La saison 2023-2024 vient de se terminer et une question est sur toutes les lèves : est-ce que le CH a progressé?
Évidemment, des joueurs ont progressé. Nick Suzuki et Juraj Slafkovsky sont deux noms qui nous viennent rapidement en tête, mais ils sont plusieurs à avoir imité Josh Anderson pris un pas en avant.
Mais au final, si on juge le CH par sa fiche, il est clair que la progression n’est pas exactement marquée. Le club a quand même une victoire de moins que l’an passé, malgré ses huit points de plus au classement.
Le CH en 2022-23: 31-45-6, 68 points
Le CH en 2023-24: 30-36-16, 76 points.
Il a beaucoup été question de progrès, de "positif", d'un club qui tient tête aux meilleurs, mais je tiens à rappeler les sages mots de Bill Parcells: "You are what your record says you are".— Richard Labbé (@Richardlabbe) April 18, 2024
Est-ce qu’il y aura une progression l’an prochain? Sans doute.
Des jeunes défenseurs arriveront (ou se rapprocheront de la LNH), les gars en place progresseront encore et un autre gros espoir devrait s’ajouter au groupe. Et tout ça même si le CH a gagné des matchs en fin de saison. #PourriPourCelebrini
Le Canadien, via la victoire des Coyotes de l’Arizona hier, s’est d’ailleurs assuré d’avoir le 28e rang de la LNH, soit les cinquièmes meilleures chances de gagner la loterie, et d’avoir le cinquième droit de parole des rondes 2 à 7.
Voici le pourcentage du Canadien de repêcher à chaque position avec son choix. Ça peut changer bien des choses, surtout si des défenseurs sortent tôt dans le draft.
- 1er : 8.5 %
- 2e : 8.6 %
- 3e : 0.3 %
- 4e : 0 %
- 5e : 24.5 %
- 6e : 44 %
- 7e: 14.2 %
- 8e et plus : 0 %
Mais à part le fait de savoir si le CH a progressé en 2023-2024 ou pas, la question qui est sur la table, c’est de savoir à quel point le Canadien va pouvoir se battre pour les séries en 2024-2025.
Hier, on a compris que le CH n’a plus vraiment de tabou autour du «mot en P» comme au tournoi de golf. Les joueurs parlaient des séries hier, mais c’est normal : ce sont des joueurs.
Ce qui a changé, c’est que récemment, Martin St-Louis, Kent Hughes, Jeff Gorton et Geoff Molson ont tous évoqué les playoffs. Ils l’ont fait en sachant très bien qu’ils doivent gérer des attentes, au final.
Avoir 8.5 % de chances de repêcher Macklin Celebrini change la donne, mais il y a quand même 91.5 % de chances que cela n’arrive pas non plus. Et c’est ce scénario-là qu’il faut évaluer en premier, car il est le plus probable – et le moins amusant.
Si le CH ajoute un espoir qui ne fait pas forcément le club dès 2024-2025 et qu’il fait une transaction à la Kirby Dach, est-ce que ce sera suffisant? À quel point faudra-t-il ajouter pour faire les séries en 2025?
Il faudrait ajouter pas mal et je ne crois pas que c’est ce que le CH veut non plus. Les dirigeants ne vont pas trop dévier du plan à fond puisque les jeunes doivent avoir du temps pour se développer. Les bloquer ne serait pas idéal.
Ce qu’il faut aussi considérer, c’est le fait que l’an prochain, Jeff Petry et Jake Allen seront encore sur la masse salariale. Carey Price (à moins d’avis contraire) aussi, soit dit en passant.
Johnathan Kovacevic, David Savard, Michael Pezzetta, Jake Evans, Joel Armia et Christian Dvorak seront tous en fin de contrat et deviendront libres comme l’air en 2025… mais en attendant, ils sont sur la masse et dans l’alignement.
C’est pour ça notamment que bien des gens, dont Vincent Damphousse, parlent de l’importance de l’été 2024, mais surtout de l’été 2025. À ce moment-là, Kent Hughes aura du lousse pour s’amuser et ses jeunes auront gagné en expérience.
Selon Vincent Damphousse, les gros changements chez le Tricolore se feront en 2025 ! 🥅 pic.twitter.com/obEWeLlafx
— L’Antichambre (@Antichambre) April 18, 2024
Damphousse, qui a ses entrées chez le Canadien, doit savoir de quoi il parle.
Donc la question se pose : êtes-vous prêts à attendre encore un an? Parce que c’est très possible de penser que même si le CH est en mesure d’atteindre le no man’s land l’an prochain, ce n’est pas en 2025 que les séries seront de retour à Montréal.