SLBAM : Retour sur la nomination de Kori Cheverie, qui ne parle pas français

What’s up la gang. J’ai du temps devant moi puisque j’ai pris la décision de ne pas aller au camp des recrues à Buffalo avec Pittsburgh. L’important est de rester à la maison et de m’assurer que tout le monde soit bien installé. Bref, je vous en parle plus bas.

Je suis encore une fois heureux et très choyé de répondre à vos questions de la semaine et toucher à un petit peu d’actualité.

Ouf la bonne question. J’aimerais vraiment pouvoir y répondre avec une boule de cristal, mais je ne peux pas. On disait la même chose il n’y a pas longtemps avec les Bruins et les joueurs blessés et finalement, ils ont été en mesure de garder la tête hors de l’eau et continuer à performer.

Je me souviens même que l’année dernière, il y avait plusieurs analystes qui mettaient les Bruins à l’extérieur des séries éliminatoires.

L’avantage des Bruins est qu’ils ont une histoire et une culture qui vient des joueurs et qui est partagée entre eux. Donc un nouveau qui arrive avec l’organisation ou qui est rappelé avec le grand club, tu le vois immédiatement qu’il fait partie du club et qu’il a ADN, peu importe son style de jeu ou où il jouait.

Ce que je ferais comme entraîneur. La job d’été est immense, mais en même temps, toute l’organisation le savait que ça arriverait et devait sûrement se préparer en conséquence.

La nomination d’un nouveau capitaine sera la prochaine grosse étape, mais je peux vous garantir qu’ils en parlaient déjà dans le bureau depuis longtemps, qui pourrait prendre la place et ils avaient sûrement déjà décidé.

Nous avons fait la même chose avec les Carabins pour lorsque Jessika partira et nous avions fait la même chose en KHL.

Donc l’entraîneur devra s’assurer de rencontrer son leadership group. Remettre avec le groupe les objectifs à court, moyen et long terme. Ensuite, le DG devra s’assurer de bien remplir les trous dans l’organisation même s’il est impossible de remplacer un Bergeron.

La nomination du capitaine viendra aider la transition, mais surtout, s’assurera que la job de l’entraîneur soit moins lourde. Je reviens sur l’importance de la culture que Boston a. La transition devrait bien se faire selon moi et nous pourrions rester surpris l’an prochain malgré la saison record qu’ils ont connu.

Je continue de croire qu’ils ont juste eu un mauvais «matchup» au premier tour et qu’ils méritaient mieux. Si les Bruins n’avaient pas la même culture… là, j’aurais de gros doute et je pourrais même dire que le personnel hockey au complet pourrait être en danger.

Les Canadiens seront compétitifs rapidement, mais impossible à dire quand ils pourront gagner la Coupe Stanley, pour la simple et unique raison que ça te prend énormément de choses pour gagner.

Mais au-delà de ceci, tu dois avoir une équipe en santé et peu de gens ont vraiment un contrôle là-dessus.

Ils sont définitivement dans la bonne voie, on ne se le cachera pas. Maintenant, les deux prochaines saisons seront cruciales à savoir s’ils sont dans la bonne voie ou pas.

Les deux prochaines années seront celles des ajustements et des vérifications. Est-ce qu’ils ont un vrai top-6 à l’avant, un vrai top-4 à l’arrière, un vrai gardien numéro 1? Est-ce qu’ils ont tout pour avoir un bon avantage numérique et un bon désavantage numérique?

Car si tu n’es pas capable de confirmer le tout dans deux ans, tu commences à avoir un petit problème et il faudrait rapidement trouver une solution.

Donc il ne faudrait pas rester surpris de voir le Canadien essayer de nouvelles choses et amener des nouveaux joueurs ou autres. Mais je crois que chez le Canadien, s’il est dans la bonne voix, on peut espérer le voir régulièrement en séries éliminatoires dans trois ou quatre ans si tout va bien.

Un énorme merci Redgie, c’est grandement apprécié. Je n’ai jamais été une personne qui se mettait des objectifs à court, moyen ou long terme dans le monde du hockey. Pour la simple et unique raison qu’a un moment donné, on parle de timing et de qui tu connais pour pouvoir monter.

