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C’est un problème d’alcool qui a poussé Carey Price à demander de l’aide l’an dernier

Même si Carey Price espère toujours pouvoir gagner la Coupe Stanley, disons que personne ne retient son souffle : il ne faut pas s’attendre à revoir le gardien dans l’uniforme du Canadien.

Ce n’est pas une surprise puisqu’on connait l’état de son genou, mais c’est dommage pour le gardien, évidemment.

Après tout, Price a déjà affirmé que d’être le gardien du Canadien de Montréal était dans son ADN. Il sait qu’il devra trouver une nouvelle manière de se définir pour la suite des choses.

Et ce qu’on note, c’est que Price travaille là-dessus.

Les dernières années ont été tumultueuses pour le cerbère. Après tout, il a composé avec des blessures, avec la pandémie et avec la pression d’amener son club le plus loin possible. Et en plus de tout ça, il devait être un bon père de famille.

J’ai le sentiment que le fait qu’il soit calme de nature n’a (peut-être) pas aidé son entourage à se rendre compte de ses difficultés. Il gardait bien des choses pour lui.

Par la force des choses, tout cela mis ensemble fait en sorte que la pression était grande sur lui l’an passé quand, en marge de sa première opération au genou, il devait continuer sa vie normale.

Et c’est là qu’on apprend dans un article de The Athletic signé Arpon Basu (dans lequel Price est classé au 88e rang des meilleurs joueurs modernes) que le gardien s’est levé un jour et qu’il a décidé qu’il devait aller chercher de l’aide pour son problème d’alcool. Il ne l’avait jamais dit explicitement.

C’était le 3 octobre dernier, soit il y a un peu plus d’un an. Price s’est levé un matin et, comme pour le reste de la semaine, il était en mauvais état en raison de l’alcool. Il a réalisé qu’il devait aller chercher de l’aide puisqu’il ne pouvait pas n’avoir que des lendemains de veille tous les matins.

Et quatre jours plus tard, le Canadien et la LNH annonçaient que Price avait choisi d’entrer dans le programme d’aide des joueurs.

Ce qu’on doit remarquer, par rapport à tout ça, c’est qu’aujourd’hui, Price va mieux. Il arrive à se créer de nouveaux patterns pour éviter l’alcool, il est plus présent pour sa famille et il semble zen.

Et c’est bien tant mieux.

Ça a été noté hier, mais Price semble vraiment zen. Et pourtant, il aurait toutes les raisons du monde de ne pas l’être parce qu’il a mal à son genou simplement en montant les marches et parce que sa carrière de joueur de hockey est compromise.

Mais non : celui qui referait les choses de la même manière s’il le pouvait semble être en paix.

C’est tout à son honneur puisqu’il peut être difficile d’accepter un tel dénouement. Il aurait été plausible de voir Price, de qui on parlera pendant encore quatre ans en raison de son contrat, être découragé.

Mais clairement, il a trouvé un nouvel angle pour voir la vie en rose. On l’a vu en public (notamment au match des Raptors au Centre Bell et aux Alouettes il y a quelques jours) et pour avoir été sur place les deux fois, je peux vous dire qu’il n’a pas refusé de prendre un petit bain de foule.

Je sais qu’on ne mesure pas le bien-être d’une vedette seulement aux selfies qu’un homme veut bien prendre avec ses fans, mais Price ne se cache pas en marge des moments difficiles des dernières années.

Il apprend à goûter à la vie, dans les faits.

Je ne sais pas ce qui attend Carey Price pour la suite des choses. Je ne sais pas jusqu’à quel point il va tenter de revenir au jeu pour aller chercher la fameuse Coupe Stanley qui manque à son palmarès. Et ce n’est pas parce qu’il s’essaie qu’il va réussir, au contraire.

Mais de le voir prendre sa vie en main est une excellente nouvelle.

Comme le gardien l’a dit hier et l’a dit dans les dernières semaines, il va devoir commencer par ne plus ressentir la douleur au jour le jour. C’est le plus important pour l’homme en ce moment.

Mais de le voir être aussi ouvert par rapport à ses difficultés est inspirant. Toujours dans l’article de The Athletic, il est question du fait que Price accepte non seulement de parler de ses difficultés avec l’alcool, mais qu’il tient à en parler, notamment pour être un bon modèle.

L’abus de substances est un problème très important dans les communautés des Premières Nations. J’ai des amis et des membres de ma famille qui en sont morts. Donc, j’aurais pu faire ça en privé. Personne ne l’aurait jamais su.

Mais en fin de compte, je me suis dit que si j’y faisais face, je pourrais donner l’exemple et montrer qu’il n’y a pas de mal à demander de l’aide. – Carey Price

Comme je l’ai dit un peu plus tôt dans le texte, ça paraît que Price va mieux. Il semble vraiment zen (il a finalement chill out) et il pourra donc convenablement prendre soin de lui, mais aussi de sa famille.

Et de ses poulets, évidemment.

Prolongation

Si on prend le côté médical de sa blessure, il est clair que le gardien ne pourra pas revenir au jeu cette année. On le savait déjà, mais le physiothérapeute Jean-Philippe Poulin l’a confirmé au Journal de Montréal : ne l’attendez pas cette année.

John Sedgwick, qui est en charge de gérer un plafond salarial serré à Montréal, ne fera donc pas de boutons cette année.

Et clairement, même pour la suite des choses, on sait que peu importe son désir, il ne devrait pas pouvoir jouer sans subir une opération face à laquelle il est réticent – et avec raison.

Bien des gens ont vécu ce genre de situation-là et son prochain défi, qu’il soit dans l’entourage du CH ou pas, ce sera d’accepter son sort et de continuer de faire la paix avec sa fin de carrière.

La nature humaine fera en sorte qu’il va continuer d’espérer un retour au jeu (et il n’est pas le seul puisque Jimmy Waite y croit notamment aussi), mais il ne faut pas compter là-dessus.

Il ne reste maintenant qu’à savoir qui portera le flambeau bien haut devant le filet, maintenant. C’est sans doute l’un des plus gros défis de la nouvelle administration du Canadien de Montréal.

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