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Jonathan Drouin n’est plus le même joueur depuis sa commotion il y a trois ans

Il y a presque trois ans jour pour jour, Jonathan Drouin s’est fait lourdement frapper par Alex Ovechkin. Résultat? Commotion cérébrale.

Le Québécois, à ce moment-là, connaissait probablement son meilleur début de saison en carrière dans la LNH après avoir totalisé 15 points à ses 17 premiers matchs de la saison. L’année d’avant, Drouin avait terminé l’année avec une récolte de 53 points, égalisant du coup son meilleur total de points en une saison. Depuis, c’est difficile sur la patinoire pour lui. Il n’est jamais redevenu le joueur qu’il était en 2019, ce qui est malheureux. Les multiples blessures et l’épisode d’anxiété qu’il a subis n’ont pas aidé la cause, non plus.

Une étude scientifique publiée en octobre 2018 dans The Journal of Neurotrauma démontre l’impact que peut avoir une commotion cérébrale pour un joueur de la LNH. Martin Leclerc explique :

Cette étude révélait notamment que les joueurs pris en charge en vertu du protocole de commotions cérébrales de la LNH ont 64,1 % de risques de ne plus jouer dans la ligue trois saisons plus tard. Dans le cas des non-commotionnés, c’est presque l’inverse. Ces derniers ont 58,3 % de chances de toujours détenir un poste dans la ligue après trois saisons.- Martin Leclerc

Notons que huit orthopédistes et un anesthésiste américains ont participé à cette étude. En moyenne, on lit dans le texte du journaliste que les joueurs pris en charge par le protocole de commotions cérébrales ne jouent plus dans la LNH 2,1 saisons plus tard.

Ce sont des chiffres épeurants. Et, le cas de Drouin est peut-être directement rattaché à cette étude, alors que trois ans plus tard, on se questionne à savoir s’il a encore un futur dans la LNH.

Je vous invite à lire le texte ci-dessous de Martin Leclerc, qui résume très bien la situation :

Depuis cette commotion cérébrale, Drouin a participé à seulement 99 matchs du Canadien. Il a manqué 54.7 % des rencontres de l’équipe et sa production, tel que le mentionne le journaliste de Radio-Canada dans son papier, a également chuté.

L’année avant la blessure, Drouin produit à un rythme de 0.66 point par rencontre. On parle aujourd’hui d’une moyenne de points par rencontre de 0.49, une baisse de production assez considérable.

(Crédit: Hockey DB)

Alex Ovechkin a-t-il gâché la carrière de Jonathan Drouin lors cette soirée du 15 novembre 2019? Les données de l’étude dont je vous ai parlé en début de texte et le rendement du principal intéressé démontrent que cela pourrait être le cas.

Notons que d’autres exemples ont également été rapportés dans le texte de Martin Leclerc. Sven Baertschi, Michael Ferland, Bryan Little et Paul Byron ont tous été victimes du même stratagème. Qu’est-ce que ça donne?

Ça donne quatre gars qui jouaient dans la LNH en 2019 et qui ont probablement joué leur dernier match en carrière au sein du circuit Bettman.

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