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7 choses qu’on a apprises jusqu’à maintenant, durant les CMJ

Le championnat mondial junior est loin d’être terminé. Même qu’il nous réserve le meilleur pour la fin, particulièrement cette année grâce à la parité des formations. Mais déjà, plusieurs histoires intéressantes émanent des derniers jours de la compétition. Voici celles qui ont piqué ma curiosité.

1. La relève de Teemu

Ce pourrait être une première. Jamais n’a-t-on vu un pays aligner trois joueurs de 17 ans aussi dominants, au point de mettre les vétérans de 19 ans du tournoi dans leur poche arrière. Patrik Laine et Jesse Puljujarvi se sont amusés comme larrons en foire, mais il ne faut pas oublier le défenseur Olli Juolevi, qui incarne une sagesse Lidstromienne avec la rondelle. Ces trois Finlandais ont d’excellentes chances d’entendre leur nom lors des dix premiers tours de parole, à l’encan de 2016 qui se tiendra à Buffalo. Selanne peut être fier, la relève de son pays est entre bonnes mains.

2. La couronne de Matthews menacée

Il y a quelques semaines, on pouvait lire dans le ciel que Matthews serait le premier joueur sélectionné en 2016. C’était avant que Laine et Puljujarvi ne brouillent les cartes. Bien sûr, il ne s’agit que d’un tournoi, mais il reste que leurs habiletés sont uniques. S’ils continuent de bien progresser, le statut d’élite est certes à leur portée. Puljujarvi est le joueur complet du duo, alors que Laine a le potentiel le plus grand, en plus d’avoir du Kovalchuk dans le pif. Il ne faut pas oublier que Matthews a raté le repêchage de 2015 de deux petites journées. Les jeunes finlandais sont beaucoup plus dominants qu’il ne l’a été au même âge dans cette compétition.

3. Le rêve d’une autre paire suédoise…

Ne serait-ce pas un scénario rêvé si les frères Nylander réussissaient à imiter à Toronto la télépathie des frères Sedin? Encore faut-il que le frangin de William soit repêché par les Leafs sauf que l’idée est salivante! Puisqu’on parle d’Alex Nylander, il est la preuve éloquente durant ce tournoi que la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre. Certains recruteurs voient même en lui une version améliorée de son grand frère, car les patrons de jeu d’Alex se veulent plus adaptés aux dimensions nord-américaines. Le deuxième fils de Michael Nylander suit un axe nord-sud, brandit un sens du jeu aiguisé et fait un brin moins dans la dentelle que Willy. Il aura toutefois des croûtes à manger avant de rattraper son frère et produire comme il le fait dans la ligue américaine de hockey. En voilà un autre qui pourrait être repêché parmi les 10 premiers à Buffalo cet été.

4. Matthew Barzal fait mal paraître les Bruins

On peut écrire ce qu’on veut assis sur un fauteuil, mais il est quand même curieux qu’après que les Bruins aient levé le nez trois fois plutôt qu’une sur Barzal, une équipe – les Islanders de New York -, probablement surprise, s’est empressée d’effectuer une transaction pour l’obtenir. Rien pour aider la cause de Don Sweeney, Barzal a été le troisième meilleur attaquant du Canada et a fait la démonstration de sa magie en possession de la rondelle, en se faufilant dans une foule en zone neutre, en déstabilisant les défenseurs avec des pivots secs, et en rejoignant ses coéquipiers à l’aide de passes créatives. Zachary Senyshyn, lui, n’a même pas été invité au camp d’entrainement d’Équipe Canada Junior…

5. Juulsen avant Hickey, McKeown et Fleury?

La défensive du Canada aurait certainement pu bénéficier des services d’un défenseur complet…
– aussi habile pour défendre qu’appuyer l’attaque (capable de bloquer des tirs, aussi)
– pouvant évoluer sur les unités spéciales
– pouvant être utilisé dans les situations critiques en raison de son calme
– bougeant bien la rondelle et optant souvent pour le jeu à haut pourcentage

Ce défenseur, c’est Noah Juulsen, que Team Canada a bêtement ignoré au profit de Brandon Hickey, Roland McKeown et Haydn Fleury, qui ont connu énormément d’ennuis, si bien que le petit Joe Hicketts, jamais repêché, campait le rôle de défenseur numéro un. Team Canada arguera que Juulsen n’a rien cassé durant le camp, mais c’est mal saisir le genre de joueur cérébral et peu spectaculaire qu’il est, en plus d’accorder trop d’importance à un échantillon de matchs anorexique. D’autant plus que le déséquilibre des latéralités à la ligne bleue aura nui à la formation canadienne, alors qu’on a vu à plusieurs reprises des défenseurs sur leur mauvais côté bousiller leur pivot. McKeown était le seul arrière droitier! On vante son talent offensif, mais il a été pratiquement invisible durant le tournoi… Pas de doute que Dave Lowry et son personnel garderont un goût amer de cette décision.

