Temps de jeu : le cas de Michkov est différent de celui des autres espoirs russes

Matvei Michkov a disputé plus tôt cette semaine son premier match de la saison en KHL après avoir été laissé de côté pour les deux premières rencontres du SKA de Saint-Pétersbourg.

Il a terminé le duel avec un temps de jeu de 6 minutes et 12 secondes, ce qui n’est pas beaucoup…

Et voilà qu’aujourd’hui, l’espoir des Flyers a encore une fois regardé le match des siens à partir de la passerelle. Du côté de l’équipe, on ne semble pas être prêt à lui accorder un rôle important au sein de la formation et c’est pour cette raison que j’écrivais dans un dernier texte que le SKA devra agir tôt ou tard pour le bien du jeune homme.

Parce que s’il ne joue pas, il ne progressera jamais.

Mais en Russie, l’idée de ne pas beaucoup faire jouer les jeunes joueurs est populaire. Kevin Dubé du Journal de Québec a retrouvé des exemples qui se « comparent » à la situation de l’espoir des Flyers :

  • Valeri Podkolzin, repêché par les Canucks au 10e rang en 2019, avait un temps de jeu moyen de 8 minutes et 49 secondes en KHL l’année suivant sa sélection au repêchage
  • Danila Yurov, repêché par le Wild au 24e rang en 2022, avait un temps de jeu moyen de 8 minutes et 5 secondes en KHL l’année suivant sa sélection au repêchage
  • Rodion Amirov, repêché par les Leafs au 15e rang en 2020, avait un temps de jeu moyen de 13 minutes et 54 secondes en KHL l’année suivant sa sélection au repêchage
  • Ivan Mirochnitchenko, repêché par les Caps au 22e rang en 2022, avait un temps de jeu moyen de 8 minutes et 27 secondes en KHL l’année suivant sa sélection au repêchage

Son article se retrouve juste ici :

Le journaliste a aussi donné d’autres exemples de joueurs qui ont été sélectionnés au dernier draft (Daniil But, Mikhail Gulyayev) et qui, présentement, n’ont pas un temps de jeu convenable en KHL.

Ceci dit, c’est vrai qu’à la base, ça peut paraître semblable

Mais il y a une certaine différence entre le cas Michkov et celui des joueurs nommés ci-haut. Ce dernier, au fond, est vu comme un joueur générationnel aux yeux de plusieurs… Et il me semble qu’il serait tout simplement logique de lui donner de la glace dans cette optique-là.

Ce n’est pas négatif, loin de là : je cherche seulement à comprendre.

Mais… Si Michkov est le Connor Bedard 2.0, pourquoi ne joue-t-il pas? Pourquoi est-ce que le SKA ne lui fait pas confiance même si le principal intéressé a démontré qu’il peut être productif en jouant avec des hommes, lui qui a récolté 20 points en 27 matchs après s’être fait prêter à l’équipe de Sochi lors de la dernière saison?

On entend beaucoup, depuis plusieurs mois, des paroles voulant que son attitude ne soit pas exemplaire. Est-ce que sont cesdits problèmes d’attitude qui freinent un peu les ardeurs du SKA? Veut-on lui faire apprendre qu’il doit bien se comporter pour mériter de jouer?

C’est ça qui est difficile à saisir. Parce que même en matchs préparatoires, Michkov accumulait les points facilement et il semblait être le meneur de ce club-là au niveau offensif. 

On peut aussi penser à Alex Romanov, d’ailleurs. L’ancien du CH, rappelons-le, avait un rôle minime lorsqu’il a fait ses débuts en KHL…

Mais Romanov n’était pas un choix top-10 dans la LNH et il n’était pas vu comme étant le concurrent numéro un à Rasmus Dahlin, qui a été le premier choix au total lors du repêchage de 2018 (la même année que Romy).

Elle est là, la nuance.

Parce qu’au fond, si on le compare aux exemples cités par Kevin Dubé, Michkov a le potentiel d’être une super vedette et ce n’est pas en jouant si peu qu’il atteindra ce statut. C’est logique, on s’entend…

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