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Le CH et la LNH se préparent à au moins deux mois de huis clos au Centre Bell

En devant disputer (à la dernière minute) son dernier match avant la pause forcée à huis clos, le Canadien a perdu environ deux millions $. C’est le chiffre avancé par un membre exécutif du Canadien à Elliotte Friedman (Sportsnet).

20 000 billets à 100 $… et ça, c’est sans compter les revenus de nourriture, d’alcool et de merchandising.

Ces deux millions $ là sont perdus à jamais. Les partisans du Canadien devront être remboursés et les revenus prévus pour cette joute-là ne seront jamais retrouvés. Déjà que le Canadien en avait perdu beaucoup en 2020, des revenus… et qu’il continuera dans perdre avec les annulations de spectacles de toutes sortes au Centre Bell (via le Groupe CH).

Mais le Canadien n’est pas le seul perdant du retour des matchs à huis clos à Montréal (pour une période indéfinie). D’autres équipes pourraient suivre (pour l’instant, aucune autre n’a encore emboîté le pas)…

Et au final, si les matchs à huis clos se prolongent à Montréal (et ailleurs), le prochain plafond salarial en sera certes affecté négativement. Il faut comprendre que le plafond salarial est calculé de façon à remettre 50 % des revenus reliés au hockey aux joueurs et 50 % aux propriétaires.

S’il y a moins de revenus, il y aura donc un plafond salarial plus bas…

Bref, si les matchs à huis clos se poursuivent à Montréal et que d’autres villes suivent – l’Ontario est généralement rapide sur la gâchette avec ce genre de restrictions elle aussi et les Maple Leafs perdraient 3,5 millions $ par match eux, selon Friedman -, le plafond salarial ne pourra pas augmenter d’un million $ la saison prochaine tel que l’avaient prévu les sbires de la LNH. Et/Ou ça prendra plus de temps avant qu’il augmente de façon significative au cours des prochaines années…

La question que tout le monde se pose en ce moment : combien de temps le Canadien devra-t-il jouer devant des gradins vides?

Selon Renaud Lavoie, ce sera long. Très long…

Deux scénarios seraient actuellement envisageables aux yeux de la LNH :

1. Faire jouer le Canadien presque entièrement sur la route en janvier et en février, question de condenser les parties au Centre Bell en mars, avril et mai… espérant que rendu là, le Centre Bell pourra à nouveau accueillir des partisans. Pas sûr que les joueurs vont triper d’aller jouer sur la route pendant des semaines et des semaines loin de leur famille… quoi que la plupart des vétérans sont sur la liste des blessés actuellement. Ils n’auraient pas à voyager…

Et ça ne tentera pas à grand monde de signer à Montréal lors des prochaines périodes d’autonomie…

2. S’il est impossible de refaire le calendrier officiel et de reprogrammer autant de matchs à l’étranger (en si peu de temps) pour janvier et février, le Canadien pourrait être obligé de s’exiler dans une autre ville (probablement américaine) afin d’y disputer ses matchs à domicile. Est-ce que le CH pourrait jouer devant des partisans en Floride, genre? Ce serait quand même spécial de voir nos boomers – plus à risques du virus – assister aux matchs du Canadien de leur nid d’hiver à Fort Lauderdale, genre…

Et sans leur masque!

Pour la LNH, l’option 2 serait peut-être plus facile à mettre en œuvre, mais pour le Canadien, elle serait beaucoup plus dispendieuse. Perte assurée de revenus car moins de matchs au Centre Bell (devant partisans)… et coûts exorbitants pour louer un nouvel amphithéâtre et déménager tout le monde durant deux mois (au moins).

Ce qu’il faut retenir de tout ça : la LNH et le Canadien sont en train de faire des plans pour palier au fait que le CH ne devrait pas jouer devant des partisans au cours des deux, trois prochains mois au moins. Les Remparts s’attendent aussi à jouer devant des gradins vides pour au moins le mois de janvier.

À noter que le désavantage concurrentiel que procurerait assurément au Canadien une telle décision ne dérangera pas Jeff Gorton. #Loterie

J’aimerais ça être dans la tête de Gary Bettman et de certains propriétaires pour savoir ce qu’ils pensent de toutes nos restrictions québécoises. C’est un fait : ça doit en déranger plusieurs.

Pour l’instant, les Maple Leafs, les Sénateurs, les Canucks, les Oilers et les Flames doivent jouer dans un aréna rempli à demi-capacité. Les matchs du championnat mondial junior aussi (en Alberta). On attend toujours des détails quant aux Jets à Winnipeg…

Et à savoir si on va devoir retourner en couvre-feu au Québec.

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