Lors du dernier match, Paul Byron est revenu au jeu. Le vétéran, qui porte un « A » sur son chandail, a travaillé fort pour revenir au jeu, lui qui a été opéré à la hanche durant l’été.
Le principal intéressé l’a confirmé : ça faisait longtemps qu’il avait mal. Ça se comptait en années, en fait.
Pourquoi jouait-il malgré son contrat garanti? Parce qu’un joueur comme lui, quoi qu’on en pense, n’est jamais vraiment intouchable. Il doit se battre pour son poste chaque jour afin de ne pas être échangé.
C’est ce qui fait en sorte que tant qu’il pouvait jouer, il le faisait. Il se donnait pour l’équipe et il s’est fait opérer quand ce n’était plus qu’une option, mais bien une obligation.
Voilà pourquoi oui, il est rafraîchissant de voir que Paul Byron s’est ouvert à Arpon Basu (The Athletic) afin de tenter d’expliquer ce que ça prend pour passer au travers de toutes ces blessures-là.
C'est tellement rare que les joueurs s'ouvrent à propos de la douleur, car le 'peer pressure' dans le vestiaire en fait une sorte de tabou. Byron a été très généreux de donner un aperçu, en vertu de tout ce qu'il a traversé, de ce que ça peut impliquer pour un joueur de hockey. https://t.co/b6VG7xB7bK
— Marc Antoine Godin (@MAGodin) February 4, 2022
Byron raconte qu’en entrant dans le vestiaire du Canadien, il voyait Shea Weber qui était tellement dur sur son corps. Il voyait Carey Price recevoir un nombre incalculable de rondelles sur lui.
Byron sait donc qu’il n’a pas le choix de se défoncer. C’est que font les autres – Brendan Gallagher a carrément donné son corps au Canadien, quand on y pense deux secondes.
Est-ce que cette mentalité-là va finir par changer? Byron ne sait pas. Après tout, être drivé par ce désir de jouer à tout prix est ce qui pousse les gars à atteindre la LNH et ce qui inspire les autres.
Évidemment, le problème est plus grand que ça puisque le mot « antidouleur » n’a pas été écrit encore dans mon texte.
Byron a été chanceux de ne pas avoir eu à utiliser autre chose que des produits du genre Advil, mais il est conscient que ce n’est pas le cas de tous. Certains voient leur vie être gâchée par ça… en raison de leur désir de jouer malgré les blessures.
Il faut que cet aspect-là change. Mais comment?