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Carey Price espère revenir au jeu, mais un « Tommy John du genou » pourrait être nécessaire

C’est jour de match chez le Canadien de Montréal. Pour la première fois de la saison, les partisans présents au Centre Bell auront la chance de voir leurs favoris en action. Ou de les voir perdre, si on veut être réaliste.

Qui dit match d’ouverture dit évidemment cérémonies d’avant-match. J’ai bien hâte de voir quels joueurs, autant chez les vétérans que chez les jeunes, vont recevoir le plus bel accueil.

En fait, je sais qui pourrait être le plus chaudement applaudi : Carey Price.

Parce que oui, Carey Price sera au Centre Bell ce soir. C’est ce qu’il a confirmé à Arpon Basu dans une entrevue exhaustive qui a été publiée sur le site de The Athletic tôt ce matin. Chapeau à Arpon Basu : ce n’est pas tout le monde qui peut avoir Carey Price en entrevue.

Price, qui a fait son entrevue hier alors qu’il était en route vers Granby (pour aller chasser et faire le vide dans un environnement qu’il aime), sait que ce sera difficile comme moment puisqu’il aimerait être sur la glace avec ses coéquipiers afin de se battre pour gagner des matchs.

Mais à la place, il doit se battre contre son corps pour être en mesure de rester en santé dans sa vie de tous les jours.

Celui qui s’est fait offrir un rôle de mentor par le DG Kent Hughes s’est un brin éloigné de l’équipe durant le camp d’entraînement parce qu’au nombre de gars qui étaient présents sur place, il ne voulait pas prendre toute la place.

Il voulait, par exemple, laisser les membres du training staff travailler avec les gars en place (et avec 74 gars au camp, il y en a, des blessures) pour ne pas être un fardeau pour son club.

Parce que dans les faits, avec tous les bobos qu’il a, il pourrait être une job à temps plein pour les spécialistes de l’équipe.

Price doit composer avec un problème à la hanche et un autre à la cheville. Il a aussi un dos qui ne rend pas sa vie facile. Et évidemment, il a encore son problème de genou, qui est enflé.

Il y a d’autres parties de mon corps qui me crient après. – Carey Price

Parce que Price, au moment d’écrire ces lignes, n’arrive pas à monter les escaliers sans avoir mal. On est donc loin du gars qui, à 35 ans, s’enligne pour un retour au jeu dans la LNH.

Et ça, il le sait. Il espère vraiment être en mesure de rejouer un jour, mais il comprend que ça ne regarde pas bien… et surtout, il ne veut pas le faire au détriment de sa santé. Son but premier, c’est de ne plus ressentir de douleur au quotidien.

On se souviendra que plus tôt cet été, le DG du CH Kent Hughes a affirmé qu’il « ne voyait pas comment Price allait pouvoir revenir au jeu sans une opération », ce qui en disait long sur l’état de santé du gardien.

Mais l’opération n’est pas une certitude pour le cerbère vedette. Pourquoi? En raison des risques.

Price a expliqué à Arpon Basu qu’il a « un gros trou dans le cartilage de son genou » et qu’une opération pour régler ça n’est pas recommandée à un gars qui ne veut pas revenir dans la LNH en raison des risques.

Pour ceux qui veulent vulgariser le tout, c’est comme une opération Tommy John (ce qu’un lanceur sur trois subit au baseball), mais pour le genou.

Ce qui rend Price réticent à l’idée de la subir, c’est que le taux de réussite s’approche du 75 % seulement. Et par la force des choses, il n’a pas le choix de voir le verre à moitié vide.

Après tout, si ça ne fonctionne pas, Price hypothéquerait les 20 prochaines années de sa vie.

Je veux dire, Tommy John, oui, tu utilises ton bras tous les jours. Mais tu ne marches pas sur tes bras.

J’ai l’impression que c’est une opération que je ne ferais pas à moins d’avoir une certaine douleur et de ne pas avoir vraiment une bonne qualité de vie, ce qui n’est pas le cas. – Carey Price

Est-ce qu’il a envie de le faire pour revenir au jeu à son âge au sein d’un vilain club de hockey? Tout ça pour ne potentiellement plus pouvoir jouer avec ses enfants et vivre normalement alors qu’en ce moment, la douleur se tolère?

Il doit penser à ça en se demandant si le jeu en vaut la chandelle.

Quand on additionne le tout ensemble, on se rend compte (plus que jamais) qu’il est vraiment improbable de le voir revenir au jeu. Il dit espérer un miracle (c’est aussi un mot que le VP hockey Jeff Gorton a utilisé), mais clairement, ça ne devrait pas arriver.

Il sera donc dans l’entourage de l’équipe cette année, mais il ne faut plus s’attendre à le voir revenir au jeu un jour.

On s’en doutait, mais cette (généreuse) entrevue-là du gardien coule pratiquement dans le ciment le fait que le record à battre pour ce qui est des victoires en saison régulière pour un gardien du Canadien, ce sera 361.

Il n’a peut-être jamais gagné la Coupe Stanley, mais quel gardien il aura été pour la Flanelle.

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