On commence à voir (et ressentir) les effets psychologiques (confinement/distanciation sociale) et économiques de la crise d’abord et avant tout sanitaire/médicale de la COVID-19. Malheureusement, ça n’ira pas en s’améliorant durant les prochaines semaines…
On va devoir se montrer résilient et s’habituer à cette nouvelle vie individuelle.
Plusieurs nous promettent une reprise économique du tonnerre après cette crise. Mais auront-ils raison?
Et le domaine du sport professionnel fera-t-il partie de cette relance économique, lui? Autant il est permis de croire que les gens voudront se rassembler alentour d’un produit/spectacle qu’ils aiment après ces semaines/mois d’isolement, autant je crains qu’ils aient le réflexe d’éviter les gros rassemblements où nous sommes tous collés les uns sur les autres…
Et autant je crains que les partisans ET les compagnies hésiteront avant de dépenser de gros dollars dans l’industrie du divertissement. J’ai l’impression qu’on sera plus responsable et prudent avec nos dollars gagnés si on en a manqués durant la crise…
C’est notamment pourquoi de nombreuses équipes professionnelles pourraient être appelées à disparaître dans le futur. Elles devront essuyer d’énormes pertes durant la crise… et ne verront peut-être pas la relance économique leur sourire autant qu’à d’autres ensuite.
De nombreux clubs de soccer européens moins fortunés que le Bayern Munich ou le FC Barcelone menacent de faire faillite s’ils ne peuvent pas présenter de matchs (à huis clos, au pire) dès que possible.
Si on ne joue pas à huis clos dès que possible…» https://t.co/N5fd8zbFqj
— TVA Sports (@TVASports) March 25, 2020
Rappelons que la Premier League a rejeté l’option de ces matchs devant des gradins vides en début de semaine.
Le président de Saint-Étienne a laissé entendre que la moitié des clubs de la Ligue 1 seront en faillite si la saison actuelle n’est pas terminée. Le président du syndicat des clubs de cette même ligue a rappelé l’importance de ne pas annuler la saison en cours pour la survie d’une majorité de ses clubs.
Pas de match = pas de droits télés et pas de recettes aux guichets, les deux principales sources de revenus de plusieurs championnats. Et des commanditaires risquent de se retirer, faute d’argent ou par modification de leurs priorités.
Si la pandémie s’étire trop longtemps, le paysage du hockey junior va changer https://t.co/TAFtLG3wHP
— steve turcotte (@steveturcotte) March 25, 2020
Et la LNH? Puisqu’elle est un circuit en santé financièrement, elle pourra survivre à l’annulation de la saison si jamais ça devait arriver… mais plusieurs clubs issus des petits marchés en subiraient d’importantes pertes. Certains pourraient devoir dépenser moins d’argent durant les saisons à venir (ce qui pourrait éventuellement aider le Canadien, mais bon).
Puisque la situation risque de se détériorer aux États-Unis, je ne crois pas que le hockey de la LNH sera de retour bientôt.
COVID-19 : la courbe américaine «va être laide», prévoit le Dr Gaétan Barrette #JDQ #COVID19 #coronavirus https://t.co/bMrff0GdnC
— Le Journal de Québec (@JdeQuebec) March 25, 2020
Devra-t-on évaluer l’option de disputer un championnat canadien? La frontière n’est pas à la veille de rouvrir et les arénas ne sont pas prêts de se remplir.
Même chose pour l’Impact et la MLS.
Si du sport reprend d’ici la fin de l’été, ce sera fort probablement devant des gradins vides.
On n’est pas sorti du bois dans l’univers sportif québécois…