoires sur la patinoire.

Qu’on le veuille ou non, il est normal de recevoir sa part de doute lorsqu’on est placé dans une situation aussi précaire. Mais c’est justement ce qui peut permettre à un groupe de se retrousser les manches et de livrer la marchandise, à un calibre plus relevé que prévu.

Il existe déjà quelques exemples où ça a fonctionné, dans la métropole.

Pensons d’abord à la saison 2001-2002, où Saku Koivu a annoncé qu’il était atteint d’un cancer. En absence de son capitaine de l’époque, le CH a récolté 87 points lors du calendrier régulier avant de s’incliner en deuxième ronde : un parcours respectable.

Et il a également un cas plus récent, très récent même : celui de Jonathan Drouin. Lorsqu’il s’est retiré de l’environnement de l’équipe pour une durée indéterminée, et ce sans explications, la formation a certainement reçu une certaine dose d’énergie morale. Ça peut aller loin, ce qu’on est prêt à faire pour un coéquipier tombé au combat.

Quand Dominique Ducharme dit que son club est sous-estimé, il a raison. Mais rappelons nous que son club sous-estimé a accompli de belles choses, il y a à peine quelques mois.

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