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Martin Biron juge que le Canadien a payé trop cher pour prolonger Nick Suzuki

Ce matin, le Canadien de Montréal a annoncé une signature qui a fait vibrer la grande majorité des amateurs de hockey au Québec. Nick Suzuki, 22 ans, nouvellement logé au poste de premier centre de la formation, a obtenu une prolongation de huit ans, d’une valeur totale de 63 millions de dollars (7,875M$ AAV).

Si cette décision a presque unanimement été acclamée, Martin Biron n’est pas du même avis. Sur les ondes du 91.9 Sports cet après-midi, l’ancien gardien de la LNH a avoué que selon lui, le CH s’était un peu précipité.

Il y aurait eu moyen d’attendre ou de payer moins cher, paraît-il.

« Ça a coûté cher, parce qu’il a une autre année de contrat. Écoute, s’il a une très bonne saison (disons 75 points en 82 matchs, quasiment un point par match, ce qui serait une saison excellente pour Suzuki), tu y donnerais probablement le même montant. […] C’était peut-être un an trop tôt. »

Ce raisonnement diffère certes de la masse, mais il possède tout de même un fond cohérent. Admettons que Suzuki vive mal sa promotion, ou qu’il croule sous la pression qui pèse désormais sur ses épaules. Que son rendement ne soit pas énorme, mais simplement correct. Ce serait étonnant, convenons-en, mais admettons. C’est une question d’analyser sa pensée. Sa valeur baisserait systématiquement, et il y aurait moyen de sécuriser son avenir à long terme à moindre prix. Mais il serait fort étonnant que le Tricolore soit prêt à courir ce risque.

Ce sur quoi Martin Biron base principalement son argumentaire, c’est justement le changement d’environnement que traverse actuellement celui qui est désormais perçu par plusieurs comme le futur de Montréal.

L’année dernière, le jeune attaquant évoluait entre Phillip Danault et Jesperi Kotkaniemi. Maintenant qu’ils sont tous les deux partis évoluer sous d’autres cieux, c’est devant Christian Dvorak qu’il joue. Et personne n’est devant lui. Ce qui est vu par plusieurs comme une occasion de fleurir est plutôt une chance de se planter, à en croire l’avis de l’ancien gardien.

« J’aime Suzuki, je l’adore. Je pense qu’il va être un bon leader. Mais de là à lui donner huit millions par année, je pense que ça a coûté peut-être un million trop cher au Canadien. »

Invité lors du même segment radiophonique, José Théodore s’est lui aussi exprimé sur la nouvelle du jour. À son sens, c’est « l’un des très bons coups de Marc Bergevin dans les dernières années ».

L’autre ancien gardien rappelle que le directeur-général du CH a tendance à rapidement régler la situation des joueurs de son noyau dont le contrat vient à échéance prochainement. Ça a notamment été le cas avec Brendan Gallagher et Carey Price, par le passé.

L’opinion va évidemment plus dans le sens de Théodore que dans celui de Biron. Mais si Nick Suzuki ne s’avère pas aussi efficace que prévu, il fera partie de la faible proportion des gens qui auront eu raison de douter de lui.

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