Car les gens compétents en haut, bien ils le sont pas mal tous. Alors souvent, on parle d’une question de circonstance aussi. Alors se mettre des objectifs et ne pas les atteindre, car l’opportunité ne s’est pas présentée, et être déçu, c’est un peu plate.

Pour ma part, j’ai toujours été quelqu’un au jour le jour et quand je crois que c’est le moment, je fonce.

Si je prends exemple lorsque nous étions au Saguenay, j’ai passé trois ans là-bas et après ma première année, un DG de la Q m’avait téléphoné pour savoir si j’étais intéressé par la position d’entraineur adjoint avec son équipe et qu’il aimerait me passer en entrevue.

À ma deuxième année, j’avais commencé à regarder pour partir dans l’Ouest, car j’ai toujours eu un intérêt d’y aller. J’avais eu des discussions, mais les conditions de travail n’étaient pas ce que nous recherchions.

À ma troisième année, j’ai eu plusieurs appels d’équipe junior dans dans l’Ouest et j’ai finalement décidé d’aller à Dauphin au Manitoba.

La vie est faite bizarrement, parfois. J’étais en liste aussi pour Humbolt (l’année de l’accident, malheureusement) et j’ai décidé d’aller à Dauphin. Je me voyais rester à Dauphin longtemps et les choses ont pris un autre tournant et il était mieux pour nous de partir.

Quand je suis revenu au Québec pendant la COVID, je n’aurais jamais pensé aller professionnel et encore moi en KHL et boom, j’y étais rendu. Il s’est passé tellement de choses durant les dernières années que je ne me fixe plus d’objectif et que je regarde ce qui va arriver demain.

Je crois avoir encore un traumatisme de mon retour de la Russie en pleine guerre. J’ai un ami qui a perdu son premier enfant dans des conditions horribles.

Ajoutons à cela mes enfants à qui j’ai manqué plus que tout (aucun enfant ne devrait être élevé sans la présence de ses deux parents, si possible) et moi qui partait pour le travail, nous-mêmes qui avons perdu un enfant.

Alors je ne sais pas où je me vois dans cinq ans ou 10 ans.

La chose que je peux dire, mon souhait, à voir comment le tout fonctionne, ce serait de monter dans l’organisation où je suis, car c’est une organisation de première classe et que j’apprécie tout le monde de haut en bas. J’ai recommencé à aimer faire du hockey aussi, ce qui n’est pas rien.

Je vais terminer avec ceci, j’ai un contrat 1+1. Mais le message que j’ai eu avec ma conjointe et les enfants. Si vous n’êtes pas bien ici, vous me le dites immédiatement. Je prends un U-Haul et on revient à la maison au Québec. Aussi simple que cela.

Car oui, nous avons gardé notre maison au Québec et avons une maison ici en Ohio, à 11 minutes de l’aréna. Alors désolé de ne pas être si précis, mais je crois que tu comprends mon raisonnement derrière cela.

Ce n’était qu’une question de temps avant sa nomination. J’en avais parlé lors de mes deux dernières chroniques, mais personne ne m’a cité malheureusement, mais c’est correct.

Ce n’était qu’une question de temps aussi avant la réalité montréalaise et le hockey.

Je n’ai pas le choix d’y aller dans le sens de deux poids et deux mesures. Jamais ceci n’aurait passé avec le Canadien de Montréal, avoir une anglophone comme entraîneur. Même si le capitaine et le DG sont francophones.

De dire que la sélection commençait a être tardive est vrai, mais ça n’enlève rien que la personne ne parle pas français.

Il ne faut pas oublier non plus que la majorité des entraîneurs féminins et qui sont au niveau universitaire au niveau du Canada ou É.-U. ne veulent pas monter, car ils ont une assurance avec leur emploi respectif et ne veulent pas sortir de leur zone de confort pour un contrat d’un ou de trois ans.

À l’université, tu peux y être pour toute ta vie si tu sais comment bien te comporter normalement tous les jours. Alors non, les noms disponibles à ce moment-ci de l’année n’étaient pas nombreux.

Maintenant, je vais y aller sur le côté positif.

