L’une des choses à laquelle je crois et tiens tête depuis déjà quelques temps, vous vous en doutez surement si vous êtes des lecteurs assidus de mes papiers, est le fait que la LNH est dans un processus de changement de dynamique assez évident qui continue toutefois d’échapper à plusieurs (comme le Canadien).
Les équipes qui connaissent un bon début de saison ont tous compris une chose très importante : la nouvelle LNH nécessite beaucoup de talent, de dynamisme et de vitesse pour avoir du succès.
Un bon exemple de cette affirmation est le début de saison des Kings de Los Angeles (5-0-1), qui à la suite de l’arrivée de Rob Blake à titre de directeur-général, ont décidé de miser beaucoup plus sur un groupe d’attaquants talentueux.
Résultat? Les Kings trônent au premier rang de la Division Pacifique.
Le Tricolore, lui, n’a pas compris ça et s’entête à aligner une brigade défensive très peu mobile qui ne cesse d’alimenter les discussions.
Résultat? Le Canadien traîne de la patte et gise au dernier rang de l’Est (29e du circuit).
Un changement de mentalité payant au New Jersey
Une autre équipe qui connaît beaucoup de succès malgré les peu d’attentes qu’on avait envers eux : les Devils.
Au moment où l’on se parle, les Devils occupent le premier rang de la Métropolitaine, à égalité avec les Blue Jackets de Columbus. Ces performances inattendues sont le résultat d’un changement de mentalité et de style de jeu assez important qui a transformé les Devils ennuyants en machine de hockey qui divertit et offre des performances magiques à ses partisans.
New Jersey Devils Embracing New Style of Play https://t.co/mRW2sqEXYz #THW #NJDevils #NHL pic.twitter.com/sQ582hDtFZ
— The Hockey Writers (@TheHockeyWriter) October 19, 2017
Les nombreuses additions des Devils jouent un rôle d’importance critique à ce début de saison, alors que quatre des sept meilleurs pointeurs de l’équipe ne s’alignaient pas au New Jersey l’année dernière.
Au sommet trônent Will Butcher et Jesper Bratt, qui font partie des discussions pour le trophée Calder, aussi suivis de près par le premier choix du dernier repêchage, Nico Hischier.
Pour ce qui est du style de jeu, la promesse de Ray Shero à son arrivée à la barre de l’équipe s’est réalisée : les partisans ont droit à une équipe rapide, attacking et supportive.
Même si les choix de traduction des deux derniers mots ne représentent pas bien la définition de ses derniers, vous pouvez comprendre que les Devils font exactement ce qui avait été promis cette saison, avec une emphase évidente et importante sur la vitesse. La vitesse tue et déborder l’adversaire est une des meilleures façons d’obtenir des chances de marquer, dans la LNH d’aujourd’hui.
John Hynes a laissé de côté avec raison les tendances défensives que l’organisation conservait pour offrir un style de jeu d’un contraste incroyable avec les penchants historiques de l’équipe.
Un autre mot clé est divertissant.
Un match des Devils n’a été présenté qu’à deux reprises lors des deux dernières saisons, à la télévision nationale : l’équipe était endormante. La tendance risque de changer la saison prochaine, alors que les parties de Taylor Hall et ses coéquipiers sont sans aucun doute parmi les plus divertissantes du circuit.
Si on vous avait suggéré de ne pas sélectionner Cory Schneider dans votre pool… ça pourrait peut-être changer.
La question qui tue
Même si peu de lacunes paraissent dans l’alignement de l’équipe, lors des six premières rencontres, mais on doit réellement se poser une question : peuvent-ils garder la cadence et participer aux séries?
Rien n’est sur. La brigade défensive performe bien, mais semble fragile et pourrait s’écrouler à tout moment.
Tout ça pour dire : félicitons les Devils autant qu’on veut, mais leur succès n’est pas garanti à moyen terme, et ce n’est pas (encore) le moment de mettre de l’argent sur eux.
Si vous trouvez une façon d’écouter leur rencontre de ce soir, je vous le conseille. En tant que bonus, Nico Hischier est sur une bonne lancée…