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Autopsie d’une mauvaise transaction

Je ne vous casserai pas les oreilles avec ses 16 points en 19 parties. Je n’aborderai pas sa présence aux côtés de Nathan Mackinnon. Je n’ai tout simplement aucune envie de parler de son temps de jeu obtenu en supériorité numérique…

Tout cela se résumerait à faire du sensationnalisme. Sven Andrighetto peut être fier de ses performances à ce jour au sein de l’Avalanche du Colorado… mais ne s’est pas clairement pas acheté une carrière prolifique dans la LNH avec celles-ci. Si ça fonctionnait comme cela, Devante Smith Pelly possèderait une sécurité d’emploi plus qu’alléchante après avoir empilé 13 points en 18 matchs avec les Devils, en 2016.

De toute manière, Sven Andrighetto a déjà été placé au ballotage par le Canadien… sans y avoir été réclamé. Conséquemment, se moquer du fait qu’Andreas Martinsen pourrait redevenir un membre de l’Avalanche dans les prochaines heures serait malsain…

Le moment semble toutefois opportun pour aborder une petite faille dans la philosophie du Canadien quant à ses espoirs…

L’organisation l’a échappé belle au repêchage d’expansion, alors qu’Alexei Emelin a été préféré à Charles Hudon par les Golden Knights de Vegas. En lui offrant une opportunité avec le grand club quelques mois avant cet évènement, le Canadien aurait vite compris l’énorme risque que l’exposer comprenait…

De toute manière, qu’aurait fait le CH advenant des performances en dents de scie du natif d’Alma au camp d’entrainement? L’aurait-il conservé malgré tout? Aurait-il tenté de placer son nom au ballotage, espérant que celui-ci ne soit pas réclamé?

Les règlements de la LNH d’aujourd’hui ne pardonnent pas : plusieurs joueurs deviennent éligibles au ballotage avant d’avoir eu la chance d’être bien évalués par leurs patrons. Pas le choix, il faut accorder de longues périodes d’essai aux joueurs avant qu’ils ne soient obligés de passer par ce processus qui leur fait perdre énormément de valeur sur le marché.

Ce ne fut pas un énorme problème dans le cas de Sven Andrighetto : avant de quitter Montréal, il a tout de même disputé 71 parties avec le CH. Reste qu’il a toujours été évident qu’il allait falloir faire preuve de patience dans le cas du Suisse…

Repêché plus un an après ses comparses, à l’âge de 19 ans, son explosion aux rangs juniors a quelque peu tardé. Même écho dans la Ligue américaine, où il a nécessité deux ans avant de dominer.

Tout ça pour dire que chaque joueur se développe de manière différente, et éviter de céder des espoirs ou même des choix de repêchage pour des joueurs interchangeables semble idéal.

Disons que cet enjeu pourrait se révéler monumental dans la stratégie du CH, alors que Michael McCarron et Nikita Scherbak, deux joueurs qui déçoivent, devront passer par le ballotage avant de retourner dans le Rocket, l’an prochain. Abandonner ces projets avant d’en connaitre l’issu exact constituerait un dénouement décevant…

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