Partout où elle a passé, tout le monde l’a adoré et tout le monde n’a que de bons commentaires à dire sur elle, non seulement sur sa personnalité, mais sur les connaissances hockey.

Elle fait partie du programme Hockey Canada depuis plusieurs années et a même été sur le côté masculin, étant la première femme de l’histoire, je crois, à faire le saut. Ce n’est pas rien.

Je vais aller aussi loin que, à mon avis, elle est en avant de Caroline Ouelette et j’ai beaucoup, voire énormément de respect envers Caro et comment elle a été capable de tourner le programme de Concordia et l’amener sur la scène internationale.

Donc pour moi, Danièle Sauvageau a fait le bon choix avec Korie, mais surtout, le meilleur choix. Au final, tu veux la personne la plus compétente? Et on s’entend que même au Québec, les entraîneurs qui parlent seulement en français avec leur équipe sont très rares.

Même nous, dans le temps au Saguenay ou à Magog, on avait des pratiques juste en anglais pour aider les joueurs. Au niveau professionnel et même plus bas, même au féminin, tout se doit d’être en anglais pour les préparer à ailleurs et à la vie aussi. Alors chapeau Danièle, excellent choix.

Pour vous aider.

Pour les entraîneurs qui me suivent. Voici la première partie de quatre, qui retrace les drills que j’ai pu trouver via les réseaux sociaux durant le camp des recrues de plusieurs équipes de la LNH.

Je n’en avais pas encore parlé, mais je n’ai pas le choix. Quand on pense que tout est facile quand nous sommes entraîneurs. Les dessous de la réalité parfois ne sont pas aussi faciles.

Seulement pour vous donner une idée, nous avons parti le 25 août à 5h du matin avec les quatre enfants, les deux chiens ainsi que les trois chats et nous sommes arrivés au loft à 9h le soir.

Le 26 dans le jour, pendant qu’on promenait les chiens sur la piste cyclable, nous avons rencontré un gars qui voulait nous jaser.

Après quelques minutes, il nous demande d’où on vient. Rapidement on lui dit du Canada et nous mentionne, j’aimerais y aller, mais je ne peux pas l’amener. Alors moi et ma conjointe on ne comprend pas et il commence à nous montrer son gun attaché à sa ceinture… Bienvenue aux É.-U.

Le lendemain matin, le 27. On s’en va avec les enfants et quand on vient pour entrer dans la van, on remarque que la van est à l’envers. On commence à regarder partout. On s’est fait voler tout ce que nous avions dans la van, tout ce qu’il y avait d’électronique et autre.

Heureusement, tous nos papiers importants (passeport, visa et autre) n’étaient pas là. Heureusement que ma Tesla était à côté, nous avons sur caméra le gars qui est venu a 4h AM. J’ai porté plainte et on va aller en cour avec la personne.

Quelques jours plus tard, en sortant du stationnement, car nous avons un stationnement pour le loft, un gars pas complètement à jeun est complètement nu et se promène et se change dans le stationnement.

Et dernière chose. Lorsque nous avons pris possession de la maison en Ohio, le concierge est venu nous donner les clés ainsi que nous montrer 2-3 choses. Il avait lui aussi un petit fusil d’attaché à la ceinture.

Bref, ce n’est pas toujours évident pour un entraineur et le déménagement.

Avec ceci, puisque nous avons dû revenir dimanche dernier au Québec pour faire notre vrai déménagement, j’avais pris la décision de ne pas aller au tournoi des recrues à Buffalo pour m’assurer que tout le monde à la maison soit bien installé et pour aider le plus possible pour les boîtes et tout.

L’organisation au complet le comprend très bien.

Je vais être en charge, avant le camp de la AHL, des joueurs NHL qui seront coupés, question de les garder actifs sur glace avant le camp de la AHL. Par la suite, je reste pour le camp et ensuite le nôtre commence le 8 octobre seulement.

Encore une fois, merci à vous tous. Je ne sais pas encore combien de temps je vais pouvoir faire ceci, mais je commence déjà à être nostalgique. D’ici là, profitez-en et on se reparle.

Vous pouvez me suivre ici : @Mitch_Giguere.

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