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Y a-t-il un remplaçant de Markov dans la salle? | Sergachev meilleur que Provorov?

Si Marc Bergevin – qui voue un culte à la profondeur à cette position – tient mordicus à se procurer un défenseur au prochain repêchage, son meilleur pitch auprès de Trevor Timmins tournera autour de la nécessité de remplacer Andrei Markov. D’abord, car le général est le membre de la brigade ayant connu les plus francs succès aux côtés de P.K. Subban. Aussi, puisque, durant la dernière décennie, le Canadien dans l’ensemble s’est souvent aussi bien porté que le genou droit du russe.

Il s’agit d’une fatalité que le côté gauche de la première paire s’ébréchera au moment de sa retraite, alors que le mobile Nathan Beaulieu fera du rafistolage honorable, mais rien de plus. À moins bien sûr qu’on fasse appel à Jakob Chychrun, Olli Juolevi ou Mikhail Sergachev pour s’investir de la lourde tâche de remplacer le 79.

Un détail qu’il serait bien bête d’oublier, en revanche, c’est qu’il est très probable qu’aucun d’eux n’arrive à la cheville de cet intelligent défenseur gaucher durant leur possible carrière dans la ligue nationale. Bien qu’il y ait un travail de prévention à faire, l’idée de remplacer Markov est bien jolie au premier coup d’oeil, mais encore faut-il qu’il existe un remplaçant. Et pour ça, il n’y a aucune garantie.

Y a-t-il un Andrei Markov dans la salle? Pour répondre à cette question, il faut en résoudre une autre: est-ce que cette cuvée est particulièrement forte en termes de défenseurs? Jim Benning, le directeur général des Canucks de Vancouver, qui avait pourtant en tête d’en ajouter un à son bassin de prospects avant la loterie, n’en semble plus si sûr, lui. « Les défenseurs sont si difficiles à obtenir de nos jours. Si on croyait qu’il y avait un véritable numéro un [parmi les espoirs à la ligne bleue] et qu’on pourrait l’acquérir au cinquième rang, c’est là-dessus qu’on se concentrerait. Je ne crois pas qu’il y en ait un vrai. Dans la LNH, selon moi, il y en a peut-être huit ou dix, on parle de joueurs puissants qui mènent l’avantage numérique  et peuvent se frotter aux meilleurs trios adverses. »

Enfin, on peut commencer à prendre avec un grain de sel les paroles de Benning à la lumière de ses récentes de transaction… 

Et si on comparait le groupe de 2016 à celui de l’année dernière? Noah Hanifin est un défenseur qui a disputé d’ores et déjà de grosses minutes dans la LNH avec les Hurricanes et il aurait pu être sélectionné au 3e rang, en fonction des préférences des autres équipes – on raconte que les Bruins convoitaient le choix des Coyotes afin de l’obtenir. À 17 ans, la production de Zach Werenski à l’Université du Michigan a fait tourner les têtes. Ivan Provorov, lui, a maintenu une moyenne d’un point par match avec les Wheat Kings de Brandon dans la WHL. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs espoirs en défensive à ne pas jouer dans le circuit Bettman.

Notez que ces trois joueurs ont participé au championnat mondial junior durant leur année d’admissibilité. Parmi le groupe de trois de la cuvée de 2016, seul Juolevi peut se targuer d’avoir représenté son pays durant ce tournoi. Vraisemblablement, la relève de 2015 n’a rien à envier à celle-ci.

Sur le plan des statistiques, on identifie toutefois un espoir qui se détache du lot et qui pourrait même coiffer Ivan Provorov: Mikhail Sergachev, des Spitfires de Windsor.

Les points obtenus dans toutes les situations de jeu nous donnent un aperçu sommaire d’un espoir, mais parfois, l’écart entre chacun d’eux est tellement mince qu’il faut creuser plus loin. J’aime m’intéresser à ce qu’on appelle la production primaire, c’est-à-dire le nombre de buts additionné au nombre de passes ayant engendré directement un but (on exclue donc les mentions d’aide secondaires, qui peuvent être le fruit du hasard). On peut aussi séparer la production à égalité numérique et en avantage numérique, pour se questionner sur la polyvalence d’un joueur.

Les statistiques de Provorov sont celles de l’année de son repêchage, en 2014-2015. 

Il n’y a pas à dire: Sergachev a un talent offensif qui promet. Il est le plus audacieux à égalité numérique, lui qui transporte le disque d’un bout à l’autre avec grande efficacité. Avec l’avantage d’un homme, il déjoue les gardiens grâce à un tir canon, et peut profiter du fait que celui-ci soit respecté pour distribuer la rondelle à ses attaquants. Le seul hic est sa prise de décision dans son territoire, qu’il soit question de passes imprécises ou de mauvaises lectures de jeu. Cela explique en partie pourquoi les Spitfires de Windsor ont affiché un meilleur ratio de BUTS POUR lorsqu’il était sur le banc, mais la vérité est que le russe possède des atouts offensifs innés qui sont difficiles à développer.

S’il y en a un parmi Chychrun, Juolevi et Sergachev qui devait devenir un défenseur comparable à ce qu’était Andrei Markov dans ses belles années, je mettrais mon argent sur le natif de Nizhnekamsk. Ce dernier a probablement plus de faiblesses que ses homologues, mais ses qualités sont en revanche les plus attrayantes parmi les arrières de sa cohorte.

En rafale
– Vous vous souvenez de Janne Niinimaa? Il est maintenant analyste, et aussi un fan de Metallica! (RDS.ca)

– Le cliché throwback du jour:

– Vous voulez vous étirer comme Brent Burns? Faites comme ça:

– Nashville, Winnipeg et New Jersey ont effectué des signatures mineures. (Toutsurlehockey)

– Fait intéressant: Lars Eller doit avoir entendu beaucoup parler de Mikhail Sergachev cette année de la part de son frère Mads, qui était un de ses coéquipiers chez les  Spitfires de Windsor.

–  TOP-10 des gardiens de but droitiers du Tricolore. (canadiens.nhl.com)

GSP continue de s’entraîner. (TVA Sports)

– Une poursuite contre le propriétaire Peter Karmanos remet en question l’avenir des Hurricanes en Caroline. (NewsObserver)

– The Fourth Period rapporte que Las Vegas aura une équipe, pas Québec.

– Bob McKenzie croit qu’on doit s’attendre à beaucoup de mouvement dans ce mois de juin. (Chris Nichols)

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