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Le meilleur des deux mondes : le Canadien a perdu, mais il a tenu tête aux Bruins

Hier, pensiez-vous que le Canadien avait des chances de battre les Bruins de Boston? Moi aussi.

Je ne suis pas en train de dire que le scénario de la défaite était impossible, mais de la façon dont la Flanelle se comportait, il y avait bel et bien des chances de voir la Flanelle se sauver avec le W.

Ce n’est finalement pas arrivé, comme on le sait maintenant. Ceci dit, le Canadien s’est très bien battu au cours du duel contre la machine bien huilée des Bruins de Boston.

J’ai le sentiment qu’en début de match, les Bruins ont peut-être pris le CH à la légère un brin. Après tout, lors de la première période de leur premier match d’un gros voyage, les Bruins ont laissé de la marge de manoeuvre au Canadien. Et ce, malgré de bonnes occasions de qualité contre le CH.

Mais les bonnes équipes ont une culture d’équipe leur permettant de se corriger automatiquement. C’est ce que les Bruins ont fait en prenant, lors des 40 dernières minutes de jeu, le contrôle du match.

Mais ce qui est intéressant, c’est que le CH a quand même tenu tête aux Bruins au cours du match. C’est notamment grâce au bon travail de Samuel Montembeault que cela a été possible.

Le Québécois, qui obtenait un huitième départ de suite en l’absence de Jake Allen, a tenu les siens dans le match. Il a réalisé plusieurs beaux arrêts et sans lui, les Bruins auraient pris une avance insurmontable bien avant.

Mais il a donné un match aux fans du CH.

C’est le meilleur des deux mondes. Après tout, non seulement le Canadien peut se dire qu’il a réussi à ne pas se faire déclasser par Boston (après avoir battu les Maple Leafs il y a quelques jours), mais en plus, il a perdu des points au classement.

Et parce que l’ami Connor Bedard est en jeu…

Comme l’a dit Martin St-Louis après le match, ça paraît que les joueurs jouent pour le logo en ce moment. Les gars ont réussi à se sortir de leur vilaine séquence du mois de décembre et ça va mieux depuis.

On peut comprendre l’entraîneur d’être satisfait de ce qu’il voit.

Ça permet aux boys de tenir tête à un club comme Boston, un club que le CH ne voit pas assez souvent en raison des aléas du calendrier revu et corrigé de la LNH, où les rivaux de division ne s’affrontent presque plus. Mais enfin.

Qu’est-ce que je retiens d’autre de ce match-là?

1. Oui, le Canadien a donné un but en désavantage numérique (les Bruins ont été 1-en-3), mais surtout, les hommes de Martin St-Louis ont marqué avec un homme en plus. Vous avez bien lu.

C’est via le bâton de Kirby Dach que ça s’est fait. Il a rendu hommage à son boy Cole Caufield en marquant de son bureau.

Il est intéressant, tant qu’à parler de Kirby, de noter sa progression. Hier, il a notamment été le joueur le plus utilisé des deux équipes (si on oublie les gardiens) et il a mérité chaque seconde.

Il prend ses aises au centre et il a marqué pas moins de deux fois, question d’atteindre le plateau des 10 buts pour son 200e match en carrière. Le voir progresser est un enjeu à surveiller et il devra aussi aller chercher de la constance.

2. Avez-vous vu Nick Suzuki au cercle des mises en jeu, hier soir?

Après une période, il avait gagné ses huit affrontements contre Patrice Bergeron. Il était 12-en-17 contre le capitaine adverse avant de voir le Québécois gagner une mise en jeu qui a éventuellement mené au but gagnant des Bruins en troisième.

Ça rentre dans la catégorie « apprentissage », encore une fois. Après tout, même s’il ne marque pas, Suzuki arrive quand même à se trouver une utilité sur la glace puisque son entraîneur lui fait souvent confiance.

Et Rem Pitlick a beau être au coeur d’une bonne séquence en ce moment, mais clairement, il n’est pas Cole Caufield. Suzuki n’est pas aussi bien entouré et le poids des blessés du CH, il tombe sur ses épaules.

3. À ses côtés, Josh Anderson ne fait pas du vilain boulot.

Dans les faits, on voit clairement qu’un gars comme lui excelle pas mal plus dans des matchs contre Boston et Toronto que contre des clubs où le niveau d’intensité n’est pas le même. Est-ce que les autres dirigeants prennent des notes ailleurs dans la LNH?

4. Mike Hoffman n’apporte pas grand chose sur une patinoire, mais offensivement, il est clairement plus dans son élément. On voit parfois son talent ressortir – quand il le veut bien.

Je sens que sans Cole Caufield avec un homme en plus, Hoffman devient le go-to guy. Si ça peut l’aider à produire…

5. Les Bruins de Boston sont une machine de hockey qui est bien huilée. Chaque gars semble avoir son utilité sur la patinoire et quand tu as un gars comme Taylor Hall sur la troisième ligne, c’est assez gagnant.

Avoir un David Pastrnak qui obtient quatre points au cours du match, ça aide aussi. Après tout, pour gagner dans la LNH, les meilleurs joueurs sur papier doivent être les meilleurs joueurs sur la glace.

Et chez les Bruins, c’est souvent le cas.

Kent Hughes, qui a habité longtemps à Boston et qui a représenté Patrice Bergeron, doit s’inspirer des Bruins. Même chose pour Jeff Gorton, qui a grandi dans le coin de Boston.

6. Les gars de Laval font leur travail.

Avec 11 attaquants seulement, tout le monde doit en donner un brin plus. C’est ce que des gars comme Rafaël Harvey-Pinard et Alex Belzile font en offrant du hockey intense à l’entraîneur Martin St-Louis.

Prolongation

En cette journée #BellCause, le Canadien va s’entraîner à 11h 30 ce matin à Brossard. Ce sera en prévision du match de demain soir contre les Red Wings, qui seront en ville.

Il ne faudra pas tomber dans le piège des Wings après avoir joué des matchs plus émotifs contre Toronto et Boston.

On surveillera évidemment l’état des blessés. Est-ce que Jake Allen pourra revenir demain soir? Est-ce que Sean Monahan arrivera à s’entraîner sans son chandail non-contact?

Ça reste à voir.

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