SLBAM : l’éthique de travail de Phil Kessel remise en question

What’s up la gang. Quoi, Toronto qui passe la première ronde? Incroyable. Je les avais mis en sept parties, par contre. Bien content pour eux, mais très déçu de Tampa, par contre. Est-ce que sa fenêtre est plus fermée finalement qu’ouverte?

Ceci sera intéressant à suivre lors des prochaines années.

La question qui tue. Je vais lancer quelque chose dans les airs sans même avoir de preuve. Mais je suis convaincu que dans le temps de Wayne Gretzky, Wayne n’avait peut-être pas LA meilleure éthique de travail de son équipe ou du moins, de la ligue.

Cela ne l’aurait pas empêché d’être le meilleur joueur de tous les temps.

Guy Lafleur fumait entre les périodes et il était tout un joueur de hockey. Là ou je veux en venir est que tu as le talent naturel aussi, la génétique en quelque sorte et le temps que tu investis.

Kessel, malgré tout ce que nous pouvons dire sur lui, aura gagné deux Coupes Stanley en plus d’avoir battu des records de nombres de parties jouées de suite. C’est incroyable. Il est un innée et n’a pas besoin d’en faire plus.

Évidemment, on voit que les années commencent à le rattraper, mais la ligue devient de plus en plus jeune et l’espérance de vie de moins en moins longue, alors c’est un peu normal.

Si Kessel avait eu la même éthique de travail que Gretzky par exemple, il aurait été un autre joueur dans sa façon de jouer et pas convaincu qu’il aurait eu la carrière qu’il a connu.

Pour comment apprendre les stratégies, il a quand même plus de 20 ans comme joueurs de hockey dans le système. Il en a vu avant aujourd’hui. Un moment donné, il n’y a plus de nouveau vraiment. Tu t’asseois dans la chambre avant la partie, regarde le pre-scout et tu te fais une idée.

À partir de là, il utilise son talent pour tenter de faire gagner son équipe. Donc non, même à faire la même chose que Wayne, il n’aurait pas été Wayne et il n’aurait pas connu la carrière qu’il a connue. Son style de jeu aurait été différent.

Merci pour ta première question Redgy. Il faut avant tout, se demander, elle est quand, cette fenêtre? L’an prochain, dans deux ans, dans trois ans ou dans cinq ans? À partir de là, nous allons avoir l’heure juste avec Montembeault. C’est la beauté de la chose.

Car on s’entend, le Canadien va essayer dès l’année prochaine de faire les séries, mais de passer la première ronde n’est pas un objectif à court terme. Alors ça laisse non seulement beaucoup de temps à Samuel pour devenir meilleur, mais ça laisse beaucoup de temps à l’organisation de faire son évaluation, mais aussi, de repêcher un gardien d’avenir ou d’aller chercher un jeune gardien d’avenir et le préparer.

Advenant le cas que Samuel n’est pas le gardien que le CH croit pour ramener une Coupe. Si tu as dans tes rangs un futur #1, tu fais un échange à la date limite ou tu signes un agent libre comme gardien et tu es en business.

Par contre, ce n’est pas à cause que tu as un numéro 1 durant la saison qu’il sera un «game changer» durant les séries éliminatoires. Car on va se le dire, les séries, c’est un autre animal.

Prends par exemple cette saison Ullmark avec Boston. Moyenne de 1.89 et taux d’efficacité .938. En séries, en six rencontres, il a une moyenne de 3.34 et un pourcentage d’arrêt de 0.896. Boston, qui a battu tous les records de saison, devra se battre pour un septième match.

Si on prend les Devils, Akira Schmid qui est pas mal un nom inconnu est en train de faire mal aux Rangers et en train d’écrire son nom. Oui, hier soir, un peu plus difficile. Mais il était au niveau junior en 2020-2021 et avait des statistiques ordinaires au niveau de la LAH.

En séries, avant la défaite d’hier. Il avait une moyenne de 0.63 et un pourcentage d’arrêt de .976. Il est arrivé en feu au bon moment, et les Devils en profitent. Laurent Brossoit avec Vegas, un peu la même chose. Même que les dernières parties à Winnipeg, les fans lui chantaient qu’il était un remplaçant.

Mais pour répondre à ta question directement. Je suis incapable de dire en ce moment s’il a le potentiel d’en gagner 16 parties, en route pour la Coupe Stanley. Il sera à maturité certes, mais mon petit intérieur me fait encore hésiter en ce moment.

Une question du champ gauche et j’aime. Malheureusement, beaucoup trop long à décortiquer ne connaissant pas les bases ici.

Il ne faut pas oublier la base, qui est une transition soit demi-glace ou pleine glace. La technique et la tactique se doivent d’être maitrisées et souvent, on tente de se casser la tête à trouver des drills révolutionnaires, mais ça ne donne absolument rien.

