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Martin St-Louis, Arber Xhekaj, le QI hockey et les cotes d’écoute sportives

« Un sujet, une nouvelle, un texte, Max ! »

Voilà ce me dirait de faire mon boss… si j’en avais un.

Mais puisque j’ai toujours eu un petit côté rebelle en moi – et que plusieurs petits sujets méritent à mon avis d’être abordés ce midi -, j’y suis plus allé avec un genre de pot pourri d’informations et d’opinions traitées à la sauce Truman.

Allons-y !

1. Martin St-Louis était un excellent joueur de hockey, l’un des meilleurs Québécois à avoir enfilé les patins au 21e siècle. Il avait toujours un coup d’avance sur ses adversaires sur la patinoire et le fait d’exploiter sa très grande intelligence hockey lui a permis de connaître une carrière fabuleuse… même s’il était petit et qu’il n’avait jamais été repêché.

St-Louis est également un communicateur hors-pair et un pédagogue de très grande qualité. Ce n’est pas pour rien si Cole Caufield a dit l’autre jour qu’il voyait St-Louis davantage comme un enseignant ou un professeur, plutôt que comme un coach (traditionnel).

Mais… parce qu’il y a un mais à ces propos ultra flatteurs envers l’entraîneur-chef des Canadiens : les qualités et l’historique de Martin St-Louis font de lui l’un des meilleurs coachs pour parler aux surdoués de l’équipe… à ceux qui voient la game avec un haut degré de hockey IQ comme lui…

Mais est-ce que St-Louis, lorsqu’il enseigne de petits concepts à insérer dans la game de chacun en fonction de leur lecture du jeu personnelle, est l’entraîneur qu’il faut pour parler aux joueurs plus normaux ? Des surdoués, on en a peut-être 4 ou 5 : Suzuki, Caufield, Matheson, Guhle…

Lane Hutson et Martin St-Louis s’entendront probablement à merveille en 2024…

Mais Josh Anderson, Arber Xhekaj, Brendan Gallagher, Michael Pezzetta, Joel Armia, Tanner Pearson, Jake Evans et Christian Dvorak ont-ils cette capacité de lire le jeu, d’anticiper ce qui s’en vient et de prendre la meilleure décision dans le fil de l’action ? Ne devraient-ils pas se faire enseigner des patrons de jeu plus simples à appliquer selon telle ou telle situation qui se produit sur la patinoire ?

Je me pose la question.

Wayne Gretzky n’a pas connu de succès derrière le banc des Coyotes parce qu’il ne coachait pas des joueurs qui voyaient la game aussi bien que lui. Les meilleurs médecins sur le terrain ne font pas toujours les meilleurs enseignants à l’UDM ou à McGill, t’sais…


2. Puisqu’il est question de Martin St-Louis, les joueurs robustes et physiques ne sont clairement pas ses préférés : Xhekaj est à Laval, Pezzetta est souvent dans les estrades, Anderson connaît toutes sortes de difficultés…

Un DG a souvent tendance à aller chercher des joueurs qui lui ressemble – remember Marc Bergevin et ses 1 001 défenseurs de profondeur – et un coach a généralement plus d’affinités avec des joueurs qui jouent un style de jeu qui ressemble à ce qu’il était comme joueur avant.

C’est un réflexe humain.

Mais il faut être en mesure d’apprécier ce que nous ne sommes pas non plus.

Est-ce que Martin St-Louis devrait s’assurer d’avoir un adjoint qui a joué un style de jeu plus « normal » et a toujours aimé la robustesse, question d’équilibrer le tout ?

Alex Burrows a pas mal ce profil-là… mais s’exprime-t-il pleinement ? Suit-il le plan de Martin St-Louis sans le challenger ?

Quand Martin St-Louis tente de changer le style de joueur qu’est Brendan Gallagher, Arber Xhekaj ou Josh Anderson, ça ne fonctionne juste pas.


3. Samuel Montembeault méritait d’avoir le départ de ce soir face aux Kings… et il l’obtiendra. Bien joué !

Monty accorde en moyenne un but par match de moins que ses coéquipiers gardiens lorsqu’il est devant le filet et les joueurs du CH espèrent fort probablement avoir le meilleur gardien de but possible derrière eux lorsqu’ils embarquent sur la patinoire. Surtout face à une équipe aussi bien rodée que celle des Kings !

On se souvient tous du match terne à Los Angeles, right ? Tous sauf peut-être Renaud, mais bon…

Sauf que la situation de Montembeault vient de changer d’un coup. Il voulait plus de départs, il voulait qu’on lui fasse confiance, il vient de signer un contrat qui fait de lui le gardien #1 de l’organisation : à lui maintenant de livrer la marchandise.

Bien évidemment qu’il ne pourra pas vaincre les puissants Kings à lui seul ce soir, mais il doit impérativement disputer une bonne rencontre. Il vient d’attirer énormément de pression sur ses épaules et un match de 5 ou 6 buts contre ferait reculer tout le monde et ramènerait le bon vieux concept du ménage à trois, quelques heures à peine après l’avoir cassé, ce concept-là.

Reste que Montembeault doit saisir sa chance.


4. OK, Arber Xhekaj revenait d’une absence de deux, trois semaines en raison d’une blessure au haut du corps…

OK, il a connu un mauvais début de saison et il se cherche présentement…

OK, il n’avait pas le goût d’être à Laval hier soir, dans un rôle strictement défensif (et ça paraissait)…

Mais il ne peut pas se permettre d’offrir d’aussi mauvaises performances que celle d’hier soir. Il a terminé sa soirée de travail avec des zéros partout… sauf dans la colonne des +/- (moins-2).

Il doit démontrer qu’il est plus fort et meilleur que tout le monde présentement, pas qu’il a de la misère à suivre le rythme même en bas.

À sa défense, Xhekaj ne s’est pas joint à une puissance de la LAH. Le Rocket a perdu ses huit derniers matchs et sa dernière victoire remonte au 15 novembre dernier. C’était il y a plus de trois semaines (voire presque un mois).

Les gardiens ne font pas le boulot à Laval. Je me demande bien ce qu’on attend pour soumettre Jake Allen au ballottage


5. Petites nouvelles concernant notre radio sportive montréalaise québécoise : les résultats des sondages Numeris d’automne (13 semaines allant d’août à novembre inclusivement) sont sortis et globalement, BPM Sports fait un peu moins bien qu’à pareille date l’an dernier. La station sportive est la moins écoutée des adultes de la région du grand Montréal, à égalité avec la radio circulation.

Cependant, on m’a confirmé ce matin que les shows d’après-midi scorent beaucoup plus que les shows du matin : Laraque – Gonzalez et Le Retour des Sportifs vont chacun rejoindre plus de 6 % des hommes de 25 à 54 ans qui écoutent la radio lors de leur horaire de diffusion.

Le show du matin a été revampé depuis le départ de Paul Houde et les sondages montrent une progression lors des dernières semaines sondées. Il y a de l’espoir à l’intérieur de la boîte, me dit-on.

Entre les branches, on m’a confié que Katherine Huet pourrait ne pas être de retour après les fêtes, que Tennis Canada aurait décidé de changer de partenaire radio et que l’on travaillerait très fort pour amener les Alouettes au 91,9 FM Montréal.

Ah oui… on me chuchote également à l’oreille qu’on songerait sérieusement à s’attaquer au marché du podcasting et de la production numérique sur la rue Laurier Ouest. Une nouvelle marque (verticale) pourrait naître et de grandes nouvelles pourraient être annoncées dans les prochains jours. À suivre.

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