David Savard apprécie et veut continuer à jouer le rôle de grand frère

Encore une fois aujourd’hui, David Savard a joué un solide match pour le Canadien. Bien que ses statistiques ne soient pas les plus reluisantes, il a joué un rôle crucial.  Son travail en prolongation, où il a eu une présence de 3:56 sur la glace, a été une des clés de la victoire du Tricolore. Sans tous les lancers bloqués et les efforts de Savard, l’équipe aurait probablement perdu.

Il s’agit d’un exemple parfait de ce que le Québécois fait de si bien. Il n’est pas le joueur le plus sexy, mais il est capable de prendre des minutes et il est drôlement efficace dans son territoire. On s’entend, sur une bonne équipe, il est un quatrième ou cinquième défenseur, mais il est un meneur parfait pour l’édition actuelle du CH, surtout lorsqu’on prend en compte son leadership et son impact sur les plus jeunes défenseurs.

Après la partie, il a d’ailleurs expliqué comment il se plaît bien dans son rôle de grand frère.

J’aime faire partie du futur de l’organisation en leur donnant tout ce que j’ai appris avec le temps.

-David Savard

Dans un contexte où la troupe de Martin St-Louis aligne par moments quatre défenseurs recrues, la présence de Savard est essentielle au développement des jeunes arrières. En tant que champion de la Coupe Stanley avec plus de 700 matchs dans la LNH derrière la cravate, il est un mentor parfait pour eux.

Sur la glace, l’ancien des Blue Jackets joue de grosses minutes (il est le deuxième joueur le plus utilisé de l’équipe) et donne du répit aux recrues en affrontant les meilleures attaquants adverses. Ce n’est pas pour rien que le Canadien a accordé presqu’un but de plus par match lors de son absence en décembre. 

Sans surprise, il y a de la demande pour lui.

Sauf qu’en raison de son importance sur la glace, mais aussi à l’extérieur, il est un des rares intouchables dans l’équipe.

Oui, son profil est similaire à celui de Joel Edmundson. Sauf qu’il y a plusieurs raisons expliquant pourquoi Edmundson doit quitter Montréal, mais pas Savard.

D’abord, il reste un an de plus à son contrat que celui d’Edmundson. Il reste donc encore deux ans à Kent Hughes pour obtenir quelque chose en retour du Québécois. Le temps ne presse pas.

De plus, il est un droitier, une rareté au sein de l’organisation. Le Canadien regorge de défenseurs gauchers comme Edmundson: Kaiden Guhle, Jordan Harris et Arber Xhekaj, sans oublier Mike Matheson. À droite, il n’y a pas vraiment d’autres réguliers. Justin Barron fait bien, mais est-il vraiment prêt pour la LNH? Logan Mailloux cogne à la porte, mais il devra probablement passer par Laval en premier. Sinon, il y a aussi Chris Wideman et Johnathan Kovacevic, mais on parle de joueurs de profondeur ici.

Bref, pour éviter de perdre le grand frère des jeunes et de laisser un trou béant à la droite de sa ligne bleue, Hughes devrait attendre que ses défenseurs se développent davantage avant d’échanger Savard.

Et en plus, c’est un Québécois. 

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