Le Canadien a peu de postes à offrir au camp (et ça paraît sur la glace)

Nous sommes à un peu plus d’une semaine du début de la saison régulière. Il reste donc un peu de temps avant de décider des dernières coupures en marge du camp d’entraînement.

La suite des choses?

À court terme, le Canadien va s’entraîner à 10h 30 ce matin. Par la suite, les gars qui vont jouer prendront le chemin de Toronto pour un match contre les Maple Leafs ce soir.

Ce sera l’avant-dernier match du club. Et d’ici au prochain (samedi à Ottawa), le club partira en retraite fermée à Tremblant, question de voir les gars devenir des BFF.

Nous sommes donc rendus à un point du camp où il est possible de faire plus que de dire «qu’un tel a été bon ce matin» puisque l’échantillon commence à être de plus en plus imposant.

Et ce que je retiens, c’est ce que ce n’est pas le camp le plus excitant à couvrir. L’an passé, avec la multitude de défenseurs qui avaient une chance de percer le club et avec Juraj Slafkovsky qui a aussi fait sa place à l’attaque, il y avait des enjeux concrets à surveiller.

Mais cette saison? On s’entend que les places sont limitées. Avec Cayden Primeau (qui a un bon camp) qui pourrait faire le club «par défaut» dans une semaine, ça laisse trop peu de spots pour les autres.

Et j’ai l’impression que ça se sait.

Évidemment, il pourrait y avoir des surprises, mais avec trois gardiens, il ne reste que 20 places pour des patineurs. Il pourrait donc y avoir seulement sept défenseurs et 13 attaquants en ville.

Ça coupe des postes, ça.

Un gars comme Emil Heineman, qui est encore en ville, a-t-il vraiment une chance de faire le club en sachant que même Michael Pezzetta ou Jesse Ylönen doit se battre pour sa place au soleil?

Est-ce que Justin Barron, qui n’a pas un bon camp, se décourage à la simple idée que si Mike Matheson est en santé pour commencer la saison (ça devrait être le cas), il pourrait devoir aller à Laval, encore une fois? Peut-être.

Je ne sais pas jusqu’à quel point tout cela a rapport, mais je remarque que plusieurs gars qui devaient se battre pour un poste (qui n’existe peut-être pas en ce moment, comme je l’ai dit) l’ont mal fait.

Suis-je le seul qui en attendait plus de Justin Barron, Sean Farrell, Owen Beck, Riley Kidney, Filip Mesar ou Emil Heineman? Suis-je le seul qui n’a pas senti qu’il y avait un certain sentiment d’urgence au camp? Que trop peu de gars mangeaient les bandes?

Je ne dis pas que c’est pour ça, mais peut-être qu’ils ont senti que les dés étaient pipés et que cela ne les a pas forcément incités à donner le deuxième effort de plus lors du camp? Si c’est le cas, ceci dit, c’est mauvais signe.

Notons que je ne crois pas que le fait de commencer le camp à 72 gars a changé quelque chose à la façon dont les joueurs nommés ci-dessus ont joué. Je ne pense pas que Farrell se sentait menacé par John Parker-Jones… à part peut-être physiquement.

Évidemment, des gars ont bien joué dans la course. J’ai aimé le jeu de Joshua Roy et de Logan Mailloux (qui a encore du millage à prendre, mais dont j’ai aimé le jeu au camp) et cela en dit long sur le caractère des gars.

Il reste très peu de coupures à effectuer, mais tout n’est pas joué. Après tout, comme on le sait, une blessure est si vite arrivée, dans la LNH…

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