betgrw

À moyen terme, le CH n’aura plus vraiment de problème à conserver ses joueurs américains

Depuis deux ans, on raconte que la pandémie va affecter négativement les équipes canadiennes puisque les joueurs des États-Unis (principalement) voudront éviter de jouer au Canada pour la suite des choses. La septième vague actuelle ne fait rien pour aider.

Et là, on voit les Flames qui ont vu leurs deux vedettes américaines (Johnny Gaudreau et Matthew Tkachuk)… et on se dit que c’est peut-être le début d’une vilaine tendance pour les clubs d’ici.

À ce sujet, la semaine dernière, John Scott a mis de l’huile sur le feu en affirmant que ce que vivent les Flames n’est qu’un aperçu de ce qui attend les Maple Leafs dans quelques années.

Difficile de croire que son commentaire ne visait pas Auston Matthews.

Forcément, cela m’a poussé à me questionner sur le Canadien. Est-ce que cela pourrait faire en sorte que le club va perdre, dans les prochaines années, des joueurs qui voudront partir?

La réponse, c’est que cela a déjà affecté le Canadien.

Jeff Petry et Ryan Poehling, deux joueurs qui ne voulaient plus être à Montréal, sont partis à Pittsburgh. Xavier Ouellet, dont la femme – américaine – ne voulait pas rester au Québec, est aussi parti à Pittsburgh. Ce ne sont que quelques exemples.

Mon collègue Maxime Truman en a d’ailleurs fait un excellent papier la semaine dernière.

Mais ça devrait être la fin. Pourquoi? Parce que les Américains qui restent en ce moment sont plus propices à demeurer avec la Flanelle que ceux qui sont partis dans les dernières semaines.

Quand on regarde l’alignement projeté du Canadien, il reste peu d’Américains et on peut croire que la majorité d’entre eux (par un simple jeu de déduction) voudront ou devront rester à Montréal.

  • Cole Caufield semble se plaire à Montréal, il est à quelques années de l’autonomie et il passe une partie de son été en ville.
  • Jordan Harris aurait pu signer ailleurs comme agent libre cet été, mais il a choisi de rester avec le club qui l’a repêché.
  • Chris Wideman a renoncé à l’autonomie pour rester à Montréal pour deux ans au salaire minimum.
  • Christian Dvorak est encore là, lui…

Christian Dvorak est possiblement l’exception qui confirme la règle. Ceci étant dit, en toute honnêteté, s’il part au bon prix, je ne pense pas que Montréal va pleurer son départ, n’est-ce pas? Ce n’est donc pas un « problème » comme pouvait l’être Jeff Petry.

Sinon, pour les autres, on peut penser que dans quelques années, on sera sorti de manière plus franche de la pandémie et que ce sera moins un facteur pour un Canadien qui visera, idéalement, les grands honneurs.

Mais en ce moment, j’ai le sentiment que le CH veut/doit faire un peu comme les Sabres quand ils ont échangé Jack Eichel : aller chercher des gars qui sont satisfaits de jouer pour leur nouveau club – et qui ont une famille qui veut suivre.

Rappelons qu’Alex Tuch est sans doute la seule personne au monde qui voulait quitter Vegas pour la ville de Buffalo…

Évidemment, il est normal que Tuch soit content, lui qui vient de Buffalo, mais on doit se poser la question : est-ce que la pandémie amène un besoin de ramener des joueurs locaux? Est-ce que certains gars ressentent de plus en plus le besoin de se rapprocher de la maison?

À Montréal, avec les Québécois de grand talent (Pierre-Luc Dubois et Jonathan Huberdeau) qui semblent vouloir jouer pour le Canadien un jour et qui font présentement rêver le Québec, on peut se demander si… ah pis vous savez où je m’en vais avec mes skis.

Je ne pense pas qu’il y ait de lien entre la pandémie et le désir des deux boys de potentiellement débarquer en ville un jour. Mais ça entre un peu dans l’esprit de prendre des joueurs qui veulent être en ville et jouer pour le Canadien, comme l’ont fait Chris Wideman et Jordan Harris dans les derniers mois.

Et si ce sont des Québécois de talent qui veulent signer en ville, c’est encore mieux.

PLUS DE NOUVELLES