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Un baiser de trop pour Marchand ?

Un règlement est souvent instauré lorsque quelqu’un s’aventure dans une zone jusque là inexplorée. L’oreille de Leo Komarov, comme celles de tous les joueurs de la LNH d’ailleurs, était un territoire où ne régnait aucune loi, avant que la langue de Brad Marchand n’y mette le pied. Les dirigeants de la ligue n’ont pas semblé apprécier le spectacle, si bien qu’ils ont lâché un petit coup de fil à Boston.

Les évènements remontent au premier match de la série opposant les Leafs et les Bruins. La planète hockey entière a assisté à ce « rapprochement » entre les deux hockeyeurs, y compris Bettman et sa bande. L’organisation du Massachusetts a donc reçu le message suivant suite à l’incident, selon les dires d’Elliotte Friedman :

« Nous préférerions que vous disiez à Brad Marchand d’arrêter de lécher les gens ».

Le numéro 63 ne s’est vu décerner aucune pénalité sur le « jeu ». Il existe des règles bien claires interdisant ce genre de gestes dans la vraie vie, mais sur la patinoire… personne n’avait jamais vu la pertinence d’une telle précision dans le livre des règlements. La situation a des airs de 2008, alors que la créativité de Sean Avery avait forcé le préfet de discipline de l’époque, Colin Campbell, à y ajouter cet amendement  :

« Une punition pour conduite antisportive sera appliquée lorsqu’un joueur se place face au gardien adverse et place ses bras ou son bâton dans le but d’obstruer la vue du gardien ou de le distraire, plutôt que de se positionner pour faire un jeu ».

C’est là une pénalité qui n’a jamais été décernée à personne d’autre que l’ancienne peste des Rangers, tout comme un règlement qui serait éventuellement instauré en l’« honneur » de Marchand ne restreindrait probablement aucun joueur, sinon le principal interessé. Ce dernier a beau déborder de talent, il n’est pas sans partager quelques traits de caractère avec l’ennemi juré de Martin Brodeur. Le joueur étoile des Bruins a lui aussi quelques ennemis à travers le circuit.

Il n’en était d’ailleurs pas à ses premières avances à l’endroit du joueur des Leafs. Il lui avait servi un premier baiser, en novembre dernier, ce qui n’avait pas trop semblé déranger Komarov, affirmant après la rencontre « avoir en quelque sorte aimé ça ». La LNH n’entrevoyait assurément pas avoir à servir ce genre d’avertissement durant les présentes séries éliminatoires, comme le serviteur de ces lignes ne pensait pas écrire un texte sur les ébats romantiques d’un joueur des Bruins. On ne sait jamais ce que les séries éliminatoires nous réservent !

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