betgrw

Bob Hartley, meilleur entraîneur de la LNH | Aucune surprise d’ici la fin | En rafale

Après le Corsi et le Fenwick, je vous présente en toute humilité l’indice Malo. Cette cote d’évaluation sert à établir qui sont les entraîneurs qui savent optimiser l’apport offensif de leurs meilleurs joueurs.

Avertissement : Oui, il y a beaucoup de travail derrière tous ces calculs, mais je ne suis pas un spécialiste des statistiques dûment formé. Je suis simplement un observateur averti qui s’amuse à jouer avec les chiffres. Si un érudit du domaine veut me corriger ou améliorer l’indice Malo, il me fera plaisir de l’écouter et de m’incliner devant sa grande science. Je le répète, c’est pour s’amuser.

La semaine dernière, je vous mentionnais, chiffres à l’appui que le top 6 des Canadiens était incomplet.

Ce matin, notre grand chef Max en rajoutait en nous démontrant la puissance du top 6 à l’attaque des équipes qui forment le carré d’as des séries 2016. (voir son texte).

J’ai donc voulu pousser un peu plus loin l’étude des chiffres en les faisant parler davantage. Et pour faire parler des chiffres, il faut les mettre en perspective, faire des ratios et les comparer tout en gardant en tête qu’il y a toujours des facteurs supplémentaires qui influencent les données et qu’à part faire ressortir des tendances, il est rare qu’on puisse en saisir parfaitement les causes et les conséquences. Mais on jase là!

Alors pour les amateurs de chiffres, vous serez servis.

Avant de me lancer, je vous explique mon approche. J’ai d’abord établi le top 6 des attaquants de chaque équipe et le top 4 des défenseurs. Pour ce faire, j’ai simplement pris, pour chacune des équipes de la LNH, les joueurs ayant obtenu le plus haut temps de jeu par match. Pour être considéré, le joueur devait avoir joué plus de 40 matchs durant la saison et terminé la saison avec l’équipe.

Par exemple, Andrew Ladd a été comptabilisé parmi les joueurs de Blackhawks même s’il a joué plus de matchs avec les Jets. Mais seules ses statistiques avec Chicago ont été utilisées. Oui, j’aurais pu faire autrement, mais il faut tracer une ligne un moment donné.

Donc pour chaque équipe, vous verrez les statistiques moyennes des joueurs du top 6 en attaque (Tableau 1) et des joueurs du top 4 en défense (Tableau 2).

*Pour chacun des tableaux, les lignes en gris foncé représentent les équipes qui se sont classées en séries éliminatoires.

 

Tableau 1

 

Tableau 2

 

À la lumière de ces chiffres, il est intéressant de constater que parmi les quatre équipes toujours en lice, Tampa Bay et St-Louis ont toutes deux un top 6 moyen inférieur à la moyenne de la LNH au niveau de la contribution offensive. À l’inverse, pour ce qui est du top 4 en défense, aucune des quatre équipe ne mise sur un groupe dont la moyenne est inférieure à celle de la ligue.

De plus, on constate que 8 des 12 premières équipes quant à la moyenne de production offensive du top 6 en attaque se sont qualifiées pour les séries éliminatoires et 4 des 7 dernières ont fait de même.

En défensive par contre, 6 des 7 dernières équipes au classement ont raté les séries éliminatoires.

La production offensive du top 4 en défense d’une équipe aurait-elle plus d’influence sur les résultats d’une équipe que la production du top 6 à l’attaque? Peut-être, mais en voyant Calgary, Philadelphie et Ottawa parmi le top 5, on peut en douter.

Pour ceux que ça intéresse plus particulièrement, les Canadiens pointent au 10e rang de la LNH avec le quatuor formé de PK Subban, Andrei Markov, Jeff Petry et Alexei Emelin pour la moyenne de points par 60 minutes alors qu’ils sont 5e au chapitre de l’utilisation moyenne.

En attaque, les six joueurs des Canadiens ayant obtenu le plus de temps de jeu moyen sont Max Pacioretty, Tomas Plekanec, Brendan Gallagher, Alex Galchenyuk, David Desharnais et Lars Eller. Je vous rappelle toutefois qu’ils forment le 2e groupe top 6 le moins utilisé de la LNH derrière celui de Bill Peters en Caroline même si leur moyenne de points par 60 minutes leur confère le 15e rang du circuit.

Bon, tout ça est intéressant, mais en combinant les deux, on obtient des chiffres particuliers.

Tableau 3

Le total combiné de la production sur 60 minutes de  l’attaquant top 6 et du défenseur top 4 de chaque équipe place les Flames de Calgary au premier rang de la ligue avec 3,89 points par 60 minutes. À la suite des Flames, on retrouve Dallas (3,80), Chicago (3,78) et Philadelphie (3,70).  Les Canadiens sont quant à eux 13e avec un total de 3,45. Mais notez que trois des quatre équipes encore en lice sont parmi les 10 premières équipes du classement. Et seulement 4 des 14 dernières équipes ont fait les séries.

