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Petry et Edmundson : des salaires retenus qui pourraient compliquer les choses

Une équipe de la LNH peut retenir une partie du salaire (50 % maximum) de trois joueurs qu’elle a décidé d’échanger. C’est zéro, un, deux ou trois. Impossible de le faire avec un quatrième joueur tant que l’un des contrats retenus n’est pas échu.

Conserver 50 % du salaire d’un gars qui gagne 6 millions $ par année et qui est sur le point de devenir joueur autonome facilite bien souvent des transactions à la date limite. Certaines équipes offrent même des choix au repêchage à d’autres pour agir en tant que troisième équipe dans des transactions compliquées.

Chez le Canadien, deux places sont déjà occupées par Joel Edmundson et Jeff Petry. Edmundson jusqu’à cet été et Petry jusqu’en juin 2025…

Il reste alors une place pour conserver une partie du salaire de Jake Allen, Tanner Pearson ou David Savard cette saison.

Parce qu’on s’entend que Pearson et Allen à 100 % de leur contrat, ils sont inéchangeables. Leur valeur respective est probablement négative.

Le problème, c’est que conserver du salaire sur un troisième contrat – disons Allen ou Pearson – empêcherait Kent Hughes de le faire au repêchage. Et c’est souvent là que les grosses transactions se complètent.

Savoir que Kent Hughes s’entête à exiger un choix au repêchage en retour de Jake Allen me sidère. Même si Hughes parvenait à obtenir un choix de quatrième ronde en retour de Jake Allen (à 50 % de son salaire/cap hit), ce serait peut-être quand même une mauvaise transaction puisqu’elle bloquerait toute retenue de salaire éventuelle effectuée avant le 1er juillet prochain.

Veut-on tant que ça un choix de 4 ou de 5 ?

Ceux et celles qui pensent que Hughes pourrait obtenir plus qu’un choix de quatrième tour en retour d’Allen (ou Pearson) à 50 % de leur salaire rêvent en couleurs. L’été dernier, Kent Hughes n’est parvenu qu’à aller chercher des choix de troisième et de septième tour en retour de Joel Edmundson à 50 % de son salaire/cap hit. Et il n’avait qu’un contrat d’un an, pas d’un an et demi…

Où est-ce que je m’en vais avec tout ça ?
Est-ce que le Canadien a bien fait de conserver 50 % du salaire de Joel Edmundson l’été dernier, sachant qu’en retour, il n’obtenait qu’un choix de 3 et un choix de 7 ? S’il n’avait pas retenu de salaire, est-ce que les Caps auraient offert à peine moins ou se seraient-ils tout simplement retiré de la « table » des négociations ?

Un choix de troisième ronde n’a que 27 % de chances de disputer plus de 100 matchs dans la LNH (et de très petites probabilités de devenir un joueur étoile). Quant au choix de septième tour, je vous laisse devenir les probabilités…

Ce matin, de nombreux observateurs croient qu’Edmundson sera échangé d’ici le 8 mars.

Les Capitals sont en voie d’échanger Joel Edmundson, pour reprendre les mots d’Elliotte Friedman.

Edmundson occupe le 19e échelon du Trade Watch List de The 4th Period

Et le 36e rang d’une liste similaire produite par DailyFaceoff (Frank Seravalli).

Avec les Capitals qui vont rater les séries, je ne vois pas pourquoi ils souhaiteraient conserver les services d’un vétéran défenseur de troisième paire sur le bord de l’autonomie complète.

Qu’est-ce que peut valoir (le fragile) Edmundson présentement? Un choix de troisième ronde ? De quatrième?

Il sera intéressant de suivre ça, question de voir si le Canadien aurait pu obtenir la même chose qu’en juillet dernier en attendant avant de sacrifier Edmundson. Il aurait ainsi pu payer Edmundson à jouer pour lui, plutôt que pour les Caps.

Quoi que le côté gauche de la défensive montréalaise est déjà très occupé, que les jeunes ont pu mieux se développer et que je suis un grand fan du bon vieux dicton « un vaut mieux que deux tu l’auras ».

Reste que tout ça prouve un point intéressant : il faut faire attention avant de retenir une partie du salaire d’un joueur que l’on souhaite échanger, surtout lorsque tu es en mode reconstruction et que des périodes comme la date limite ou le repêchage peuvent te rapporter de bons assets si tu as encore de la place pour un ou deux salaires retenus.

Avant de conserver une partie du salaire de Jake Allen ou de Tanner Pearson en retour d’un choix éloigné d’ici le 8 mars, Kent Hughes devra s’assurer que ça ne l’empêchera pas de compléter une plus grosse (et plus intéressante) transaction dans la semaine du repêchage en juin.

Petry, notamment, a rapporté un choix de quatre, mais il occupe l’une des trois places sous la rubrique « salaires retenus » de l’équipe montréalaise. Il ne faudrait pas que le CH ne soit pas capable d’ajouter un attaquant intéressant parce que l’autre équipe exige qu’on garde une partie du salaire d’un de nos joueurs sacrifiés… mais qu’on est incapable de le faire en raison de la transaction « Petry vs choix de quatrième ronde (conditionnel en plus) ».

Au moins, le DG du Canadien aura toujours l’option de tout simplement prendre un joueur de l’autre équipe possédant une valeur négative en raison de son contrat comme il l’a fait avec Pearson et Monahan.

Mais ce ne sont pas toutes les équipes qui ont un joueur avec un tel salaire sans clause de non-échange à sacrifier.

Prolongation

Puisqu’il est question de gros salaires, Brendan Gallagher ne manque à personne depuis qu’il a été suspendu par George Parros…

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