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Nick Suzuki ne marque qu’un but par mois depuis que Sean Monahan est blessé

Le 5 décembre dernier, Nick Suzuki a marqué contre les Canucks de Vancouver. C’était alors son 14e but de la saison à son 25e match de sa première campagne comme capitaine.

Sean Monahan a aussi trouvé le fond du filet, son sixième de la saison. Tout allait bien, et ce, même si on savait que le pied de Monahan le limitait lors des matchs qu’il disputait.

Il a fini par quitter le match… sans jamais revenir. Le Canadien a perdu ce match-là après les buts de Suzuki et de Monahan et c’était le début d’une période creuse pour la Flanelle.

Ça s’est surtout ressenti sur le capitaine, qui a de la difficulté à marquer depuis ce temps-là alors qu’il est au coeur de la première année de son nouveau contrat de 63 M$.

En fait, durant les 31 matchs où Monahan s’est absenté, Suzuki n’a trouvé le fond du filet qu’à trois reprises : le 17 décembre contre le Lightning, le 14 janvier contre les Islanders et le 11 février contre ces mêmes Islanders.

Nick Suzuki ne marque qu’un but par mois depuis que Sean Monahan est blessé. C’est un fait. Et comme ce dernier n’en est pas encore à l’étape de recommencer à jouer des matchs…

Il a 14 points à ses 31 derniers matchs puisqu’il a aussi obtenu 11 passes. Celui qui avait 28 points en 25 matchs après le duel contre les Canucks a donc clairement ralenti.

Ce n’est pas exactement une surprise puisqu’on regarde les matchs, mais c’est un constat qui est intense. Après tout, parmi les 32 joueurs qui mènent leur formation pour les points, il est situé au dernier rang… avec Max Domi.

Est-ce que tout est de la faute du capitaine? Non. Évidemment, une bonne portion de sa production offensive est sur ses épaules et il serait injuste d’affirmer le contraire ce matin.

Dans les faits, il y a aussi le fait qu’il est mal entouré. Il joue trop, en conséquence.

Oui, perdre Cole Caufield a fait mal à Nick Suzuki et même si Rafaël Harvey-Pinard joue bien son rôle sur le premier trio de l’équipe, on s’entend pour dire que ce n’est pas comme jouer avec Cole Caufield – et c’est normal.

Avec un nombre immense de gars sur la liste des blessés (le Canadien a vu ses joueurs manquer au moins 400 matchs depuis le début de la saison), on s’entend que ça complique la tâche du club qui est tiré par Suzuki.

(Crédit: Cap Friendly)

En plus des neuf gars sur la liste des blessés (Gallagher, Evans, Slafkovsky, Caufield, Guhle, Xhekaj, Price, Monahan et Byron), on doit y ajouter le nom de Joel Edmundson, qui ne semble pas proche d’un retour à court terme.

Et que dire de Kirby Dach, qui est blessé physiquement, mais qui a aussi raté des matchs en raison d’une maladie?

Ce que je remarque d’abord et avant tout, c’est que la ligne de centre en a mangé un bon coup depuis le début de la saison. soit au moment où Kirby Dach et Sean Monahan se partagaient les responsabilités de centre sur la deuxième ligne.

À ce moment-là, Christian Dvorak jouait sur le troisième trio et Jake Evans pilotait la quatrième ligne. Sans dire que c’était élite, on peut dire que c’était une bonne ligne de centre.

Ça donnait de bons résultats dans les circonstances d’un processus de reconstruction.

Mais depuis ce temps-là, Evans s’est blessé, tout comme Monahan. Dach a passé du temps à l’aile et Dvorak a pris les bouchées doubles sur le deuxième trio du Canadien. Une chance qu’il est là, lui.

Mais on va s’entendre que ce n’est pas la ligne de centre de l’année.

Même si Dach progresse à vue d’oeil, ça met beaucoup de pression sur le capitaine, qui affronte souvent les meilleurs éléments adverses au sein d’un premier trio revu et corrigé. Cela affecte sa progression.

Et cela m’amène à mon point : dans la LNH d’aujourd’hui, ça prend une bonne ligne de centre pour gagner. L’exemple du Canadien en début de saison est flagrant et ça se voit ailleurs dans la LNH.

Est-ce que cela va/doit ramener Pierre-Luc Dubois dans la conversation?

On parle de Dubois parce qu’il est facile à lier au Canadien, mais je suis persuadé que le constat de la ligne de centre a été tiré dans les bureaux du Canadien en vue de la prochaine saison.

Pourquoi? Parce que si le CH ne veut pas prendre cinq ans avant de commencer à voir la lumière au bout du tunnel, je crois que le club tentera de s’améliorer dès 2023-2024.

Je ne dis pas que le CH sera bon l’an prochain : je dis qu’il aspire peut-être à ne pas repêcher au premier rang comme en 2022 ou en 2023.

Avoir un autre centre permettrait à Suzuki de bien se développer. Et comme on le sait, pour le Canadien, le développement des jeunes joueurs est assez important – pour ceux qui sont en santé, du moins.

Je ne sais pas si la réponse passe par Pierre-Luc Dubois. Je ne sais pas non plus si elle passe par Kirby Dach, qui progresse bien. Peut-être même qu’elle passe par Sean Monahan à court terme.

Ou pourquoi pas par un espoir repêché assez haut en 2023? En ce moment, le CH a 10 % des chances de repêcher un certain Connor Bedard.

Avec les Panthers qui perdent du terrain, ça aide. Avec les clubs derrière le Canadien qui ont gagné en fin de semaine, ça aide aussi. Avec le difficile calendrier qui attend le Canadien, ça aide également. Avec les blessés et la date limite, ça – je pense que vous avez compris.

Bref, il faudra entourer le capitaine pour éviter de le voir être au coeur d’une telle séquence. Kent Hughes et Jeff Gorton doivent s’assurer que le #14 apprendra de cette saison-là (ou des 31 derniers matchs, du moins) pour ne pas la reproduire quand le CH sera un excellent club.

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