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Toute autre option que celle de vendre des joueurs serait émotive et non rationnelle

Ce ne sont pas toutes les équipes de la LNH qui sont en pause présentement. Plusieurs devront attendre à mercredi soir avant de tomber off.

Les Hurricanes et les Blue Jackets ont tous les deux gagner leur match respectif hier soir, repoussant ainsi le Canadien à huit points d’une position Wild Card. Trois équipes en-dehors du top huit dépassent également le CH au classement dans l’Est…

Or, ce sera peut-être la troisième position dans la section Atlantique que le CH tentera de viser après son retour du bye-week. Le jeu inconstant et souvent peu inspiré des Maple Leafs peut permettre au Canadien d’espérer. Quoique si les Panthers l’emportent demain soir au Minnesota, ils auront huit points d’avance sur les Habs au troisième rang dans l’Atlantique. Tout ça avec deux matchs en main!

(Crédit: Google)

La question est donc plus de mise que jamais : est-ce que le Canadien peut vraiment continuer de se battre pour une place en séries? Est-ce que Marc Bergevin peut vraiment décider avec sa garde rapprochée de ne pas se ranger du côté des vendeurs alors que ceux-ci se rencontreront cette semaine?

La réponse doit être non.

Le CH n’a que 5 % de probabilités de faire les séries ce matin. Ses deux séquences de huit revers consécutifs lui ont fait mal. Très mal. Des points (relativement) faciles et importants ont été laissés sur la table durant ces deux séquences-là. Et que dire des trop nombreux points échappés devant tes partisans au Centre Bell? Avec la parité dans la LNH, ça ne pardonne pas!

Le CH peut-il vraiment espérer terminer la saison avec une récolte de 47 points en 32 rencontres, soit un rendement de .734?

Simon-Olivier Lorange a compilé plusieurs statistiques durant le weekend pour en venir à une conclusion qui parle d’elle-même : historiquement, une équipe qui n’est pas dans le top huit de sa conférence alors qu’elle tombe en bye-week n’a que très peu de chances de participer aux séries d’après-saison.

Et si l’on fait abstraction de la superbe histoire des Blues l’an dernier, occuper un rang aussi bas que le 12e dans ton association au bye-week n’est vraiment pas bon signe pour ta fin de saison.

Des joueurs comme Nick Cousins et des journalistes comme Pat Hickey ont beau répéter que le break tombe à un bien mauvais moment puisque le Tricolore remportait ses matchs, ça ne change pas grand chose au final.

Oui, le CH gagnait avant la pause de Noël et s’est mis à perdre ensuite, mais le passé tend à démontrer que trois fois sur quatre, une équipe affiche sensiblement le même rendement avant et après le bye-week. La pause n’affecte donc pas la plupart des équipes. Elles continuent de récolter les mêmes résultats avant et après.

Bref, les chances de faire les séries sont très minces, autant logiquement que mathématiquement, statistiquement ou historiquement parlant.

Les intervenants sont nombreux – notamment sur les ondes de TSN 690 – à nous répéter qu’il ne faut pas lancer la serviette… reste que si l’on étudie tout ça froidement en ce début de break, il n’est pas évident d’y croire encore. Pas rationnellement en tout cas!

Ceux et celles qui continueront d’y croire la semaine prochaine seront ceux et celles qui regardent les matchs avec les yeux du cœur (salut Gerry!) et qui préfèrent se fier sur leurs émotions plutôt que leur raison pour supporter l’équipe. Et c’est bien correct!

Pourvu que tu ne t’appelles pas Marc Bergevin. Lui, il doit vraiment éviter d’être émotif et ainsi évaluer l’option de vendre quelques joueurs. Il ne doit pas se laisser berner par la séquence de quatre victoires en cinq parties. Il doit réfléchir et bien connaître la valeur de chacun de ses joueurs.

L’équipe demeure fragile, on l’a vu samedi soir alors qu’elle a laissé filer des avances qui auraient pu lui coûter le match.

Oui, cinq – six points de plus ou de moins au classement rendrait la décision de Marc Bergevin évidente… mais le portrait actuel propose une chose : si la direction du Canadien souhaite agir de façon raisonnable, elle doit se ranger du côté des vendeurs. Toute autre décision ne serait qu’émotive et tu ne veux pas ça d’un haut gestionnaire!

Surtout que ça pourrait aussi te coûter un haut choix au repêchage…

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