Chez le Canadien, la question du français en est une qui suscite toujours les passions. Alors que certains n’y accordent que très peu d’importance, il y a beaucoup de partisans qui aimeraient voir les joueurs faire l’effort de parler en français un peu plus souvent. C’était assez fréquent par le passé de voir des joueurs étrangers faire l’effort d’apprendre un peu de français, mais désormais, c’est très rare.
Ceci dit, au sein de la pépinière d’espoirs du Canadien, il y a présentement un espoir qui travaille fort pour essayer d’apprendre la langue : Vinzenz Rohrer, un choix de troisième ronde de l’équipe au dernier repêchage. Jean-François Plante a publié un très bon papier sur le sujet plus tôt aujourd’hui.
Comme Bob Gainey, Ken Dryden et Larry Robinson, un espoir des @CanadiensMTL fait le nécessaire afin de pouvoir parler aux partisans et accorder des entrevues en français. Il est Autrichien et il est un joueur vedette des @Ottawa67sHockey. https://t.co/PdKXpoqGYX
— jf plante (@jfplante_Droit) December 3, 2022
Rohrer est un Autrichien qui joue présentement son hockey junior du côté d’Ottawa. Il n’est pas forcément un espoir de premier plan au sein de l’organisation montréalaise, mais il démontre de belles choses depuis quelques mois et il semble avoir un potentiel intriguant.
Ce qui est impressionnant, ceci dit, c’est le fait que c’est le joueur qui a entamé les démarches pour s’initier au français. Il a demandé à son équipe junior, les 67s d’Ottawa, de l’inscrire à des cours de français et il s’est même rendu dans une école secondaire francophone de la région d’Ottawa pour aller répondre aux questions des jeunes, ce qu’il a essayé de faire autant que possible en français.
Quand le Canadien m’a repêché, je me suis dit que l’occasion était bonne. Je veux faire mieux que de me présenter en disant bonjour ou merci. […] Franchement, mon but c’est de me rendre assez à l’aise pour accorder des entrevues en français et d’échanger avec les partisans dans leur langue. – Vinzenz Rohrer
Il n’est pas encore parfaitement fluide (ce qui est parfaitement normal), mais il veut continuer de faire des efforts pour l’apprendre.
Il y a quelques mois, Chantal Machabée affirmait qu’elle voulait inciter les joueurs du CH à essayer d’apprendre à parler un peu en français. Ceci dit, c’est très beau de voir un jeune comme Rohrer prendre cette initiative par lui-même, lui qui veut surtout l’apprendre pour son propre bagage personnel (sa mère est d’ailleurs capable de parler en français).
Par contre, Rohrer a tenu à être clair : ce n’est pas pour favoriser ses chances de jouer à Montréal qu’il apprend le français. Il veut se rendre dans la LNH en raison de son talent et non en raison de la langue qu’il parle.
Bref, c’est une belle initiative de la part du jeune, qui semble conscient de l’importance du français au Québec et qui veut prendre le taureau par les cornes à ce niveau. On lui souhaite la meilleure des chances dans son apprentissage de la langue et j’espère qu’on pourra l’entendre nous parler de ses grosses performances avec le CH en français, un beau jour.