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Ma rencontre avec Stéphane Waite | Comment améliorer à faible coût la ligne de centre du Canadien?

Je crois deviner que l’ambiance est morose sur toutes les plateformes traitant du Canadien de Montréal. Ça tombe bien, j’ai une petite histoire pour égayer votre journée.

En gros, j’ai eu la chance de rencontrer Stéphane Waite, hier. Oui, Stéphane Waite, l’entraineur des gardiens du Canadien. Celui qui a propulsé Carey Price à un autre niveau. L’homme arborant deux belles grosses bagues scintillantes de la Coupe Stanley. Le monsieur avec les gros yeux globuleux parfois capté par RDS, sur la galerie de presse.

Waite venait à la demande d’un ami d’enfance de Sherbrooke, le policier de Granby Marc Delorme, pour tenir une clinique de gardiens de but d’une heure à l’aréna Léonard-Grondin. Une foule de jeunes gardiens d’à peu près tous les niveaux, ainsi que les deux cerbères des Inouks de Granby de la ligue junior AAA étaient donc conviés à pratiquer leur technique et écouter ses conseils. Waite leur a prodigué des astuces de tout genre, que ce soit la posture à adopter, la manière de suivre la rondelle, la façon de se positionner lorsqu’un attaquant est derrière le but et brandit la menace du wraparound, et plus encore….

L’ancien des Blackhawks a mis l’accent sur l’importance de développer les bons réflexes en restant concentré sur les détails durant les entrainements. Un gardien qui fait les efforts, mais ne maintient pas un haut niveau de concentration lorsqu’il pratique ses mouvements peut prendre des mauvais plis. La mémoire musculaire est un aspect important du travail de l’athlète. « Pour cette raison, certains gardiens empirent lorsqu’ils pratiquent trop! », est-il allé jusqu’à analyser.

Au terme de l’entrainement, après que les quelque 40 gardiens se soient changés dans le vestiaire, Waite a été généreux de son temps et a répondu à plusieurs questions des jeunes et de leurs parents, dans une petite salle de l’aréna. Évidemment, ce qui devait arriver arriva. On a tenté d’élucider le mystère entourant la blessure du gardien vedette. En vain. « Price sera de retour en 2016! », s’est-il contenté de dire avec un sourire en coin.

Ce malaise bien léger n’a pas empêché Waite de fournir des réponses intéressantes au sujet de son emploi avec le Tricolore. Il a avoué qu’il avait sincèrement hâte d’en finir avec la Classique Hivernale, car cela causait beaucoup de distractions et représentait un évènement dur à gérer pour les gardiens, qui n’ont pas les mêmes points de repère qu’à l’intérieur d’un aréna, en plus d’être limités par la qualité de la glace dans leurs déplacements. Son expérience à Chicago l’aura toutefois bien préparé à ces évènements. Le conseil qu’il a servi à Mike Condon? Jouer profondément dans son demi-cercle, puisqu’il ne pouvait se déplacer aussi fluidement qu’à l’habitude.

Aux dires de son entraineur, Carey Price est très, très facile à superviser… Il corrige rapidement le moindre défaut remarqué durant un match et absorbe les enseignements comme une éponge. Pas de surprise ici.

Élément fascinant qui entre dans la routine de préparation avec les gardiens: Waite remplit depuis environ 12 ans un calepin de notes bien garni sur les tendances des joueurs adverses. Ah, ce que je ferais pour mettre la main sur ce foutu calepin!

La ligne de centre: un sujet épineux

Le Canadien ne peut s’élever au rang d’élite aussi efficacement qu’en renforçant sa ligne de centre, par exemple en faisant l’acquisition d’un joueur de la trempe de Ryan Nugent-Hopkins. L’importance du rôle de pivot dans la LNH est bien documentée et elle touche spécialement les équipes en manque d’offensive.

Or, dans une ligue comptable, réussir à insérer un joueur de premier trio grassement payé sur une masse salariale relève de l’exploit. C’est pourquoi Bergevin a souvent réalisé ses meilleurs coups en faisant preuve de réalisme, et en ciblant les joueurs sous-estimés – ou simplement moins bien connus ou moins solidement établis –, pouvant lui rapporter gros. Enfilons quelques instants les souliers de directeur général. Quels jeunes centres n’ayant pas éclôt souhaiteriez-vous voir à Montréal?

