La défensive du Rocket est aussi médiocre que celle du CH

Les mouvements de Marc Bergevin depuis les deux dernières années marque une intention claire : accorder moins de buts à l’adversaire.

Le DG s’y est donc pris en troquant un défenseur dynamique en P.K. Subban au profit d’un Shea Weber, théoriquement infaillible en zone défensive, en embauchant Claude Julien, as du jeu hermétique, ainsi qu’en accordant un lucratif pacte à Karl Alzner, reconnu à Washington pour sa maitrise du désavantage numérique.

Tout cela marquait un objectif bien simple : maximiser l’impact de Carey Price sur la patinoire. Marc Bergevin l’avouait candidement : sa formation n’allait pas se démarquer en infligeant des raclées à ses adversaires. Elles se frayerait un chemin en séries éliminatoires en emportant des guerres de tranchées, accordant un nombre de buts faible soir après soir.

Force est d’admettre que les deux dernières parties disputées par le CH correspondent approximativement au souhait de Bergevin! Mine de rien, les Montréalais n’ont pas accordé un grand nombre de chances de marquer à deux formations redoutables offensivement.

Le hic, c’est qu’après 23 parties, plusieurs erreurs de marquage bêtes sont visibles chez le Canadien.

Misant sur un swarm (forte pression effectuée par plusieurs joueurs sur la rondelle), le Tricolore laisse souvent des patineurs sans surveillance. Lors de la dernière partie, Filip Forsberg a eu tout le temps du monde pour déjouer Antti Niemi.

Malheureusement, les joueurs ne semblent pas avoir entièrement assimilé le système de jeu de Claude Julien. Le même problème serait-il observable à Laval?

Depuis son arrivée en poste à Montréal, Marc Bergevin exige que Sylvain Lefebvre utilise le même système de jeu que son entraineur de la LNH, facilitant ainsi l’arrivée de joueurs provenant de la Ligue Américaine.

Pourtant, le nombre de vétérans présents à la ligne bleue du Rocket devrait assurer une certaine stabilité défensive, non? Les emplettes effectuées cet été afin de présenter une équipe dominante aux partisans n’apporter pas de dividendes…

De toute manière, les performances du club école ne devraient choquer personne. Le spectacle demeure excitant puisque que plusieurs buts sont marqués! On parle ici d’une ligue de développement où l’apprentissage doit être priorisé aux résultats à court terme!

Cependant, le développement semble un brin mis à l’écart par les temps qui courent. Parlez-en à Simon Bourque…

Comment expliquer qu’un défenseur de 20 ans ayant amassé près d’un point par partie lors de sa dernière campagne dans la LHJMQ obtienne si peu de temps de glace? Ce n’est pas comme si la situation allait s’améliorer au cours des prochains jours…

David Schlemko se refera les crocs  au sein du Rocket puis Noah Juulsen reviendra bientôt au jeu… Peut-on réellement espérer que Bourque voit plus d’action?

À Laval comme à Montréal, la tournure des évènements justifie que le développement soit priorisé aux succès à court terme…

PLUS DE NOUVELLES