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Claude Julien remporte son pari

La gestion de l’information effectuée par le Canadien de Montréal laisse souvent place à une bonne dose de panique.

Avez-vous souvent vu une organisation décider de l’état de santé d’un joueur quelques minutes avant ses rencontres aussi régulièrement?

Agir de la sorte laisse place à un brin d’improvisation : les patineurs remplaçant les écopés n’ont pas vraiment de temps afin de se préparer à leur nouveau rôle… et l’équipe doit pallier à ses pertes en appliquant des solutions d’urgence.

Solutions pouvant rapidement provoquer l’ire générale.

Opter pour Jacob De La Rose à titre de remplaçant de Jonathan Drouin semblait en apparence l’une des décisions les plus absurdes de la carrière de Claude Julien. À ce moment, le Suédois n’avait amassé aucun point cette saison, affichant un apport passable au sein du quatrième trio.

Il fallait toutefois comprendre une partie importante de l’équation : le pilote du Canadien ne s’attendait en aucun cas à voir son centre se métamorphoser en un magicien tel que Jonathan Drouin. Son seul but était de colmater une brèche rapidement et efficacement sans briser ses autres combinaisons offensives qui connaissaient du succès. Il ne fallait donc plus percevoir le trio de Galchenyuk comme la première unité : par la force des choses, il était donc destiné à recevoir un temps de jeu beaucoup moins élevé.

Il y a fort à parier que celui que le Canadien entrevoyait pour boucher les trous de l’alignement lorsque les blessures frappaient l’équipe a été expédié à New York plus tôt cette semaine. Peter Holland a disputé 243 parties dans la LNH. Pouvant évoluer aux trois positions à l’attaque, il se serait avéré un remplaçant de luxe à Montréal. Seul hic : il ne semblait pas plaire à ses coéquipiers, en plus de ne pas être très intéressé par le rôle proposé…

Ce qui nous ramène à apprécier ce qu’on a. Avec Jacob De La Rose, Claude Julien peut dormir sur ses deux oreilles.

Il n’est pas fou : il comprend comme vous et moi que cet ancien choix de deuxième tour n’empilera jamais des statistiques hallucinantes. Sauf qu’à 22 ans, son gabarit, sa vitesse, sa polyvalence et son attitude irréprochable font de lui une merveilleuse police d’assurance pour un entraineur. Année après année, pourquoi céder des sélections au repêchage pour obtenir de la profondeur alors qu’il est possible de miser sur un membre issu de l’organisation?

Ceci étant dit, écrire ces lignes suite à une performance de quatre points en deux parties facilite énormément cette réflexion. Essayons simplement de conserver ces éléments en tête lorsque le De La Rose terne que nous connaissons refera son arrivée au centre du quatrième trio…

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