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Le Canadien est une équipe étrange à suivre

Suivre le Canadien, surtout cette saison, n’est certainement pas une chose facile. On passe par à peu près toutes les gammes d’émotions possibles, du désarroi à l’espoir, en passant par la frustration et la satisfaction. La fiche de 4-7-1 du CH n’est absolument pas représentative du talent de cette équipe, mais plutôt du fait qu’elle soit assez bizarre à suivre. Doit-on se baser sur les victoires de 8-3 et 5-1 face aux Sénateurs et aux Panthers, ou sur les défaites de 4-0 et 6-2 aux mains des Kings et des Ducks d’Anaheim ?

Après 12 matchs, le Tricolore pointe à la 29e place du classement général, avec une récolte de 9 points. Voyez-vous, j’ai un peu de mal à essayer de faire une évaluation de cette équipe. Trop d’impondérables se sont mis sur la route du club depuis le début de la campagne 2017-2018.

Comme à chaque semaine, la bande de Montreal Hockey Inside Out est revenue sur les sujets d’actualités chauds qui concernent le Canadien. Après la grosse victoire dans la capitale fédérale, les panélistes de l’émission se sont posés la question suivante : qui est cette équipe ? Celle qui marque beaucoup de buts en utilisant sa vitesse ou celle qui n’a aucune confiance en elle, qui n’arrive pas à en mettre une au fond ?

Depuis le camp d’entraînement, je dis que le club a une bonne attaque sauf que tous les avants ont eu un passage à vide à peu près en même temps.

T’sais, on parle beaucoup de puck luck. Elle n’arrive pas toute seule. Tu la provoques en mettant les efforts nécessaires. Montréal l’a, en ce moment, comme en a fait foi Charles Hudon après la partie de lundi soir :

«Tout fonctionnait aujourd’hui. Le meilleur exemple, c’est quand Lehkonen a marqué son deuxième. Il a tiré de derrière le filet et ça a entré. On faisait la même chose lors des premiers matchs et ça ne fonctionnait pas.»

Néanmoins, l’équipe ne va pas continuer à marquer sur ce rythme effréné, mais elle devrait se situer entre les 2. Je me rappelle de Michel Therrien, qui, pendant un épisode de 24CH avait dit à ses joueurs qu’il fallait mettre 3 buts à l’adversaire pour remporter une partie. Il a totalement raison.

La chose qui me frappe c’est que malgré tout, le Canadien s’est pris trois buts lundi, mais aurait pu en éviter 2. Le 1er, après une mention d’assistance de Brandon Davidson sur le filet de Tom Pyatt, et le 3e alors que Karl Alzner a fait la pieuvre un peu trop près de son gardien. Ce sont des petits détails, qui, s’ils sont rectifiés, feront une grande différence à long terme.

Comme le dit Chris Nilan, cette formation va s’améliorer défensivement. Avoir séparé la paire Petry-Alzner a été bénéfique et on le voit en ce moment.

Dans tous les cas, l’édition 2017-2018 du Canadien est très bizarre à suivre. Elle n’est certainement pas celle qui n’inscrit qu’un but par partie, mais elle n’est pas non plus celle qui en marque 18 en 4 matchs. Par contre, si l’équipe réussit à retoucher les petits détails qui font encore défaut à l’heure actuelle, c’est certain qu’elle pourrait se replacer dans la course pour les séries.
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