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SLBAM : On s’attaque à la Floride

What’s up la gang, la LNH commence à bouger énormément avec la date limite de transaction qui approche et les équipes qui tentent de se libérer de certains joueurs via le ballottage.

Sincèrement, au Canada, la dernière journée des échanges devrait être fériée, même si cette journée n’est plus ce qu’elle était. Qui aimerait cela?

Tu as différents types de leaders dans la vie et dans une chambre. Je t’invite à lire le livre « you win in the locker room first ». Un livre que j’ai adoré, j’en ai déjà parlé et qui a changé un peu beaucoup ma vision.

Mais il y a une place où il parle de leadership et comment il amène le leadership avec les joueurs et les types de leadership. Tu vas comprendre énormément de choses, mais surtout, t’éclairer beaucoup.

Pour revenir à Weber, il était un leader silencieux, mais quand il parlait, les gens l’écoutaient, car il avait une telle prestance. Il ne ratait pas une présence sur la glace, jouait tough en plus de jouer blesser et démontrait l’exemple sur et hors glace. À ce moment-là, il est difficile pour les autres joueurs de ne pas le suivre et le respecter.

La même chose est arrivée à Boston lorsque les Bruins ont construit leur nouvelle culture grâce à Zdeno Chara. Souvent, les capitaines son ceux qui vont aller direct au point dans la chambre vis-à-vis des joueurs parfois. Il n’aura pas peur de dire la vérité et va souvent inspirer par leur sélection de mots, leur intonation et surtout, leur expérience comme joueur.

Est-ce qu’il y a une chose précise qui est dite? Non, pas du tout. Mais souvent, les bons leaders ne vont pas tomber dans les clichés et vont s’assurer de montrer l’exemple sur la glace et ça motive la troupe d’aller à la guerre pour le capitaine.

Sans forcément parler, l’importance des petits gestes d’un capitaine dans une équipe pour donner de l’attention permet de vraiment s’intéresser à tous les joueurs.

Pour ceux qui n’avaient pas eu la chance de voir mon vidéo viral de cette semaine, voici un petit montage de Gavin Mckenna, cousin de Connor Bedard qui joue dans la CSSHL.

Il est le tout premier choix lors du dernier repêchage de la WHL et a complètement dominé les Jeux du Canada avec une récolte de 28 points en six parties. Il en avait amassé 22 après seulement 4 parties. Il a même battu le record de nombre de points pour les Jeux du Canada détenu par un Québécois depuis 1997, Francois Methot qui avait amassé 27 points et égalisé en 2007 par Kelsey Tessier du Nouveau-Brunswick.

Malheureusement, les stats de Mckenna que j’ai mis sur mon compte Twitter n’étaient pas les bonnes, j’ai sauté une année, mon erreur.

À la même année que Bedard ou Savoie, Mckenna a amassé 65 pts en 35 parties, bon pour le premier rang des pointeurs. Il a aussi 8 points en 11 parties avec Medicine Hat, son équipe junior.

Tout dépend de quel niveau on parle. Si on parle de hockey mineur, un papa ou le 2e gardien normalement est la personne désignée. Rendu au niveau midget AAA ou junior majeur, il y a des statisticiens officiels de la ligue qui vont compiler les statistiques générales, donc temps de jeu, tirs, punition et autres.

Maintenant, à partir du Midget AAA et en montant, de plus en plus d’équipes vont avoir dans leur organisation une personne qui va prendre les statistiques avancées. Donc on parle du Corsi, Fenwick, entrée de zone, sortie de zone et toute autre statistique pertinente pour l’équipe.

Christophe Perreault est à mon avis une sommité dans ce domaine (on peut le voir lors des matchs du Canadien avec Mise-o-jeu) et il a d’ailleurs eu un article sur lui dernièrement.

Rendu au niveau professionnel, tu as un personnel de statisticiens qui prend encore plus de stats, mais qui va les amener aux entraîneurs d’une façon qu’ils comprennent le tout rapidement. Mais surtout, il va sortir ce qui est le plus important pour les entraîneurs.

Au Minnesota, un ami à moi est en charge des statistiques avancées, Matt Sells. L’entraîneur du Wild décrit toujours Matt comme ceci : « Matt est la meilleure personne pour les stats, et lorsqu’il vient nous voir dans le bureau avec les feuilles,c’est comme s’il nous amenait un livre qui s’appelle les statistiques pour les nuls ». Il a cette habileté de réduire au minimum l’information et la faire comprendre rapidement. Je pourrais parler du fonctionnement aussi des stats si tu veux dans une prochaine chronique.

Une autre partie des stats va aller au DG ainsi que les recruteurs puisqu’ils vont analyser les joueurs dans le club-école, mais aussi les joueurs éligibles pour le repêchage. Car oui, il est très important d’avoir le plus de données possible.

Les Panthers, la question présentement est : que veulent-ils faire exactement sans leur choix de premier tour? Autant l’an passé, ils croyaient aux grands honneurs, cette saison, il y a toujours la possibilité de manquer les séries éliminatoires.

