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Manque de joueurs québécois à Montréal: la faute n’est pas seulement sur le CH

La présence des Québécois avec le Canadien de Montréal déchaîne les passions depuis toujours. C’est une question qui semble être existentielle, mais dont nous n’aurons jamais vraiment de réponse.

Mardi, le chroniqueur à The Gazette, Brendan Kelly, en a parlé dans un texte.

Tony Marinaro a donc décidé de l’inviter sur le Sick Podcast afin d’en discuter. L’émission a donné lieu à des échanges passionnés et intenses, où d’excellents points ont été abordés.

Parmi ceux-ci, il y en a un en particulier qui a retenu mon attention. Marinaro a mentionné que ce n’est pas au Tricolore que doit revenir tout le blâme pour le manque de joueurs d’ici dans l’équipe. Au final, le manque de Québécois qui atteignent un haut niveau au hockey y est aussi pour beaucoup.

Ce n’est pas impossible [d’avoir des Québécois à Montréal], mais c’est plus difficile que jamais. Hockey Québec ne fait pas du bon travail et c’est pour cela qu’ils ont mis en place le comité. Pour changer les choses. 

L’animateur a marqué un excellent point ici. Ce n’est plus un secret pour personne. De moins en moins de joueurs de la Belle Province se rendent jusqu’à la grande ligue. Il est donc tout à fait normal de moins en voir endosser le Bleu-Blanc-Rouge.

Il a d’ailleurs utilisé ce graphique à titre de référence, et les chiffres en disent gros:

Dans les années 1990, bon an mal an, près d’une centaine de Québécois évoluaient dans la LNH chaque année. À cette époque, la ligue comptait sur environ 26 formations, ce qui faisait en sorte qu’en moyenne, chaque club pouvait se retrouver avec environ quatre joueurs d’ici.

Mais en 2021-2022, il y en a seulement eu une soixantaine, alors que le circuit Bettman est désormais composé de 32 équipes. En moyenne, cela donne seulement deux Québécois par franchise.

Puis, en mai 2021, Martin Leclerc notait que 45 % de ceux-ci étaient âgés de 30 ans ou plus. Cela veut donc dire qu’on assiste à une tendance à la baisse qui s’accélérera dans le futur.

Il est évident que le Canadien devrait faire un effort particulier de favoriser les joueurs locaux. Comme c’est le cas avec n’importe quelle équipe sportive, avoir des joueurs de la place, ça pogne. 

Et il y a aussi un facteur linguistique et culturel, unique au Québec, qu’il faut prendre en considération. 

Mais il reste que le Tricolore est en quelque sorte menotté par la maigreur du produit qui sort de sa cour. Dans certains cas (Jonathan Huberdeau, Pierre-Luc Dubois et Alexis Lafrenière), les joueurs sont repêchés trop tôt pour que le CH puisse espérer mettre la main dessus.

Parfois, comme ce fut le cas avec Patrice Bergeron et Kristopher Letang, certains pourraient profiter de leur autonomie pour rentrer à la maison, mais ils préfèrent rester avec leur club.

Mais est-ce que Montréal devrait tout de même mettre un plus grand effort pour repêcher les produits locaux dans les rondes plus tardives? Absolument!

Lukas Vejdemo qui se fait repêcher avant Nicolas Roy, ça ne devrait pas arriver…

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