Et si on veut en rajouter pour mettre ces informations en perspective, voici un dernier tableau qui établi un ratio entre la production combinée présentée au tableau 3 et le nombre de buts par match de l’équipe.

Tableau 4

Et là, oups, cinq des sept premières équipes ont raté les séries, dont les Canadiens. Et qu’ont en commun ces équipes? Un gardien qui a connu une mauvaise saison. Philadelphie (Mason ,918 – 19e), Calgary (Ramo ,909 – 28e), Ottawa (Anderson ,916 – 23e), Edmonton (Talbot ,917 – 21e) et Montréal (Condon ,903 – 35e) ont tous un gardien numéro un en deçà de la moyenne. Le classement des gardiens inscrit entre parenthèses indique le rang parmi les 35 gardiens de la LNH qui ont disputé au moins 35 parties cette saison.

Mais ce dernier tableau n’apporte que d’autres perspectives et soulève bien d’autres questions. Notamment, est-ce que les meilleurs sont moins bien utilisés par ce qu’ils contribuent moins en pourcentage ou c’est simplement que l’équipe a plus de profondeur?

On peut mettre une foule de bémols sur ces chiffres et les prendre selon diverses perspectives. On peut ajouter des variables ou simplement en tirer d’autres conclusions. Je vous invite d’ailleurs à le faire allègrement et dans le respect comme toujours.

Conclusion

Mais personnellement, ce que j’en retire, c’est qu’on aura beau parler de profondeur tant qu’on voudra, les équipes qui font jouer leurs meilleurs joueurs plus souvent vont gagner. Les équipes ont tout intérêt à donner plus de temps de glace à leurs meilleurs joueurs plutôt qu’à rouler à quatre trios.

Il est vrai que ce ne sont pas tous les entraîneurs qui ont le luxe de miser sur un noyau bien garni, mais ils doivent cibler leur top 6 (même 9 quand c’est possible) en attaque et leur top 4 en défensive et leur donner le maximum de temps de jeu. Ceux qui l’ont compris gagnent plus souvent qu’autrement, à moins d’avoir un gardien de buts qui ne fait pas le travail.

Alors quand Bob Hartley nous dit qu’en nommant un bon gardien, on nomme un bon coach, il a certainement raison dans la perspective populaire. Mais ces chiffres démontrent que l’utilisation qui a été faite des ressources mises à leur disposition par les différents entraîneurs a ses limites quand les gardiens ne font pas leur travail (ou des miracles).

Ces statistiques ne démontrent absolument rien à propos des stratégies défensives déployées. Mais elles me disent que si un entraîneur compte sur un gardien extraordinaire, il n’a pas besoin d’avoir peur de sa défensive s’il utilise de façon optimale ses meilleurs joueurs offensifs. Pas nécessaire d’avoir les meilleurs joueurs. Simplement de mieux utiliser ceux qu’on a.

En conclusion, le coach de l’année selon l’indice Malo est Bob Hartley. Et finalement, Michel Therrien est moins pire qu’on peut penser quand on le compare à d’autres.

Les finales d’association

Inutile de dire que les séries de la coupe Stanley offrent du hockey palpitant cette année. Tout le monde le dit. Mais j’ai rarement eu l’impression de voir autant de bonnes équipes à l’œuvre. Si bien que les résultats des trois séries qui restent à jouer n’apporteront aucune surprise quant à l’identité des équipes victorieuses. Peu importe l’équipe qui sortira gagnante, elle n’aura certainement pas volé sa place.

Alors question d’alimenter les discussions, je vais y aller moi aussi de mes prédictions.

Penguins en 5. Bon, j’avais dit aucune surprise quant au choix de l’équipe, mais le nombre de match, c’est une autre histoire. En fait, il n’y a aucune autre raison que celle de dire qu’il y a toujours quelque chose de fou qui arrive dans les séries et je pense que les Penguins sont en mission depuis l’arrivée de Mike Sullivan à leur tête. Comme quoi le leadership commence souvent par l’homme derrière le banc.

Sharks en 6. Une autre prédiction un peu agressive. J’adore le jeu d’ensemble des Blues, mais j’ai envie que les Sharks gagnent, J’aime Joe Thornton depuis longtemps et j’estime qu’une coupe Stanley pourra faire taire ceux qui ont toujours à la bouche le mauvais argument  qui consiste à dire que sans grosse bague, un joueur n’est pas un vrai. #OnEstPasÀl’ÉpoqueDes6Clubs

En rafale

– Pacioretty très heureux du développement de Galchenyuk et de la façon dont la direction de l’équipe a géré le tout.

https://twitter.com/Dave_Stubbs/status/731222421596975104

– Les prévisions de Mike Rupp (The Players’ Tribune)

– Les Blues courtisent les fans canadiens.

– La coupe Stanley de 2011 a valu une bouteille de champagne à 100 000 $.

– Ambroise Oyongo a vécu une épreuve difficile dernièrement. (RDS.ca)

– Le combat Bute-DeGale, combat de l’année en 2015. (RDS.ca)

– Comme bien d’autres, Alex Harvey se doutait de se qui se tramait chez les Russes. (TVA Sports)

PLUS DE NOUVELLES