Lors du repêchage de 2021, on a vu le Canadien faire quelque chose qu’il n’a pas forcément fait très souvent lors des années précédentes : piger dans sa propre cour et repêcher des joueurs de la LHJMQ. Non, je ne fais pas partie de ceux qui veulent des Québécois à tout prix au repêchage, mais il n’en demeure pas moins que le CH a sélectionné quatre produits du circuit Courteau (dont trois Québécois) en 2021.
Du lot, on a souvent parlé de Joshua Roy et de Riley Kidney (et même un peu de William Trudeau), mais il y a également Xavier Simoneau, qui avait été repêché en sixième ronde.
Or, même s’il est rare de voir des choix aussi tardifs être des espoirs de très grande qualité, Simoneau pourrait bien en être un qui passe sous le radar. Du moins, c’est ce que croit le modèle statistique de Mitchell Brown, qui parle de Simoneau comme d’un espoir fort intéressant.
Overagers should post strong results, but Xavier Simoneau's (MTL) suggests he should be a great pro off the hop.
1) Track record: He's posted top-10 playmaking results and 85th percentile-and-up defensive results in each of the four seasons I've tracked him. pic.twitter.com/kBp49iuS3e
— Mitchell Brown (@MitchLBrown) September 9, 2022
Nos collègues chez GoHabsGo vous rapportaient eux aussi la nouvelle.
Mais qu’est-ce qui fait de Simoneau un si bon espoir selon Brown? En fait, c’est simple : le Québécois possède de très bonnes habiletés en tant que fabricant de jeu et il a également un profil fort intéressant pour ce qui est de son jeu défensif.
3) Board play & playmaking: Top-10 at taking pucks from the boards to the inside lane under pressure. Avoids the battle entirely by scanning pre-touch, then finding the open teammate. If not, he gets low, absorbs contact, then spins away from pressure and attacks the inside. pic.twitter.com/B57R8ahrXo
— Mitchell Brown (@MitchLBrown) September 9, 2022
Ceci dit, le problème dans le cas de Simoneau est sans contredit son petit gabarit. Il ne mesure que cinq pieds et sept pouces (il a donc sensiblement la même taille que Cole Caufield), ce qui est très petit pour un joueur de la LNH.
Or, dans la LNH actuelle, il est désormais possible de performer sans être le plus imposant. Ce n’est pas forcément commun de voir des petits joueurs dominer, mais ce n’est pas impossible.
L’an dernier, Simoneau avait inscrit 86 points en 48 matchs dans la LHJMQ à l’âge de 20 ans (il a eu 21 ans à la fin de la saison). Il jouera avec le Rocket de Laval en 2022-23 et, s’il parvient à tirer son épingle du jeu, il pourrait forcer le CH à lui offrir un contrat d’entrée dans la LNH.
Et si on en croit le modèle de Brown, c’est un scénario qui n’est pas impossible.
Bref, il faudra voir ce que Simoneau sera en mesure de faire durant la saison à venir, mais il semble avoir un profil peut-être un brin plus intéressant qu’on aurait pu le croire. J’ai bien hâte de le voir à l’œuvre cette année, en tout cas.