6. Jake Virtanen démontre l’importance du « QI hockey »

Ouch! On n’aime pas frapper un joueur déjà au sol, mais force est d’admettre que ce fut très laborieux pour Jake Virtanen, qui s’était amené à titre de supervedette, fort de son expérience dans la LNH avec les Canucks. Virtanen a alimenté plusieurs doutes à son égard… Certes, il a des habiletés: il manie très bien la rondelle, son tir est puissant, il utilise bien sa charpente: il peut créer de l’espace pour ses coéquipiers et foncer efficacement au filet. Mais a-t-il le sens du jeu, le fameux QI hockey pour se montrer à la hauteur de son talent? Il a fait avorter plusieurs jeux en raison de mauvaises décisions et pris bon nombre de pénalités stupides. Au final, il aura peut-être davantage nui à son équipe. Détrompez-vous, ces critiques n’ont pas seulement été émises à la lueur du tournoi, elles sont biens présentes depuis le jour où il a été repêché. Aussi, Virtanen n’a pas encore prouvé être en mesure de produire chez les professionnels depuis la fin de son stage junior. L’an dernier, il a été limité à une mention d’aide en 10 matchs de séries de la LAH, avec les Comets de Utica. Cette saison, il n’a récolté que 4 points en 19 joutes au sein des Canucks. Il a disputé deux autres matchs à Utica en 2015-2016 et il est toujours à la recherche d’un premier but dans la ligue américaine.

7. Maxim Lazarev s’entendra-t-il bientôt avec une équipe?

Je vous parlais en début décembre d’un mystérieux attaquant russe non repêché des Screaming Eagles du Cap-Breton: Maxim Lazarev. Lazarev fait une excellente impression dans ce championnat. Pas seulement car il a récolté cinq points en autant de matchs, mais parce qu’il démontre des habiletés ahurissantes avec la rondelle. C’est à se demander si une équipe de la LNH ne voudra pas lui offrir un contrat, lui qui a été boudé deux fois au repêchage. Rappelons que Lazarev a été invité au camp d’entrainement des Blackhawks de Chicago l’été dernier.

Jonathan Drouin et Alex Galchenyuk seraient électrisants

Pour ceux qui auraient loupé la dernière mise en jour dans le dossier de Jonathan Drouin, qui a récemment été rétrogradé dans la ligue américaine: en bref, son agent a publiquement annoncé avoir exigé une transaction pour son client à Steve Yzerman.

La question n’est même pas de savoir si Marc Bergevin doit essayer d’acquérir Jonathan Drouin. Il essaiera de le faire, comme pratiquement tous ses homologues. Mais seulement au bon prix! On sait que Bergevin aime davantage retirer des bénéfices impressionnants de transactions de moyenne envergure que de gagner son pari en misant gros…

Dans le meilleur des mondes, Yzerman voudrait échanger Drouin en retour d’un autre espoir de bonne qualité, ayant un impact presque nul sur la masse salariale. Dans la ligue comptable qu’est la LNH moderne, n’allez pas penser qu’il acceptera de prendre en charge le gros contrat d’un joueur établi, même si ce dernier est alléchant. Il a déjà assez d’ennuis à essayer de renouveler Steven Stamkos…

Le meilleur que le Canadien a à offrir dans ces circonstances est Nathan Beaulieu. Je ne suis pas convaincu que le Lightning accepterait cette échange, comme je ne suis pas convaincu que le CH gagnerait nécessairement pareille transaction! Beaulieu est certes inférieur à Drouin, mais il est le défenseur gaucher d’avenir de l’équipe alors que Markov vieillit. Alexei Emelin connait de trop grandes éclipses et ses jambes perdront en vigueur avec l’âge. Puis, la relève à gauche est carrément inexistante. Le CH accepterait donc d’aller de l’avant avec une faiblesse criante dans un circuit qui ne fait pas de cadeaux aux équipes déséquilibrées (les Penguins, par exemple), pour s’améliorer à une autre position et dégoter un joueur avec davantage de talent brut. Est-ce que cela en vaut la chandelle?

D’un autre côté, Jonathan Drouin est un spécimen. Lorsqu’il entre dans son élément, il peut prendre le contrôle d’un match avec ses habiletés en contrôle de la rondelle. Il ferait probablement un tabac à la gauche d’Alex Galchenyuk. Drouin est cet attaquant surdoué, hypercréatif qui manque au CH, une équipe pouvant parfois manquer cruellement d’imagination à l’attaque.

De toute évidence, il faut admettre que plusieurs autres équipes auront mieux à donner pour arracher les services d’un jeune joueur avec autant de potentiel. Mais ça ne coûte rien d’essayer…

En rafale
– Habs Eye On The Prize se mouille également dans le dossier Jonathan Drouin. LIEN

– Mark Scheifele est de retour pour les Jets: LIEN

– Daniel Carr peut-il se magasiner un appartement à Montréal? LIEN

– Les Panthers étaient déjà bons. Ils seront encore meilleurs!

– Équipe Canada Junior: l’autopsie d’un échec. LIEN

– Les joueurs du Canadien réalisent l’importance de Dale Weise:

– Elliotte Friedman fait le point sur le dossier de Jonathan Drouin. LIEN

Jeff O’Neill a un excellent conseil pour lui!

– Valeri Nichushkin est de retour au jeu.

– Gallagher n’en revient pas de l’élection de John Scott au match des étoiles! LIEN

– Jonathan Drouin n’est pas le seul, finalement…

Les rumeurs étaient donc vraies, concernant Rychel et le Canadien…

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