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SLBAM : Mitch nous parle de son nouvel emploi dans l’organisation des Penguins

What’s up la gang. Je tiens à m’excuser de ne pas avoir fait d’article la semaine dernière, finalement.

Nous avons fait notre premier déménagement (je vous raconterai plus bas) vendredi le 25 août et après, c’était un peu compliqué et nous avons eu un manque de temps.

Mais là, j’en profite pour rattraper le temps perdu et aussi, car il ne m’en reste plus beaucoup, car je vais devoir mettre le tout sur pause pour la prochaine saison, vu mon engagement professionnel. Même chose avec mes publications sur différents sites internet, analyses et autres. Ce n’est que partie remise.

Maintenant, vos questions

Je pourrais décortiquer ta question en trois phases. Le vidéo individuel, le vidéo d’équipe et le vidéo d’analyse de l’équipe adverse. En vrai, je pourrais le décortiquer encore plus ou créer des sous-catégories pour chacun.

Le vidéo individuel est normalement fait rapidement après une partie. Tout dépend si on parle d’un deux parties en deux soirs, puisque l’emphase sera mise sur autre chose.

Mais le vidéo individuel est basé sur le ou les dernières parties et il peut être fait de plein de façons.

Il y a des choses que vous travaillez individuellement en pratique et où tu vois une progression et veut lui montrer. Ça pourrait être des erreurs et travailler sur ce qu’il a vu sur le jeu et ce qu’on peut voir d’un autre angle. Donc il y a une possibilité infinie.

Le but est d’être court et très précis. Le vidéo d’équipe, on peut parler de vidéo de pratique, puisque plusieurs entraîneurs vont filmer leurs pratiques et faire un retour là-dessus, car souvent tu vas avoir plus de répétitions en pratique et pouvoir le montrer aux joueurs pour qu’ils comprennent.

Sinon, durant la semaine ou avant le prochain match, on peut montrer un « game review », ce qui veut dire de faire un retour sur notre dernier match, autant ce qui a été bon ou ce qui a fait défaut pour tenter de corriger le tir.

Il y a aussi l’avantage numérique et le désavantage numérique qui peuvent entrer à l’intérieur de ceci, ainsi que les situations spéciales et autres.

Et en dernier, l’analyse de l’équipe adverse. Tout dépend du niveau où tu es. Beaucoup d’entraîneurs vont seulement regarder la dernière partie. Si je prends exemple lorsque j’étais à l’université, il n’y avait pas beaucoup d’équipes alors j’étais en mesure de tout regarder, ce qui me facilitait la tâche.

Au niveau professionnel, on va parler entre une et trois parties. Tout dépend aussi de l’horaire et de la charge de travail. Par exemple dans la ECHL, parfois nous pouvons faire un trois matchs en trois soirs, voire quatre matchs en cinq soirs, contre des équipes différentes.

Il manque de temps à un certain moment donné.

On garde aussi tout le matériel qu’on fait durant la saison, alors nous pouvons y retourner pour voir facilement ce qu’on a fait et ce qu’on a noté. Cela peut grandement nous aider.

Et normalement, les soirs de semaine, nous allons regarder les parties de la ligue, alors des fois nous pouvons voir autre chose et le prendre en note aussi.

Donc comme tu peux voir, on regarde notre équipe en majorité et ensuite, notre prochain adversaire. Il est rare que nous allons regarder d’autres équipes de la ligue, mis à part après la saison.

Exemple : une équipe X avait le meilleur avantage numérique. Nous allons aller décortiquer leur avantage numérique pour voir pourquoi il est bon, même chose avec les entrées de zone ou autre. Nous l’avons d’ailleurs fait avec Pittsburgh la semaine dernière lors de notre semaine avec eux.

Tout dépend dans quel sens tu poses la question. Si tu parles d’envers les autres entraîneurs ou envers les joueurs.

