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La plupart des Québécois de la LNH n’ont pas joué dans la LHJMQ à 16 ans

Quand on pense au chemin le plus efficace pour accéder à la Ligue nationale, on se dit que de gravir les échelons le plus rapidement possible est l’idéal. Jouer dans le Midget AAA à 15 ans, dans la LHJMQ à 16 ans et être repêché dans la LNH à 18 ans au premier tour est ce à quoi on pense.

Après tout, si des gars jouent dans le AAA avant nous, c’est qu’ils ont un plus beau futur, non? Eh bien non, justement.

Au Québec, 37 joueurs issus de la province jouent présentement dans la LNH. De manière assez surprenante, on constate que pas moins de 25 des 37 gars du Québec n’ont pas joué dans le junior majeur à l’âge de 16 ans.

Ajoutons-y d’autres faits :

  • 24 des 37 joueurs ne sont pas des choix de premier tour dans la LNH ;
  • 18 des 37 gars n’ont pas joué dans le AAA à 15 ans ;
  • 25 des 37 Québécois n’ont pas été choisis au premier tour dans la LHJMQ.

Étonnant, quand même, même en connaissant le parcours de joueurs de la trempe de Patrice Bergeron, de Yanni Gourde ou même d’Anthony Mantha, pour ne nommer que ceux-là.

La raison? Tel qu’expliqué dans la chronique de Martin Leclerc, le hockey est un sport où les joueurs se développent sur le tard. Il est scientifiquement prouvé qu’un joueur de hockey n’arrive pas à maturité avant l’âge de 20 ans, soit au moment où il doit passer chez les pros s’il choisit le chemin de la LCH.

Pendant ce temps-là, aux États-Unis, les joueurs universitaires ont l’opportunité de jouer jusqu’à l’âge de 22 ans – et de sortir de là avec un diplôme. Est-ce un hasard s’il y a de plus en plus de joueurs issus des programmes américains dans la LNH? Absolument pas.

Ces chiffres-là ont été compilés par Dominic Ricard. L’ancien DG des Voltigeurs de Drummondville est d’avis qu’il ne faut pas identifier trop tôt qui est du NHL material.

Ces chiffres tendent à démontrer qu’on fait fausse route en identifiant des joueurs d’élite à 12 ans et en leur traçant une pyramide intégrée qui les amènera vers le haut. On fait fausse route parce que le développement ne fonctionne pas de cette façon. – Ricard

En jouant dans les plus bas niveaux, un jeune qui ne serait pas forcément prêt à jouer plus haut peut donc prendre confiance et obtenir des responsabilités accrues. #KotkaniemiÀLaval?

Cela ne veut pas dire qu’un joueur qui est prêt à jouer dans la à 16 ans ne doit pas le faire, au contraire. Le message ici, c’est qu’un jeune qui ne suit pas le « parcours parfait » n’a pas moins de chances de percer.

Au contraire.

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