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Carey Price : Les mêmes questions pour encore quatre ans

En début d’après-midi aujourd’hui, Carey Price a rencontré les médias pour répondre à leurs questions et dévoiler officiellement l’état de sa situation. Sans grands étonnements, nous n’avons pas appris grand-chose de foncièrement nouveau. Il y a un peu moins d’une semaine, je vous parlais de la comparaison entre Shea Weber et Carey Price par rapport à leur approche de leur retraite forcée. D’un côté, le gardien semble très zen face à sa nouvelle réalité alors que le défenseur, lui, aurait beaucoup de difficulté à digérer l’information.

Ce serait, d’une certaine façon, ce niveau de confort du numéro 31 qui ferait en sorte qu’il accepte de rencontrer les journalistes alors que Weber a fui les Kodaks comme la peste même s’il arborait encore le titre de capitaine des Canadiens de Montréal.

Mais parler aux médias, ça ne veut pas nécessairement dire offrir des réponses.

Vous n’êtes pas sûrs de comprendre ce que je veux dire? Voici quelques exemples :

Question : Carey, est-ce que l’état actuel de ton genou est en lien avec la blessure que tu as subie lors du contact avec Chris Kreider en 2014?

Réponse : Ça a commencé quand j’avais huit ans et que j’ai débuté comme gardien de but.

Vous voyez, Carey a répondu, mais sans vraiment offrir de réponse.

Question : Carey, est-ce que tu as l’intention de prendre ta retraite.

Réponse : Non, j’aimerais pouvoir effectuer un retour et gagner une coupe dans une certaine mesure. (« In some capacity »)

Doit-on comprendre que c’est sur la glace qu’il veut faire un retour? À moins que ce soit dans un rôle autre dans une organisation, genre entraîneur, conseiller, dépisteur ou même actionnaire? Il parle d’un retour avant de bifurquer vers les possibilités multiples qui permettraient pour lui de s’impliquer dans une équipe.

Ce qui me chicote le plus dans tout ça, c’est que je vois mal comment il aurait pu répondre autrement et que je vois encore plus difficilement comment il pourrait en être autrement dans le futur.

Je m’imagine un point de presse de Carey Price à l’aube de la saison 2025-26 où les journalistes demanderont à Carey s’il envisage de prendre sa retraite et lui de répondre qu’il espère toujours un miracle. À ce moment, nous nous dirons tous que c’est un peu ridicule comme situation vu qu’il ne reste qu’une saison à son contrat. Mais est-ce vraiment si différent en ce début de saison 2022-23?

Dans l’état actuel des choses, avec son âge, ses antécédents de blessures, l’usure de son genou et sans opération chirurgicale, est-ce que son retour au jeu est vraiment si magistralement plus probable que dans quatre saisons?

La réponse est assez simple : Non.

Les cas comme ceux de Shea Weber, Chris Pronger, Nathan Horton, Marian Hossa et Carey Price démontrent bien l’absurdité de la convention collective de la LNH quand vient le temps de faire face aux blessures qui mettent fin à la carrière des athlètes. Théoriquement, ces gars-là ne comptent pas vraiment sur la masse grâce à la liste des blessés à long temps, sauf durant l’été, alors à quoi bon maintenir les apparences comme c’est le cas actuellement?

Je ne dis pas qu’on devrait les forcer à prendre leur retraite ou leur retirer leur salaire. Je dis simplement qu’il y a une forme d’hypocrisie dans la convention collective et qu’il serait bien simple et sain de pouvoir dire les choses comme elles sont réellement.

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