Si on parle entre les entraîneurs. Normalement il n’y a pas de questions puisque tu as fait plusieurs réunions avant et tu es fin prêt pour le camp. Même que normalement, ton camp est près du jour un au dernier jour. Réunion, PowerPoint, pratique et autres étant déjà préparés avec ton personnel d’entraîneurs.

Par exemple, la semaine dernière, j’étais à Boston avec l’organisation complète des Penguins de Pittsburgh. Nous avons fait le tour de tous les systèmes possibles, avec tout le montage PowerPoint, toutes les analyses.

Ainsi, quand le jour un du camp d’entraînement arrive, tout le monde est prêt, toutes les séances vidéo ou autres sont prêtes.

Mais aussi, il faut que le personnel d’entraîneurs arrive avec ce qui n’a pas bien été l’an dernier sur la glace, ce que les entraîneurs auraient dû mieux travailler mais surtout, arriver avec des solutions et non attendre que le camp commence ou se termine et commencer le tout.

Les joueurs veulent des solutions aux problèmes. Le camp d’entraînement sert à cela aussi.

Le mieux que tu peux encadrer le camp d’entraînement, le meilleur sera le suivi – tout comme la réponse que tu auras de la part des joueurs.

Donc les premières questions seront très sélectives, mais c’est de rassembler tout le monde dans la même direction. Même les fondations de la prochaine saison sont en place et de les établir immédiatement dans le camp d’entraînement avec les solutions des entraîneurs.

J’en parlais dans mon dernier article de ne pas rester surpris de voir Danièle Sauvageau au niveau de la nouvelle ligue. Ce n’était plus une cachette depuis bien longtemps, même chose pour l’entraîneur qui sera nommé prochainement. Pas besoin de lire entre les lignes non plus.

Je suis bien content pour Pascal Daoust, qui aura la chance de faire des allers-retours entre Montréal et New York pour faire du hockey. Ce n’est pas plate.

Cela veut dire qu’en l’espace de quelques jours, trois membres, actuels ou du passé des Carabins de Montréal, ont gravi les plus hauts échelons et ont fait le saut dans le monde professionnel du hockey.

Les Carabins peuvent se vanter d’avoir non seulement un excellent programme pour les joueurs, mais aussi pour les entraîneurs et dirigeants. Avoir Danièle comme DG était la seule et unique chose à faire.

Une tête de hockey comme elle, tu ne peux pas passer à côté de cela, encore moins pour le hockey féminin.

Ce qu’elle veut et propose est ce dont le hockey féminin a besoin. J’ai bien hâte de voir la suite des choses, mais surtout, de pouvoir regarder la première partie. J’ose imaginer qu’il y aura beaucoup de gens, non seulement sur place, mais assis dans leur salon à regarder la première partie.

Pour Pascal, qui a été mon « boss » le temps d’un repêchage de la LHJMQ, il a beaucoup d’expérience autant au niveau masculin que féminin et il a été DG dans la LHJMQ pendant longtemps. Alors on parle d’un ajout de grande taille pour la ligue.

New York pourra en profiter et sortir gagnant.

Wheeling est complètement au nord de West Virginia (Virginie-Occidentale), dans la pointe du haut. De Wheeling, lorsqu’on traverse le pont à gauche de Wheeling, on arrive en Ohio et à environ 20 minutes à l’est, on arrive en Pennsylvanie.

Wheeling est le club ECHL des Penguins de Pittsburgh (LNH) ainsi que des Penguins de Wilkes-Barre/Scranton (AHL).

Contrairement à beaucoup d’organisations, les Penguins nous prennent sous leurs ailes en tout temps, et ce, 12 mois par année. Ils nous impliquent dans pratiquement tout et même chose avec notre équipe de la AHL. Ça n’a pas de prix.

Je vais y revenir plus tard avec plus de détails et informations, mais nous sommes seulement deux entraîneurs, Derek (l’entraîneur en chef) et moi, qui est entraîneur adjoint. Mon rôle sera de m’occuper des défenseurs et du désavantage numérique.

En pratique, on partage pas mal tout, même chose, côté système, développement individuel et autres.

