betgrw

Critiqué pour son intensité, Nick Suzuki se sent incompris

Pas plus loin que la saison dernière, beaucoup de doute planait autour de Nick Suzuki, acquis dans la transaction de Max Pacioretty. Bien qu’il ait été doté d’un talent extraordinaire, on se demandait principalement si son coup de patin et son intensité allaient le mener au prochain niveau de la façon anticipée. Quelques petits accrochages venaient semer des doutes dans la tête de plusieurs observateurs.

Toutefois, cette année, plusieurs ont été convaincus. Je m’inclus là-dedans : il n’y a plus aucun doute dans ma tête concernant les habiletés du jeune homme. L’espoir du Canadien a travaillé sur ses lacunes et même si l’amélioration pouvait être difficile à remarquer pour quelqu’un qui n’était pas familier avec son jeu, elle était bien présente.

Au courant de la dernière saison, Suzuki a fait des pas de géant dans son développement. Son coup de patin qui était jadis une crainte est désormais une arme considérable et il n’a jamais été aussi rapide en transition.

Plusieurs recruteurs doutent toutefois encore de son intensité. Une source de la LHJMQ a d’ailleurs mentionné à mon collègue Jeff Drouin que Suzuki manquait de grit et qu’il ne compétitionnait pas toujours. 

Le principal intéressé se sent incompris par ce jugement et s’est entretenu avec Sportsnet pour expliquer de façon plus claire plusieurs facettes de son jeu et pourquoi il s’agit d’une mauvaise compréhension de ce qu’il apporte à une équipe.

Son point tourne principalement autour du fait qu’il ralentit le jeu, ce qui pousse à croire qu’il ne met pas l’effort nécessaire. Cet effort est toutefois dans sa tête, alors qu’il analyse les façons d’entrer en zone adverse et de créer des chances de marquer.

«Je pense que je suis très intense au hockey. Je ne le montre peut-être pas dans mon visage, mais je le prends au sérieux plus que tout au monde. Quand je me prépare pour un match, je suis très concentré. Pour ce qui est de mon style, je pense que ralentir le jeu est très utile quand tu es capable de le faire. Les adversaires te contrent assez rapidement et si tu es capable de te créer plus de temps, c’est une grande qualité.»

Quand il transporte la rondelle, il est excellent pour montrer de l’hésitation et faire croire au joueur qui le contre qu’il ne sait pas ce qu’il va faire. «Mais je sais exactement ce que je vais faire», dit-il.

Le directeur du développement du Canadien Rob Ramage a fait les mêmes observations, alors qu’il adore ce qu’il apporte à un match d’un point de vue compétitif. N’oubliez pas que la résilience du Storm passait énormément par Suzuki, qui ne voulait pas terminer sa carrière dans la OHL sur une mauvaise note.

Cet été, Nick se pratiquera avec la patineuse de renommée Barb Underhill.

«Elle veut allonger mes enjambées, que je sois plus dynamique et prêt à accélérer en tout temps.»

L’attaquant n’est pas un produit fini et a encore de l’amélioration au programme, mais il est sur la bonne voie.

PLUS DE NOUVELLES