Dans tous les sports, le repêchage est un événement très fort en émotions. De jeunes athlètes voient finalement les efforts mis pendant des années être récompensés en étant sélectionnés par une équipe.
Mais parfois, il peut aussi amener son lot de déceptions. Chaque année, des joueurs glissent et sont choisis plus tard qu’ils ne l’auraient espéré. Avec toutes les caméras braquées sur eux, la situation peut évidemment être difficile à gérer.
On peut notamment penser à Shane Wright il y a quelques semaines. Depuis qu’il avait quinze ans, le jeune homme pensait être repêché premier au total de l’encan 2022, mais trois joueurs ont finalement été pris devant lui.
These moments with Shane Wright and his dad right before he gets drafted are incredible.
"It's never been about when… It's where and what you do" pic.twitter.com/88qHfYNsg8— Iced Kraken (@IcedKraken) July 23, 2022
Dans la NFL, on peut penser à Aaron Rodgers, qui espérait être pris en premier par l’équipe de son enfance, les 49ers de San Francisco… avant de tomber jusqu’au 24e rang.
Moments after the Green Bay Packers selected him with the 24th overall pick in the 2005 NFL Draft, Aaron Rodgers was asked how disappointed he was that he wouldn’t be a member of the San Francisco 49ers, the team he grew up rooting for: pic.twitter.com/0joayFEMt7
— Adam Schefter (@AdamSchefter) January 22, 2022
Afin d’éviter ces moments anxieux, certains joueurs décident de tout simplement faire l’impasse sur le repêchage. Lors d’une séance de questions et réponses avec Marc Dumont, Josh Anderson explique avoir pris cette décision.
Quel joueur des Canadiens n’a pas de chance aux cartes? 🤔
Alerte spoiler : ce n’est pas @BGALLY17.#GoHabsGo https://t.co/dA1fYTfNYy
— Canadiens Montréal (@CanadiensMTL) July 30, 2022
En fait, non seulement Anderson n’était pas présent à Pittsburgh en 2012 pour sa sélection, mais il était en fait sur un terrain de golf!
J’ai décidé de ne pas aller au repêchage, car il y a tellement d’incertitude. J’ai décidé de rester à la maison avec ma famille et j’étais en train de jouer une ronde de golf le jour du repêchage afin de ne pas trop y penser.
Puis, l’attaquant de puissance ajoute que plus la journée avançait, plus il commençait à sentir la pression:
Les neuf premiers trous se sont très bien déroulés, mais lors des neuf derniers, les choix se succédaient et mon jeu a vraiment commencé à se dégrader. Finalement, mon agent m’a appelé au 14e trou pour m’annoncer que j’avais été repêché par les Blue Jackets. Ce fut vraiment un moment spécial puisque j’ai pu le partager avec ma famille.
L’Ontarien a été choisi en quatrième ronde, au 95e rang. Bien qu’il n’ait pas vraiment glissé au repêchage, il a plutôt décidé de faire l’impasse sur l’événement pour être entouré des siens, ce qui est tout à fait honorable.
En creusant un peu, on s’aperçoit que l’histoire d’Anderson est assez incroyable. Ce dernier est vraiment la définition d’un « late blommer », c’est-à-dire quelqu’un qui se développe sur le tard.
En effet, il n’a même pas été repêché dans la OHL. À l’âge de 16 ans, il n’évoluait pas dans le junior majeur, mais bien dans la SCTA, une ligue de hockey mineur de niveau AAA en Ontario. Un an plus tard, il a signé comme agent libre avec les Knights de London, puis il a finalement été repêché par Columbus après seulement un an dans la OHL.
Bref, en un peu plus d’un an, il est passé d’une ligue ontarienne plutôt obscure à être sélectionné dans la LNH!
Il faut croire que les Blue Jackets avaient vu quelque chose en lui et dix ans plus tard, il faut leur donner raison.