Comment va Jonathan Drouin? Disons que sa confiance est effritée et qu’il se comporte plutôt mal sur la surface glacée. Il a seulement deux points à ses 13 dernières joutes, et ceux-ci ont été inscrits dans la même rencontre, ce qui démontre qu’il somnole bien confortablement sur une troisième unité, où son temps de jeu n’a rien à voir avec son talent naturel. Jacques Demers l’a toujours dit, les meilleurs joueurs doivent jouer et ils doivent jouer avec les meilleurs… À partir de là, pourquoi Jonathan Drouin n’est plus sur un trio de pointe? Est-il le seul coupable de son sort? Réjean Tremblay croit que le pilote en chef, Claude Julien, a sa part de responsabilités concernant cette diminution soudaine de régime.
«Que ce soit conscient ou inconscient, quelles que soient les raisons, Claude Julien fait tout pour démolir le joueur. L’individu. L’homme.»
La chronique de Réjean Tremblay. #ch https://t.co/Jx5SBA9lP2— Journal de Montréal (@JdeMontreal) March 27, 2019
Aujourd’hui, Drouin fête ses 24 ans. Sera-t-il en mesure de sabrer le champagne à la suite d’une performance colossale de sa part, dans un gain des siens ce soir, contre les Blue Jackets de Columbus? Souhaitons-le! Souhaitons également que son coach ne l’étouffe pas afin que le Québécois arborant le numéro 92 soit en mesure de jouer comme Jonathan Drouin sait le faire. Le Parrain a d’ailleurs soulevé une phrase très puissante à ce sujet :
J’espère surtout que Jonathan aura l’occasion de se libérer de l’épouvantable prison psychologique où il est confiné. Quand tu veux démolir un joueur, quand tu veux pousser un homme au burn-out, tu t’y prends exactement comme Julien l’a fait. C’est la recette parfaite. – Réjean Tremblay.
Des paroles lourdes, certes, mais lourdes de sens. Si on comprend bien la logique de monsieur Tremblay, je suis d’accord avec lui, cela dit, Drouin sera libéré seulement lorsque Claude Julien quittera le bleu-blanc-rouge? Puisqu’il est question de Julien, le Parrain ne s’est pas gêné pour indiquer qu’il fallait vraiment que Jonathan Drouin répugne Claude Julien pour ne pas l’utiliser à outrance. Encore une fois, ce sont de lourds propos, mais une fois de plus, ce n’est pas fou. Loin de là.
Retenons une chose ici : Drouin n’est peut-être pas habile sans la rondelle, mais avec celle-ci sur le gros bout de son bâton, il demeure un artiste capable de réaliser de belles manoeuvres. Drouin est comme ça, il a besoin d’une certaine liberté pour s’exprimer et puisqu’il ne cadre pas avec le style préconisé par Claude Julien, il se fait carrément étouffer. Tout compte fait, il faut prendre le risque et jouer avec cette maudite rondelle (dixit Réjean Tremblay).
Que ce soit conscient ou inconscient, quelles que soient les raisons, Claude Julien fait tout pour démolir le joueur. L’individu. L’homme. – Tremblay
D’accord ou non avec monsieur Tremblay, comment dire qu’il a tort. Pensez-y!