Si on parle des noms que tu as mentionné. Évidement, Bennett est celui avec la plus grande valeur et va connaitre sa 2e meilleure saison dans la LNH et se rapproche de sa meilleure saison qui était l’an dernier.

La question est, il a présentement 26 ans et lui reste un an de contrat. Il est présentement dans son prime donc sa valeur est haute. Mais l’échanger voudrait certainement dire repartir en reconstruction et je ne crois pas qu’ils vont vouloir cela.

Mais comme certaine personne l’on mentionné sur mon Twitter, il vaut beaucoup plus qu’un choix de première ronde. Il vaut un jeune joueur établi, ainsi qu’un choix de première et ensuite, un petit quelque chose pour venir fermer la transaction.

Gudas, White et Staal sont pas mal tous dans le même panier. Des joueurs de profondeur qui ne font pas mal à la Floride, mais qui peuvent peut-être faire mal si jamais ils quittent avec le rôle de profondeur qu’ils peuvent apporter. Ils peuvent toujours rapporter des choix, mais rendu là, rien comme grosse valeur alors j’aime autant mieux les garder et avoir des acquis si tu veux continuer pour une place en séries.

Sans oublier le retour de Duclair, qui viendra certainement aider les Panthers pour le dernier droit chemin de la saison.

Les stats démontrent que plus les joueurs font de sports (ou du moins deux sports et plus), plus ils ont de chance de percer. Mais je crois que nous oublions une valeur très importante ici qui est. Ce n’est pas parce que tu fais deux sports qu’automatiquement tu es bon au hockey.

La majorité des joueurs qui joue au hockey dans le « local » font presque tous deux, voire trois sports, mais au final, il joue quand même dans le local et non le compétitif. Alors il faut toujours faire attention.

Par contre, de faire plus d’un sport, ce n’est jamais mauvais pour de multitude de raisons. Que ce soit pour faire différent, travailler d’autres muscles, travailler son mental d’une manière différente puisque tu ne penses pas de la même façon ou augmenter le niveau de coordination main-œil.

Mais souvent, ceux qui sont de bons athlètes vont avoir une plus grande facilité à être bon dans tous les sports, ou du moins à se débrouiller, car justement, ils sont athlètes et leur corps et tête sont habitués à cela.

De là qu’au collège américain, plusieurs athlètes réussissent dans plusieurs sports, car à la base, ils sont des sportifs/athlètes et sont habitués à un niveau de concentration, de constance et d’adrénaline.

Pour terminer, ce qui me fait rire est qu’on parle souvent du hockey et que les joueurs fondent du hockey 12 mois à l’année. Mais nous, notre plus grande fille joue du soccer élite. Elle est allée faire le camp d’entraînement en janvier et depuis la troisième semaine de janvier, elle a des pratiques avec son équipe chaque semaine.

Le tout devrait se terminer en octobre. Pourtant, le soccer est un sport d’été et nous avons déjà commencé en janvier. Alors il est difficile de faire deux sports pour elle puisque le soccer prend tout son temps.

Alors non, ce n’est pas vrai que le problème est seulement au hockey.

(Crédit: Mitch Giguere)

Pour terminer cet article, je tombe un petit peu dans l’émotion et la nostalgie. Le 26 février 2022 allait être au final un jour très spécial. J’ai eu la chance de coacher mon dernier match derrière le banc d’une équipe professionnelle (KHL) tout en sachant qu’il y avait de forte chance que mon chemin prennent une direction différente avec ce qui ce passait en Russie, mais aussi le fait que le cri de la famille devenait de plus en plus important.

Laissant un contrat sur la table pour retourner en KHL, je ne m’attendais pas à vivre autant de stress et d’anxiété lors de mon retour avec les avions qui faisaient tout un demi-tour une fois dans les airs et les aéroports à travers le monde qui fermaient une minute après l’autre les accès à tous les avions qui partaient de la Russie.

Le 26 février 2022 aura été au niveau personnel mon dernier souvenir et mon dernier instant au niveau professionnel et j’ai eu la chance d’en profiter à fond. Si on regarde le vidéo du match, on voit facilement la chimie qu’il y avait entre les entraineurs et le lien que nous avons bâti ensemble à être aussi loin de ceux que nous aimons.

Bon, j’arrête la nostalgie et je vous dis seulement de profiter de chaque instant, car vous ne savez pas ce qui vous attend au prochain instant.

Prolongation

Ceci fait le tour des questions de la semaine. Avant de vous laisser, je vous invite tous à venir voir notre match ultime demain à 14h au CEPSUM de Montréal dans notre ronde de demi-finale contre Ottawa. Nous avons nivelé la série hier avec une victoire de 3 à 2.

Comme toujours, un énorme merci à vous de prendre le temps et on se dit à la semaine prochaine. Pour la semaine prochaine, nous pourrions faire différent et parler des autres équipes de la LNH. Suivez-moi sur les réseaux sociaux @Mitch_Giguere.

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