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Marc Bergevin distribue-t-il mal son argent? | En rafale

Un de nos fidèles lecteurs a proposé à Dans les coulisses de se pencher sur la façon dont est répartie la masse salariale de chacune des équipes de la LNH en fonction des positions.

Faisant ni une ni deux, le grand patron (celui que vous pourrez entendre à compter de mardi, et ce deux fois par semaine, sur les ondes du 91,9 Sports lors de l’émission Jean-Charles en liberté) m’a demandé de me lancer là-dedans. Rien de compliqué me dit-il et ce sera bougrement intéressant (Bon, ok, il n’a pas dit bougrement, mais j’aime bien ce terme).

Rien de compliqué donc. Et quelques heures plus tard, voici donc le fruit de mes recherches et analyses. Mais avant d’aller plus loin, laissez-moi mettre le tout en perspective. Car vous savez que les chiffres sans perspective, ça ne vaut pas plus cher que le plastique qui entoure l’écran sur lequel vous les lisez.

D’abord, merci aux sites Generalfanager.com, NHLnumbers.com et NHL.com pour les données. Ensuite, sachez que les informations concernant les dépenses salariales ne sont pas toujours simples à saisir. Ainsi, d’un site à l’autre, les dépenses ne sont pas comptabilisées de la même façon et il n’est pas toujours évident de savoir sur quoi se fier. Alors j’ai décidé de prendre les informations données par NHLnumbers en additionnant les informations obtenues sur ce site pour les joueurs actifs. Ainsi, certains bonis à la performance, des salaires versés à des joueurs qui ne font plus partie de l’équipe (un rachat par exemple) et autres menus détails n’ont pas été pris en compte.

L’objectif consistait à dresser un portrait des dépenses qu’ont fait les DG en 2015-2016 selon la position de leurs joueurs. J’ai donc fait trois groupes: les attaquants, les défenseurs et les gardiens. Et question de se donner un point de repère, imaginons une situation parfaite. C’est-à-dire une équipe dont les 20 joueurs (12 attaquants, 6 défenseurs, 2 gardiens) s’habillent tous pour chacun des 82 matchs de la saison régulière. Dans un tel cas, les attaquants représenteraient 60% de l’équipe, les défenseurs, 30% et les gardiens 10%. Ainsi, une répartition parfaite de l’enveloppe salariale devrait présenter les mêmes proportions.

Sur le premier tableau, vous trouverez en ordre décroissant les équipes qui ont utilisé la plus grosse part de leur masse salariale pour leur groupe d’attaquants.

Fait intéressant à noter, bien que six des huit équipes figurant au bas du classement n’ont pas fait les séries, cinq des huit équipes ayant franchi la première ronde des séries font partie des 16 équipes ayant le moins dépensé pour leur groupe d’attaquants.

On remarque également que parmi les 12 équipes qui ont moins de 3% d’écart avec le chiffre de 60% (monde idéal), huit ont atteint les séries.

Ai-je besoin de souligner que les Canadiens sont avant-derniers?

Le prochain tableau est exactement le même mais pour les défenseurs.

Logiquement, les équipes qui étaient au haut du classement pour les attaquants sont au bas pour les défenseurs et l’inverse est aussi vrai. Mais il n’en reste pas moins que deux des cinq équipes qui ont le plus dépensé pour bâtir leur brigade défensive ont atteint le carré d’as.

Et il faut noter que près de la moitié (6 sur 14) des équipes qui ont dépensé entre 27 et 33% de leur masse salariale sur leurs défenseurs ont raté les séries.

Ah oui, Montréal dépense beaucoup pour ses défenseurs…

Enfin, chez les gardiens.

Ici on a une tendance plus claire. Parmi les 12 équipes qui ont le plus dépensé pour leurs gardiens, 9 ont raté le tournoi printanier. À l’inverse toutefois, l’équipe qui a le moins dépensé (Edmonton) a aussi lamentablement échoué. En fait 5 des 10 équipes les plus pingres côté gardien ont raté les séries. Mais les 10 équipes les plus près du chiffre de 10% ont toutes réussi à se classer.

En fait, à la lumière de ces informations, il est difficile d’établir LA recette du succès. Comme on peut le voir, peu importe la façon de dépenser, on ne peut jamais se garantir des victoires. Aussi, il faudrait regarder ces statistiques pour une période de 5-10 ans pour voir s’il existe réellement une corrélation ou un lien de cause à effet entre la façon dont les enveloppes salariales sont réparties et les taux de réussite.

Mais je trouve tout de même intéressant de voir que les équipes qui ont des dépenses plus équilibrées ont plus tendance à participer aux séries. Et je constate que Marc Bergevin n’est clairement pas dans cette tendance-là.

En rafale

– Dupuis est un vrai. Il a continué d’espérer malgré tout.

– Magnifique couverture du Time.

– Beterbiev prend-il exemple sur le grand Ali?

– Pour les historiens du hockey. Bonne fête M.Binkley!

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