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Gallagher: un attaquant de premier trio, rien de moins

En toute franchise, Gallagher est-il un ailier droit de premier trio? Il n’en a pas l’allure. Mais, parfois, la perception est ô combien trompeuse.

La Classique Hivernale a été plutôt révélatrice à ce sujet, alors que le nabot a eu l’effet d’un véritable électrochoc sur l’offensive de ses troupes. Bon, entendons-nous, ce que vous avez vu cet après-midi n’était rien de plus qu’un match. Un match dans un calendrier de 82, ça ne fait pas une saison. Encore moins une carrière. Mais celui-ci a offert un sapré bon exemple que le hockey, avec la parité qui règne dans la LNH moderne, est un jeu de détails. Au plus haut niveau, une banalité comme l’insertion d’un seul joueur dans une formation de 18 (12 attaquants, 6 défenseurs, 1 gardien partant) peut drôlement changer la donne, voire repositionner un échiquier au complet. C’est pourquoi Marc Bergevin se tue à se prévaloir de chaque mince avantage compétitif aussi futile que celui de cacher la nature exacte d’une blessure.

Les ailiers de premier trio typiques slaloment avec élégance, créent de l’espace avec leurs mains, effectuent des passes créatives, suivent des trajets originaux avec et sans la rondelle, enfilent l’aiguille dans la tablette du haut… Bref, ils sont gracieux. Spectaculaires. Beaux à voir. Talentueux. Tout leur semble plus facile.

Gallagher fonce au filet, arrache des buts au pic et à la pelle, dévie une rondelle après avoir encaissé quelques coups de bâton, saisit un retour en battant de vitesse son défenseur, se charge de récupérer le caoutchouc pour assurer du temps de possession à ses coéquipiers et exécute le jeu à haut pourcentage dans les situations critiques. Chaque présence est une aventure – qui finit souvent bien, cela dit – ponctuée d’efforts. Gallagher est une différente bibitte, on en convient. Neuf fois sur 10, on associe ce profil de joueur à un honnête plombier de troisième ligne.

Sauf qu’au final, la contribution nette prime sur le façon de faire. Et une kyrielle d’indices vous suggéreront que l’apport du petit numéro 11 se situe dans la même ligue que celle d’un ailier de premier trio moyen (pas élite, non, ne mettez pas des mots dans ma bouche!).

Évidemment, on dira que « ce ne sont des chiffres ». Cette phrase me fait sourire, car, 1) les chances, la possession et les buts sont des aspects névralgiques du hockey, et non des statistiques tirées d’un chapeau et 2) les données ne proviennent pas du Pérou: elles sont des informations compilées à partir des évènements sur la patinoire. Le torchon semble brûler entre la vieille et la nouvelle école et, franchement, je ne comprends pas pourquoi. À mon sens, les intangibles garderont toujours une place importante dans l’analyse et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ils peuvent aller de pair avec l’émergence des statistiques. Dans le cas de Gallagher, par exemple, les chiffres plus haut sont la manifestation de son coeur, de son caractère et de son énergie contagieuse. Son courage est également représenté par son volume impressionnant de chances générées, car il ne craint pas d’oeuvrer dans les zones sales.

On ne peut omettre de mentionner la belle complicité qui semble s’installer entre lui et Pacioretty. Loin d’être le plus créatif, Gallagher est tout de même un bon passeur à ses heures. Il s’aide de son sens du jeu développé et de ses passes soulevées précises pour faire sa part d’altruisme à la droite de Plekanec et Pacioretty, si bien qu’il a déjà obtenu cinq mentions d’aide primaires (passes engendrant immédiatement un but) sur les buts de l’américain. C’est une dimension intéressante qui s’ajoute à son jeu, alors que son flair à l’orée du filet est déjà bien documenté.

Fondamentalement, le but du hockey est d’inscrire plus de filets que l’opposition. Lorsqu’il est sur la glace, Gallagher met tout en oeuvre pour permettre à son équipe d’atteindre cet objectif. Il faudra commencer à le considérer comme un ailier de premier trio à juste titre.

En rafale
– Ça me faisait glousser de rire quand on pointait le manque de robustesse pour expliquer les récentes défaites du Canadien. Ça n’a jamais été ça, le problème. La finition l’était. Pendant que les Bruins s’affairaient à être robustes et à courir après la rondelle cet après-midi, les petits joueurs rapides du Canadien se sont contentés de jouer au hockey et de dominer outrageusement sur le plan tactique. Bien beau les gros bras, mais quand on est incapable de suivre la cadence, ça ne sert à rien. L’intimidation est une tactique vouée à l’échec lorsque le talent n’est pas mis en vitrine. Quand même ironique que trois petits joueurs, Desharnais, Gallagher et Byron, ont fait fi de la couverture des gros défenseurs des Bruins là où ça fait mal, dans l’enclave, pour marquer des buts… Le hockey a changé. Il faudra se rendre à l’évidence. Les Blackhawks sont un exemple éloquent… Ils jouent à l’européenne, plaquent à peine et ça ne leur a pas empêché d’établir ce qui peut être considéré comme une dynastie dans l’ère moderne. LIEN

– Un jeune fan de six ans est pris malgré lui, dans une situation peu enviable… LIEN

– Bettman ne parle jamais pour rien…

Winnipeg mérite aussi son match à l’extérieur!

– Pacioretty affirme que c’était la meilleure expérience sa vie, lors d’un match de hockey! LIEN

– Belle photo de famille des Galchenyuk:

https://twitter.com/camilaroche29/status/683074562573996032

La soeur de Alex semble s’être amusée! LIEN

– Galchenyuk répond à un questionnaire osé. LIEN

– Ouch! Boychuk rate complètement sa mise en échec et ça lui fait mal! LIEN

– Des nouvelles de Milos Raonic: LIEN

– Les choses vont bon train, à Sunrise! Après Dale Tallon, c’est au tour de Gallant, l’entraineur-chef, d’être prolongé!

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