David Desharnais est un excellent joueur de hockey. Il possède une vision du jeu bien au-dessus de la moyenne et il continue match après match à démontrer que c’est aussi un joueur de caractère.
Un jour le maire de la ville l’envoyait à Hamilton, et plusieurs, dont votre humble serviteur, pensaient que Bergevin avait peut-être été un peu trop rapide à s’entendre avec lui le printemps dernier sur les termes d’un contrat de 4 ans/14 M$. Surtout sur la durée…
Puis, le lendemain, il était redevenu l’attaquant créatif et engagé que l’on a toujours connu et n’a pas vraiment ralenti depuis. Aujourd’hui, personne ne remet en question le contrat que lui a fait signer Bergevin. Plusieurs parlent même d’une aubaine.
Parlant d’aubaine, à 4,5 M$ pour encore cinq saisons (wow!), Max Pacioretty en représente toute une. Des marqueurs de 35 buts à ce prix-là, ça n’existe tout simplement pas dans la LNH. Maintenant, s’il pouvait être aussi menaçant sur une base constante en séries…
Gallagher représente pour sa part une sacrée prise en 5e ronde, un coup de génie de la part de Timmins. Bien qu’il se verra octroyer une jolie augmentation de salaire au terme de la prochaine saison, gagez qu’il représentera lui aussi une belle aubaine pour quelques saisons. Si les contrats de transitions sont bons pour Price, Pacioretty et Subban…
Recherche joueur de concession à l’attaque
Cela dit, aussi bons et « rentables » puissent être Desharnais, Pacioretty et Gallagher, des attaquants de leur trempe, des gars de 50-65 points, il y en a dans toutes les équipes… ou presque.
Le CH peut se compter chanceux de pouvoir compter sur eux, et on pourrait rajouter Plekanec et peut-être Eller dans le lot, mais en aucun cas ils ne sont des joueurs spéciaux ou uniques dans la LNH.
Ce sont de bons, voire de très bons joueurs, mais ce ne sont pas des « go-to guys », des vrais de vrais hommes de confiance en attaque, des gars qui font la différence soir après soir et surtout quand ça compte le plus.
Si Pacioretty, dominant par moments en saison, se transformait en dangereuse bête de séries, et était capable d’élever son jeu d’un cran quand la pression monte, comme un genre de Jeff Carter, mon discours changerait peut-être dans son cas. On verra. Mais pour l’instant on conserve nos doutes sur lui.
Gallagher est tout un guerrier, mais personne ne va confondre son potentiel avec celui de Patrick Kane.
Et Desharnais n’est ni Martin St-Louis, ni Anze kopitar!
Quelques-uns ont pensé le temps d’une couple de matchs en fin de calendrier que Thomas Vanek allait peut-être se révéler comme ce joueur des grandes occasions, ce joueur exceptionnel qui manquait aux Canadiens à l’attaque.
Quelques belles semaines plus tard, le Canadien n’est pas mort en 3e ronde, mais les signes vitaux de Vanek sont plutôt faibles… Un dernier soubresaut ou un grand réveil est-il encore possible dans son cas?
Et y-a-t-il encore beaucoup de monde qui voudrait lui consentir 50 M$ sur sept ans?
On en reparlera après les séries, mais bon, Vanek n’a rien d’un joueur de concession en attaque.
Et un joueur-concession en attaque, ça va en prendre un aux Canadiens si on veut gagner la Coupe Stanley prochainement.
Mais le Canadien n’en a-t-il pas déjà un joueur concession en attaque?
« De qui tu parles, Ken? »
De Galchenyuk c’t’affaire!
Comme on le disait dans notre dernier texte, se joignant à Price et Subban, Galchenyuk, jusqu’à ce jour le meilleur choix de l’encan 2012, pourrait bien devenir le troisième membre du triumvirat à la montréalaise.
Galchenyuk, à peine 20 ans, a tout ce qu’il faut pour devenir ce troisième pilier du club, pour devenir le gars à qui on va éventuellement confier les grosses missions offensives.
Mais ça va nécessité un bon déblocage, même si on ne le confondra jamais avec Nathan Mackinnon.
Restera-t-il à l’aile?
Ça fait longtemps qu’on n’a pas entendu un membre de l’organisation dire qu’il jouera un jour au centre, mais aux dernières nouvelles c’était encore le plan.
Le jeune homme en sera à sa troisième saison l’an prochain. Son éclosion est imminente. Il sera très bientôt dû pour recevoir plus de responsabilités et, dans son cas, je suis de ceux qui pense que celles-ci passeront par un transfert au centre.
Or, en apparence, les postes au centre sont plutôt bien comblés chez le Canadien.
Plekanec a encore deux ans et 10 M$ à son contrat.
Desharnais, on l’a dit, semble être un excellent coup à 3,5 M$ pour encore trois autres saisons.
Et puis, il y a Lars Eller qui doit renouveler son entente cet été.
Bien malin celui qui peut établir la valeur d’Eller à l’heure actuelle. Invisible pendant la deuxième moitié de saison, Eller se pointe au premier rang des marqueurs chez les attaquants du club en séries. Un mystère, ce type.
Quoi qu’on en pense, à tout juste 25 ans (depuis le 8 mai dernier), Eller entame les meilleures années de sa carrière et est rendu à son troisième contrat.
S’il n’est pas au sommet de sa valeur marchande, il n’est vraiment pas loin.
Si Bergevin veut l’échanger cet été, il pourrait sans doute obtenir un assez haut choix de première ronde en retour ou une valeur équivalente.
S’il veut le conserver – on va se mouiller – il pourrait lui faire signer une entente qui lui rapporterait dans les eaux de 3 M$-3,5M$ par saison pendant 3-4 ans. Juste un peu moins d’argent que Desharnais.
Si on conserve tout ce beau monde à Montréal, théoriquement, ça voudra dire que Galchenyuk ne jouera pas au centre avant l’âge de 23 ans, en 2016-2017, qui sera sa 5e dans la LNH!
Un peu tard pour débuter, non?
Un échange?
Le marché des joueurs autonomes est très maigre cet été, surtout à l’attaque et c’est sans doute pour cette raison qu’on entend à travers les branches qu’il y aura pas mal d’action au repêchage.
En prenant pour acquis que Desharnais ne s’en ira nulle part, Bergevin a deux beaux atouts dans sa manche s’il voulait concrétiser le transfert de Galchenyuk au centre.
Soit il peut transiger Plekanec, soit il pourrait être tenter de se départir d’Eller.
Dans les deux cas, il mettrait la main sur un très bon ou quelques bons joueurs de hockey en retour.
On jase, deux petites intuitions comme ça :
1) Lars Eller (et quelque chose d’autre) à Edmonton en retour de Yakupov. Réunion Galchenyuk/Yakupov et Edmonton repêche Mads Eller dans sa cour en milieu de repêchage.
2) Plekanec à Anaheim en retour d’au moins un des nombreux jeunes joueurs talentueux de l’organisation : Devan Smith-Pelley, Kyle Palmieri, Jakob Silfverberg, Rickard Rackell, Shea Theodore, Kevin Roy, Nicolas Kerdiles, Sami Vatanen, Stefan Noesen, Max Friberg, Nick Sorensen.
On répète : on jase!
Mais y’a quand même de quoi faire réfléchir Bergevin… et les amateurs!