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On veut un tournoi éliminatoire à 32 équipes pour (encore une fois) sauver le CH

La rumeur de voir la LNH revenir à une division canadienne prend de l’ampleur depuis quelques heures. La ligue serait prête à tout pour sauver sa saison de 82 matchs – money talks – et si la frontière canado-américaine pose problème, elle évaluera toutes les options pour la contourner.

Rendu là, je crois qu’il faut commencer à demander un tournoi éliminatoire à 24 32 équipes, question de parvenir à faire les séries par la petite porte d’en arrière une troisième année consécutive à Montréal.

Les gars rappelés du Rocket ont travaillé fort et ils méritent d’avoir leur chance de remporter la Coupe Stanley. De toute façon, l’important, ce n’est pas de gagner, mais de participer, non?

Et si jamais les Belzile, Vejdemo, Paquette, Ylonen, Caufield, Pezzetta, Dauphin, Schueneman, Harvey-Pinard, Poehlnig parviennent à surprendre et à remporter la première ronde, eh bien, on laissera tomber le haut choix au repêchage et la loterie. De toute façon, l’important, c’est de vivre le moment présent dans la vie, m’a répété mon jeune cousin lors du dernier party de Noël… en 2019! #YOLO

Blague à part, la nouvelle vague d’Omicron qui déferle sur la LNH – et les restrictions mises en place par la LNH et les gouvernements (surtout au Canada) – compliqueront le travail de Jeff Gorton. Ça, ce ne sont pas des blagues, ce n’est pas drôle et ça affectera pour vrai la reconstruction montréalaise.

J’en ai parlé hier en ondes au 91,9 Sports, mais voici sept places où Omicron compliquera (ou pourrait compliquer) les choses.

1. Le processus d’embauche du prochain DG de l’équipe sera assurément ralenti. La frontière canado-américaine empêchera certes certains candidats – ou encore le comité du Canadien – de se rencontrer physiquement au cours des prochaines semaines. Et on n’embauche pas un directeur général via Zoom, guys…

De plus, les réunions seront difficiles à faire au Québec au cours des prochaines semaines et le CH voudra tout faire pour ne pas se faire pointer du doigt par les médias suite à une rencontre X ou Y non-recommandée.


2. Jeff Gorton est actuellement en mode évaluation avant de prendre de grosses décisions. Difficile d’évaluer tes joueurs, ton coach, des espoirs en vue du prochain repêchage et d’autres joueurs de la LNH quand il n’y a pas de match ou que tu ne peux pas te déplacer pour assister à ceux-ci…

3. La saison sera-t-elle annulée? Repoussée? Réduite? Y aura-t-il une date limite des transactions? Est-ce que les autres DG auront tous le go de leur proprio pour dépenser à la date limite en raison des baisses de revenus actuellement dans la LNH? S’il y a moins d’acheteurs, le retour pour des joueurs vendus par le Canadien sera moins gros. Plus il y a d’incertitude, moins les proprios seront friands de dépenser…

Est-ce que Ben Chiarot se transformera vraiment en choix de première ronde à la fin de l’hiver?

4. Si les activités sont arrêtées durant plusieurs semaines et que plusieurs équipes doivent jouer à huis clos, le plafond salarial ne montera pas avant longtemps dans la LNH. Or, le Canadien a la plus grosse masse salariale de la LNH et il doit chercher à libérer des salaires pour bien reconstruire (et ensuite utiliser son espace pour peut-être accueillir un gros contrat et un choix au repêchage, par exemple). Si le plafond salarial ne grimpe pas, il aura moins de marge de manœuvre et plusieurs bonnes équipes n’auront pas de place comptable afin d’aller chercher de nouveaux joueurs (et ne seront donc pas acheteuses à court ou moyen terme). Difficile de reconstruire dans de telles circonstances…


5. Le développement des espoirs sur lesquels misera le CH pour reconstruire pourrait encore une fois être diminué en raison d’une troisième saison incomplète/compliquée. Est-ce que Connor McDavid serait aussi dominant aujourd’hui si pendant trois ans, il n’avait pas pu jouer autant de matchs qu’il en a joués?

6. Lorsque le Canadien sera à un ou deux joueurs de redevenir un club contender, dans quelques années, il se peut que les joueurs autonomes les plus intéressants refusent tout simplement de se joindre au Canadien. Il y avait les impôts, les médias, la pression, la langue, le climat… et il y a maintenant les restrictions québécoises en matière de COVID-19. Plusieurs joueurs étrangers ne souhaiteront pas venir jouer dans l’une des villes où les restrictions sont les plus sévères au monde. C’est un fait, que vous soyez d’accord ou pas avec toutes ces restrictions-là.

7. Puisque le Canadien gagne davantage à huis clos, il pourrait remonter au classement et ainsi ne plus repêcher parmi les 10 premiers. Or, il devrait donner son choix de première ronde aux Coyotes et se contenter du premier choix des Hurricanes.

Celle-là, elle a pour but de détendre l’atmosphère. Par contre, les six premiers points sur cette liste sont bel et bien réels, eux.

Jeff Gorton avait déjà ÉNORMÉMENT de travail sur la table en débarquant à Montréal et en évaluant l’option de reconstruire l’équipe. Et les récentes mesures viennent de compliquer encore plus son travail…

Comme s’il avait besoin de ça, t’sais…

Pendant ce temps, François Legault avait promis de tout faire pour tenter de ressusciter les Nordiques…

J’espère juste qu’il n’arrivera pas à ses fins dans une nouvelle ligue canadienne de deuxième ordre, évoluant en-dessous d’une LNH toute américaine tannée de devoir dealer avec les restrictions canadiennes.

Je sais, on n’est pas rendu là… mais j’ai fait un mauvais rêve la nuit dernière et j’espère qu’il ne se réalisera pas. Voilà.

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