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SLBAM: Pourquoi il y a une différence de hockey en séries?

What’s up la gang et bienvenue encore une fois à sur le banc avec Mitch. Beaucoup de questions cette semaine sur plusieurs sujets différents, j’adore. J’ai pondu un article pour The Coaches Site qui parle des meilleures équipes de l’association de l’Ouest cette fois-ci, allez y jeter un coup d’œil.

Pour commencer, j’aimerais prendre cette tribune pour envoyer le maximum de soutien et d’amour à mon couple d’amis qui passe présentement par des moments que des parents ne devraient jamais passer. Kevin et Sophie, on pense tous à vous et on vous envoie le maximum d’amour.

Cole Caufield qui inscrit un tour du chapeau à son dernier match de la saison, 23 buts cette saison… Assez impressionnant. J’ai bien hâte de le voir à l’œuvre l’an prochain. D’ici là, vous pouvez jeter un coup d’œil au petit montage vidéo que j’ai fait qui montre ses 23 buts cette saison.

Allons-y avec les questions.

Il faut comprendre quelque chose aussi qui est une très grosse différence entre les ligues aussi. La maturité des joueurs et la qualité des joueurs importés. Pour commencer, je parle que la NL et la DEL qui pourrait éventuellement passer devant la AHL. Avec ce qui est en train de se produire en KHL, s’il n’y a pas d’imports l’an prochain dans cette ligue, on parle de plus de 130 joueurs qui deviendront disponibles. Il y a du talent.

La NLH a déjà mentionné augmenter le nombre de joueurs importés, ce qui viendra augmenter le niveau et la qualité de jeu en s.v.p. La KHL pourrait alors se faire talonner par les autres ligues. Maintenant, la différence de style de jeu et de dimension de patinoire y est pour beaucoup si on fait un tournoi entre les équipes. En Amérique du Nord, on parle d’une superficie de 26 pieds de large. En KHL de 28 pieds de large (il parle de diminuer à 26 pieds l’an prochain) et ailleurs en Europe, on y retrouve des patineurs de 30 pieds de large.

Vous comprendrez que le style de jeu varie selon les dimensions ainsi que de la philosophie. On y voit beaucoup plus de temps de possession en Europe, car les joueurs ont beaucoup plus de temps et d’espace comparativement en Amérique du Nord.

Il n’est pas rare de voir 10 joueurs faire un changement en même temps, chose qui est impensable ici. Est-ce que de faire des matchs un contre l’autre sur différentes patinoires pourrait devenir intéressant? Je crois que oui et sincèrement, j’aimerais bien voir cela. Ça serait une adaptation pour les 2 équipes, c’est évident.

Maintenant, pour les joueurs. Si on prend les meilleurs pointeurs KHL qui proviennent de l’Amérique du Nord (Knight, O’Neil, Agostino, Maillet, Beck, Miele, Leipsic, Weall et j’en passe), ce sont tous des joueurs âgés de 27 ans et plus, qui roulaient à 1 point et plus par match dans la LAH, qui ont majoritairement tous vécu l’expérience de la LNH et qui ont voulu penser un peu à eux et leur future en faisant le saut en Europe pour pouvoir gagner plus d’argent qu’un contrat à 2 volets en Amérique.

La maturité et le talent des joueurs font en sorte que s’ils restaient dans la LAH, la ligue serait encore meilleure. La réalité est qu’ils décident de partir pour »renforcer » les ligues d’Europe. Cela explique bien la différence, mais je suis all in en faveur de la tenue d’un tournoi international.

Bon, je ne suis aucunement spécialiste en gardien, mais j’ai la chance de connaître énormément d’entraîneurs de gardien à tous les niveaux, ce qui m’aide à mieux les comprendre, mais toujours sans pouvoir leur enseigner, mis à part de lui demander d’arrêter la rondelle. J’imagine que je vais me faire lancer des tomates ici, mais je ne me suis jamais caché de cela… Je crois que les gardiens ont souvent beaucoup trop d’entraîneurs de gardien durant une année (et non, je ne mets pas tout le monde dans le même bateau).

J’explique. Il y a de fortes chances qu’il aille avec son équipe, son propre entraîneur de gardien, par la suite, il n’est pas rare de voir un entraîneur de gardien supervisé par la structure et parfois, venir aider ou jaser avec les gardiens, donc nous sommes à 2 déjà.

Par la suite, s’il est bon et invité dans un programme d’excellence, il va en voir un 3e (ce qui est normal). Ensuite, il a son entraineur de gardien personnel qu’il va voir une fois de temps en temps. Ajouté à ceci une ou deux écoles de gardien durant l’été et nous sommes rendu à 5 différents entraîneurs de gardien qui côtoie un jeune dans une saison. Heureusement, la majorité des entraîneurs de gardien sont compétents, mais je crois qu’à un moment donné, c’est peut-être trop. Mais je ne suis aucunement contre le fait d’aller expérimenter autre chose. L’autre point aussi est le niveau/calibre de jeu. À chaque fois que les gardiens montent de niveau, ils doivent s’adapter à la vitesse de jeu, les tirs plus puissants et plus précis. Et la coche est de plus en plus haute.

Des gardiens arrivent au niveau junior et doivent réchauffer le banc puisqu’il y a devant eux un gardien de 19-20 ans qui est sur la glace pour 75% des matchs. Un gardien a besoin de voir de l’action, et ce, le plus souvent possible, peu importe l’âge. Malheureusement, je n’ai pas de solution pour cela et non, tu n’enlèves pas ton gardien numéro 1 pour faire jouer ton numéro 2. Le même principe arrive dans les ligues professionnelles. Tout ceci fait en sorte que le développement prend plus de temps tout simplement.

