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La fin de semaine a prouvé à quel point Montréal est un marché de hockey spécial

En fin de semaine, quand on regarde le calendrier, on constate que le Canadien est allé perdre à Toronto samedi soir. Ce n’est pas une surprise, mais c’est quand même un constat.

Mais quand on gratte, on se rend compte que ce n’est pas suffisant pour résumer la fin de semaine dans le monde du CH.

Samedi, Carey Price était de passage à Québec pour rencontrer des fans dans le cadre du fameux tournoi pee-wee. Comme l’a rapporté mon collègue Olivier Paiement, les gens l’ont attendu pendant des heures.

On a vu des partisans tellement fiers de pouvoir le rencontrer. Le voir être disponible de la sorte et de voir l’engouement à son endroit a clairement démontré son impact dans la communauté.

Pendant ce temps-là, ses coéquipiers se préparaient à affronter les Maple Leafs à Toronto. Les Leafs, on s’en rappellera, venaient d’aller chercher Ryan O’Reilly la veille au soir.

Mais quand il a sauté sur la glace pour l’échauffement, ça n’a rien changé, tel que rapporté par Renaud Lavoie ce matin sur les ondes de BPM Sports avec Jean-Charles Lajoie.

On entendait une mouche voler dans l’aréna. – Renaud Lavoie

Comme l’informateur l’a raconté, à Montréal, ce n’est jamais le cas. Ce l’est encore moins un samedi soir et ce l’est encore moins quand un grand rival est en ville. Et surtout, ce ne l’est pas quand un joueur de premier plan vient de débarquer en ville.

Rappelons qu’on parle ici de Toronto et non pas de Sunrise, Raleigh ou Tempe, trois marchés de la LNH aux États-Unis.

Selon Lavoie, les fans des Maple Leafs sont assez froids à ce niveau-là, et ce, malgré le fait qu’ils ont droit à un club qui est assez bien garni. C’est assez différent des fans du Canadien, qui ont droit à un mauvais club.

Mais malgré tout, quand le CH décide d’organiser un entraînement (qui était plus un événement pour les fans qu’autre chose) devant ses partisans, il y a plus d’ambiance que lors de certains matchs ailleurs dans la LNH. C’est une réalité assez folle.

Hier, quand Rafaël Harvey-Pinard faisait un bon coup, la foule lui faisait sentir. C’était le cas pour tout le monde et il y a avait de l’ambiance pour une pratique non-officielle un dimanche matin de février.

Pour vrai, on ne voit pas ça ailleurs.

Le fait de voir les joueurs blessés être sur le banc a fait le bonheur des partisans. Le fait d’enlever les baies vitrées a créé une proximité qui n’existe pas normalement.

Oui, le Canadien sait bien faire les choses. Un simple petit tour sur le compte Twitter de l’organisation permet de le constater.

En plus, on lit des histoires sur le fait qu’après la pratique, un gars comme Mike Matheson a pris une heure de son temps pour aller parler aux partisans et signer des autographes. Il n’a refusé aucune signature.

Il a pris une page du livre de Guy Lafleur sur celle-là.

Des gars comme Alex Belzile et Rafaël Harvey-Pinard ont aussi accompagé le défenseur. Jesse Ylönen, qui n’est quant à lui pas Québécois, a fait de même après l’entraînement public.

On sent que les joueurs veulent se rapprocher du public. De nombreux gars font des efforts pour s’améliorer en français et c’est notamment le cas de Johnathan Kovacevic, qui a dit ceci hier.

On sent une fierté de représenter le Canadien.

Quand on compare les marchés de Toronto et de Montréal, on voit tout de suite la nuance. Quand le Canadien a acquis des gros joueurs de location par le passé, les gars en question étaient accueillis dignement.

Rappelons pourtant que O’Reilly est Ontarien et que, selon John Tavares, ça fait la différence. Mais pourtant, on ne l’a pas exactement senti samedi soir du côté de Toronto, une ville qui offre cependant une plus grande diversité sportive que Montréal.

Quand le Canadien sera compétitif, c’est le genre d’aspect qui peut être bon à mentionner aux agents libres potentiels.

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