Nous avons fait le tour des défenseurs, un peu plus tôt ce soir.
Il est maintenant le temps de se pencher sur les attaquants qui ont foulé la glace du Centre Bell, cet après-midi, espérant attirer le regard de leurs patrons.
Tout d’abord, la joute intra-équipe a donné place à un certain spectacle chez les Blancs, alors qu’une chimie remarquable s’est rapidement installée entre Jonathan Drouin, Max Domi et Joel Armia.
Le Tricolore semble avoir trouvé une première combinaison possible à employer sur le premier trio de l’équipe, cette saison. Les trois joueurs flottaient sur la patinoire, et l’emploi de Domi au centre fut au final une initiative qui a libéré Jonathan Drouin d’une partie de ses responsabilités défensives, lui laissant ainsi plus de liberté. Le Québécois a connu un excellent match, étalant son talent sur la patinoire et en contrôlant bien le jeu dans la zone offensive.
Une autre preuve que Drouin est un ailier, dans le meilleur des mondes. Il semblait beaucoup plus à l’aise et en confiance, de la façon qu’il jouait.
Le match constituait aussi le premier bain de foule montréalais de Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi. Des évaluations différentes sont ressorties du match des deux jeunes hommes.
De bons flashs, sans plus
La barre était placée relativement haute, pour Suzuki. Acquis dans l’échange de Pacioretty, le jeune attaquant était employé au centre de Paul Byron et Nikita Scherbak, sur le deuxième trio des Blancs.
Outre une belle chance en échappée en première période, malheureusement, Suzuki n’a pas été aussi impliqué et motivé qu’on l’ait espéré. On aurait certainement aimé voir un peu plus d’énergie de sa part, mais encore : le contexte n’était pas le plus sérieux.
Certains auront aimé ce qu’ils ont vu, je suis personnellement resté sur ma faim. J’ai hâte de voir ce qu’il fera au courant du calendrier préparatoire, qui prend son envol dès demain.
Le Canadien a par ailleurs confirmé vouloir employer Suzuki au centre, afin de le développer à cette position.
Il est toujours préférable de donner l’aile à un centre que vice-versa.
Nick Suzuki was told by #Habs management they want him to move forward as a center #TSN690
— Dave Trentadue (@davetrentadue) September 16, 2018
Intelligent, mais frêle
Jesperi Kotkaniemi a connu un match très honnête, aux côtés de Nicolas Deslauriers et Artturi Lehkonen. S’il en a arraché en récupération/possession de rondelle à quelques reprises, souvent dérangé par des rondelles bondissantes, le jeune Finlandais a toutefois montré quelques bonnes choses.
Son intelligence et sa compréhension du jeu n’ont fait douter personne. Il est frêle et n’est pas prêt à faire le saut dans la LNH, physiquement, mais son hockey IQ, autant défensivement qu’offensivement, est impressionnant.
Kotkaniemi ne prend pas trop de risques et lorsque confortable avec la rondelle, sa prise de décision est presque irréprochable.
Il vient d’avoir 18 ans. Il n’est pas mature à 100%, et ça devrait nous donner une bonne idée de son potentiel, en considérant son niveau de jeu actuel.
Et comme dans le cas de Suzuki, l’avenir est prometteur. Les deux jeunes viennent tout juste de vivre leur première expérience au Centre Bell, et ce n’est certainement pas leur dernière.
Prolongation
– Nikita Scherbak n’a pas impressionné. On aurait cru que dans un match comme celui-ci, l’environnement était parfait pour qu’il nous montre quelques beaux flashs offensifs, mais ç’a n’a pas été le cas. Il a plutôt semblé mou.
– Il est aussi important de parler de la performance de Lehkonen. Il semblait en pleine possession de ses moyens. Peut-il rebondir cette saison, après une campagne plutôt difficile?
– Michael McCarron a surpris en étant un peu plus rapide, lui qui était davantage en mesure de décerner de bonnes mises en échec. Par contre, il est dur de trouver quelle utilité il pourrait avoir avec le Tricolore, en tant que régulier.
– Tomas Tatar a des mains. Il n’y a aucun doute là-dessus. Le trio qu’il formait avec Gallagher et Danault a connu ses moments forts, lui aussi.