Prenez-en bonne note, tout ce qui suivra est dans le domaine de la spéculation. Il ne s’agit pas de prédire l’avenir, mais de s’amuser à partager des idées dans la quête d’améliorer l’équipe. Par passion et amour du hockey, quoi.

Lorsque je m’adonne à pareil exercice, j’aime identifier les jeunes joueurs ayant le talent pour bénéficier d’un plus grand rôle, mais étant malheureusement ralentis par la profondeur de leur organisation. Autrement dit, ceux-ci ont de meilleures chances de s’épanouir et de montrer de quoi ils sont réellement capables en changeant d’adresse. En voici quelques-uns qui, je crois, pourraient aider le Canadien.

Kevin Hayes: Hayes est un fabricant de jeu plus talentueux que la moyenne muni d’une charpente de 6’5 et 227 livres. Une rareté dans la LNH, vous aurez compris. En tant que recrue l’an dernier, il a inscrit 45 points et a récolté 1,36 passe primaire (passes engendrant immédiatement un but) par heure de jeu, bon pour le premier rang du circuit. Sa deuxième année s’avère plus difficile, alors qu’il a été rayé de la formation durant deux rencontres consécutives par Alain Vigneault. Hayes pilote le troisième trio des Rangers, car Derek Stepan et Derick Brassard sont bien en selle au centre, sans compter qu’Oscar Lindberg lui souffle dans le cou.

Tomas Hertl: Croyez-le ou non, les Sharks ont songé à se départir du Tchèque l’été dernier. Notez qu’à l’instar de Galchenyuk, il a été muté au centre cette saison. Toutefois, il arrive au 7e rang des marqueurs de son équipe avec moins de points que Marc-Édouard Vlasic, et seulement un de plus que Justin Braun, un autre défenseur défensif. Hertl demeure bourré de talent et ses habiletés en possession de la rondelle sont indéniables.

Rickard Rakell: Son potentiel offensif n’est pas aussi évident que celui des joueurs mentionnés plus haut, mais la compréhension du jeu dont il fait montre trahit ses 22 ans. Rackell, qui campe souvent la troisième unité, est le joueur d’Anaheim affichant le meilleur pourcentage de buts POUR, c’est-à-dire que les Ducks voient 58% du total des buts marqués aller en leur faveur lorsqu’il foule la glace. Il montre aussi le meilleur ratio de points proportionnellement au temps de jeu. Malgré une utilisation moyenne, Rakell se veut le quatrième meilleur pointeur des Ducks devant Ryan Kesler. Un joueur rusé qui mérite à se faire connaitre. Détail intéressant: il lance de la droite.

En rafale
– Les informateurs de TSN ont partagé plusieurs informations dans leur dernier segment « Insider Trading ».  Kopitar et les Kings ne seraient pas loin d’une impasse dans les négociations. Un échange impliquant Drouin n’est pas nécessairement imminent. Par ailleurs, voici des joueurs à surveiller à l’approche de la date limite:

– Les commentaires de Pat Brisson en réaction à la situation de Galchenyuk.

– Alain Chainey estime que Bergevin n’a pas à se montrer patient à l’égard de Devante Smith-Pelly. LIEN

– Nathan MacKinnon comprend que Jonathan Drouin désire avoir plus de responsabilités. LIEN

– On ne le dit jamais assez souvent, mais Lehkonen fait tourner les têtes cette saison!

– Les Leafs se réjouissent de leur progression, malgré leur position au classement. LIEN

– Patrick Roy affirme que Jonathan Marchessault est un exemple à suivre pour les jeunes joueurs non repêchés. LIEN

– Les Jets auront de grosses décisions à prendre…

– Un mouvement de personnel est-il à prévoir chez les Sénateurs? Est-ce que Thomas Chabot sera un défenseur régulier l’an prochain? La chronique d’Alain Sanscartier. LIEN

– Le joueur des Flames Lance Bouma pourrait être absent pour une longue période. LIEN

– Max Friberg passe du 1er au 3e trio des IceCaps.

– Patrik Elias a été opéré au genou droit. Les Devils ont espoir qu’il reviendra cette saison. LIEN

– Qui disait qu’Anthony Mantha était un flop?

Patience est souvent le mot d’ordre avec les espoirs.

– Un Russe bat le record du but le plus rapide! LIEN

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