Pour conclure, chaque équipe devrait avoir un entraîneur de gardien à temps plein avec eux. Ça prend quelqu’un pour encadrer un gardien du début jusqu’à la fin d’une saison et surtout, quelqu’un pendant les matchs qui sera présent et qui pourra lui parler et s’expliquer. Beaucoup d’entraîneurs ont 0 expérience avec les gardiens (ce qui est normal), alors il est difficile pour nous de bien parler avec eux comme on le fait avec les attaquants ou défenseurs. Conséquemment, avoir l’entraîneur des gardiens à temps plein, il pourra s’assurer de l’encadrement. Même en KHL, il n’est pas rare de voir l’entraîneur de gardien derrière le banc pendant les parties. C’est ce qu’on faisait à Nizhny Novgorod.

Commençons par la première partie de la question. La réponse est oui, je n’ai pas le choix. Mais jusqu’à un certain niveau. Le fait est que tout le monde en parle, à quel point le hockey des séries éliminatoires est complètement différent! Beaucoup plus intense, beaucoup plus robuste, beaucoup plus de pression, mais surtout, un nouveau livre des règlements. Ce qui fait en sorte que les petits joueurs, normalement, sont moins forts physiquement que les autres. Ils ne sont aucunement avantagés et ceci peut leur être très difficile.

Cependant, il est possible d’avoir du succès et il faut tout simplement qu’ils trouvent le comment, mais surtout, de continuer à jouer selon leur force. Prenons Caufield qui arrive en série l’an passé. On voyait que physiquement, c’était très difficile. Mais lorsqu’il avait la rondelle et était en face du gardien, il utilisait sa force qui est son lancer et voulait faire mal à l’adversaire à chaque occasion.

Est-ce que cela prend plus de temps à développer un centre ou un ailier? La question est beaucoup trop vague, car il y a beaucoup de choses non contrôlables qui font en sorte que chaque cas est différent, mais je vais tenter d’expliquer la différence.

À un jeune âge, tous les joueurs veulent être un centre et tous les meilleurs joueurs sont des centres. Souvent les entraîneurs vont mettre les joueurs les plus responsables défensivement au centre, question de ne pas passer trop de temps dans leur zone défensive. Avec ceci vient beaucoup plus de responsabilités sans la rondelle, le support en bas de zone, support en sortie de zone, le premier en repli défensif et j’en passe. Là où je vois une grosse différence dans le développement, c’est lorsque les entraîneurs parlent des positions sur la glace et non sur la mise en jeu.

Par exemple, il parle de F1 en support en zone défensive et non du joueur de centre. Donc même si tu es un ailier, si tu es le premier dans la zone, c’est toi qui vas aider ton défenseur. Même chose en transition. Ceci aide la communication ainsi que la lecture de jeu. Je comprends qu’à bas âge, il est difficile de l’enseigner et c’est tout à fait normal. Mais plus tu montes, plus ceci devient crucial.

Par contre, rendu au niveau de la LNH, si un ailier n’a jamais joué au centre et on le met au centre, il risque d’avoir de la misère, en partant des mises en jeu, des responsabilités et autres. Si on prend un joueur de centre qui n’a jamais été ailier, de comprendre les sorties de zone, le positionnement, de comprendre et de vivre d’où vient la pression, l’adaptation risque fortement d’être difficile.

Difficile sincèrement de donner une réponse claire, car pour commencer, ce n’est pas comme si tu avais le choix d’aller dans la ligue que tu veux. Mais voici une recherche que j’ai faite pour toi question de comparer et te faire ta propre idée aussi.

(Crédit: Mitch Giguere)

Si on prend la NCAA, la majorité des joueurs repêchés ont joué dans la USHL ou avec la NTDP avant, alors c’est seulement une continuité. Certains bénéficient d’une année supplémentaire dans la USHL avant de faire le saut NCAA aussi. Si on prend la LCH, la OHL vient en premier et la WHL en 2e et la LHJMQ au 3e rang. Est-ce que le manque de recruteurs au Québec fait mal à la ligue? Définitivement. Est-ce que nous pouvons nous fier seulement au gagnant de la Coupe Memorial pour déterminer quelle est la meilleure ligue? (LHJMQ a gagné 5 des 9 dernières coupes).

Je suis d’avis qu’un bon joueur, il va se faire trouver peu importe où il joue. Pour la MHL et la VHL, pour être honnête, les joueurs jouent MHL ou KHL, la VHL est une ligue entre les 2 dans laquelle tu n’envoies pas nécessairement tes jeunes joueurs, mais aussi, ce ne sont pas toutes les équipes qui ont une équipe VHL (nous n’en avions pas cette année). Si je prends les frères Fedotov (1) (2) que nous avions cette année, parfois nous aurions aimé les envoyer en VHL pour leur donner plus d’expérience et un calibre supérieur du junior, mais n’ayant pas d’équipe autre que le junior, nous les gardions avec nous.

Il y a le fait aussi que dans la KHL, plusieurs équipes habillent leurs jeunes joueurs pour les parties, mais sans jamais les faire jouer. Ce qui pourrait être un développement dans un autre article pour expliquer le raisonnement derrière tout cela.

Voilà ce qui conclut ma chronique. N’hésitez pas à me suivre sur les réseaux sociaux et à venir me jaser @Mitch_Giguere. Alors on se dit à dans deux semaines avec une nouvelle chronique et de nouvelles questions. Ne soyez pas gêné de poser des questions sur à peu près tous les sujets, LNH, Canadien, Entre-Saison, Séries éliminatoires, joueurs et non juste sur la KHL. Merci à tous.

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