Je vais être responsable des analyses des équipes adverses. Ce qui est hors glace, nous sommes seulement deux, alors on doit se partager le job ou de travailler ensemble.

Alors on regarde des agents libres, ou des joueurs de la ligue pour des signatures ou des échanges. Donc je fais aussi du scouting et de l’analyse.

Dans la ECHL, nous n’avons pas le personnel comme la LAH ou la LNH, alors on doit travailler beaucoup plus. Mais je ne déteste pas, car ça me permet d’apprendre la ligue plus rapidement et de me donner une bonne idée.

Je n’ai pas le choix, je dois en glisser un mot. La nouvelle est finalement tombée, le tout a été tellement vite que je n’ai pas encore le temps de respirer.

La réalité des emplois professionnels en Amérique du Nord est que, le tout se fait très tard (ce qui est normal, car les saisons commencent plus tard), donc tu dois souvent quitter ton équipe actuelle, pendant que vous êtes en pleine préparation.

Notre camp d’entraînement commence le 9 octobre, en passant. Celui de la LNH, le 15 septembre.

Lorsque le tout a été officiel, il n’y avait plus de temps à perdre. Envoi de papiers pour le visa de travail, qui a été réglé en 10 jours puisqu’ils ont passé le tout avec Pittsburgh. Ensuite, l’école ici commençait le 22 août. Et pour ma part, c’était j’y vais si la famille vient.

Si la famille ne vient pas, pas question d’y aller et je reste au Québec, c’est tout. Alors on ne voulait pas arriver pour la semaine du 10 septembre, pour le camp d’entraînement des Penguins de Pittsburgh, et que les enfants doivent manquer plusieurs semaines d’école.

Mais nous n’avons pas de maison. Alors l’organisation nous a prêté deux lofts en ville pour nous loger, le temps qu’on trouve quelque chose. Nous avons trouvé une maison qui sera prête le 15 septembre, alors entre temps, on doit voyager avec les enfants pour l’école puisque nous allons demeurer en Ohio.

Je ne vous parle même pas de tout ce qu’on doit régler au Québec avec notre maison, les assurances, comment traverser les douanes et j’en passe.

Nous sommes partis avec nos deux autos le 25 août à 5h du matin. À bord de ma Tesla, il y avait moi. À bord de notre van Town and Country, il y avait ma conjointe, les quatre enfants, nos deux chiens ainsi que nos trois chats… Oui, nous sommes nombreux.

Avec les arrêts et tout, on est arrivé à 21h. La route a été super bien, tout le monde a trippé.

Je devais arriver rapidement aussi, car le lundi suivant, je partais pour la semaine à Boston. Les Penguins de Pittsburgh organisent à chaque année une semaine de développement et de perfectionnement pour tous les entraîneurs de l’organisation (NHL, AHL, ECHL).

En gros, nous avons préparé le camp d’entraînement, nous avons analysé le système de jeu qui sera utilisé cette année et ce qui a fait défaut l’an dernier et ce qui pourrait être amélioré.

Sans oublier que le soir, nous en avons en masse profité en allant voir les Red Sox dans une loge, sinon une croisière en bateau ou faire le tour de Boston. Non, je n’en reviens encore pas de ma semaine passée avec Sully, Todd, Mike, Ty’s et tout le monde.

Bref, je dois revenir à Montréal lorsque notre maison sera prête pour faire notre vrai déménagement, car sans visa de travail, tu ne peux pas traverser les douanes avec tes choses de maison. Alors ça sera un deuxième déménagement en si peu de temps.

Fin prêt pour aller faire le camp à Pittsburgh, ensuite Wilkes et ensuite Wheeling.

Prolongation

Un long texte et un de mes derniers puisque je vais être très tranquille la prochaine saison avec mon nouvel emploi. Je ne suis pas fermé à l’idée de peut-être faire une chronique par mois. Nous allons voir.

D’ici là, profitez-en et on se reparle @Mitch_Giguere.

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