Souvent, nous allons créer un drill pour travailler quelque chose en particulier. Mais durant le drill, on fait ce qu’on veut seulement une fois. Pourtant, le volume est ce qu’il y a de plus important et surtout, le plus près possible d’une situation de match.

Sans te casser la tête, tu peux faire beaucoup de flow/pace/passing drill en zone neutre, ce qui va introduire une sorte de transition. Tu peux y mettre le nombre de joueurs que tu veux et une fois en zone, tu peux faire ce que tu veux aussi.

Ainsi, tu commences tranquillement et les joueurs peuvent le travailler sans même s’en rendre compte. Je peux facilement en parler davantage aussi au besoin.

Sinon, je t’invite à regarder mon dernier article que j’ai fait sur CoachThem. J’ai sorti un top 6 des drills de transitions sur notre groupe de partage d’exercice que j’avais fait. Je peux t’avoir un rabais aussi si jamais tu veux utiliser la plateforme.

Tu passes à autre chose rapidement et tu n’as pas le choix. Les joueurs veulent rapidement faire oublier ce qui vient de se passer et les entraineurs aussi.

Surtout que les entraineurs ne dormiront pas beaucoup puisqu’ils auront beaucoup de travail à faire en termes de vidéo, analyse et trouver un alignement pour la prochaine rencontre.

Une rencontre avec ton leadership group est très importante. En gros, c’est lui qui te dis comment ça va dans la chambre, ce que tu as manqué et comment il voit la suite des choses.

À partir de là, tu prends le maximum d’informations et gardes ce que tu juges important s’il y a des choses à adresser et ensuite, avec ton personnel d’entraineurs, tu fais ton plan d’attaque pour le lendemain.

Au niveau junior et en montant, tu peux prendre le temps de faire une pratique matinale (si tu n’as pas deux parties en 24 heures) sinon, une petite séance vidéo habituelle et la préparation d’avant-match seront importantes.

De là vient aussi l’importance d’être un bon communicateur pour l’entraineur, car le message qui sera véhiculé, devient encore plus important.

Il doit être inspirant et souvent, beaucoup d’entraineurs commettent l’erreur de ne rien préparer et y vont comme bon leur semble. Juste à prendre Toronto. Après la première partie, tout le monde disait que la série allait se terminer en trois parties.

Finalement, une bonne préparation et boom, les Leafs sont sortis forts contre Tampa et lui ont donné la même médecine.

Nous l’avons tous vu et tout le monde a été comme, voyons qu’il a dit cela. On va se le dire, rendu au niveau junior et en montant, les statistiques ne sont plus un secret et moindrement que tu as un personnel d’entraineurs compétent, tu peux facilement voir les lacunes et les tendances des équipes adverses.

Ce que Derek a dit, pour ma part c’était bien correct. Pourquoi? Car je suis convaincu que tu demandes aux 31 équipes de la ligue s’ils sont au courant des faiblesses de Vasilevskiy, et ils vont tous répondre la même chose avec les mêmes statistiques.

Je vais prendre un exemple fort simple de cette saison avec notre équipe féminine universitaire une fois rendu au championnat canadien. On ne connait pas les autres équipes, nous n’avons pas joué contre eux. Alors nous prenons le maximum de parties d’eux et on les analyse.

Chaque entraineur a sa part de job à faire. Un de nos entraineurs, c’est d’analyser le gardien de l’équipe adverse. En allant sur le site internet où toutes les vidéos et statistiques de la ligue canadienne universitaire sont, nous voyons toute sorte de statistiques.

Provenance des lancers, tirs bloqués, % d’arrêt sur le côté de la mitaine et j’en passe.

Pour nous, une statistique était ressortie, la gardienne adverse, même si elle avait été nommée MVP au pays, avait un pourcentage d’arrêt inférieur à la moyenne lorsqu’un tir provenait du bas des «h-mark».

Par contre, dans sa ligue, elle ne recevait pas beaucoup de tirs, donc elle n’accordait pas de buts et il n’y avait pas de retour.

Alors notre plan de match était, avec nos chances de marquer que nous avons normalement, nous avons une chance de compter un peu plus de buts, mais surtout, sur les retours, on se doit d’être là puisque ça semble être sa faiblesse.

Comme de fait, nous avons gagné la première partie 4-1, avec un excellent plan de match basé sur les statistiques et analyses vidéo que nous avions vu, donc que tout le monde pouvait voir.

Alors non, je ne suis pas tombé en bas de ma chaise lorsque Derek a parlé de ceci et au contraire, j’aimerais en voir davantage.

Wow, quel speech pour n’importe qui à garder dans sa petite bibliothèque et le montrer à n’importe qui lorsque le tout ne va pas comme on le souhaite ou qu’on ne gagne pas un championnat.

La première chose que je me suis dite en écoutant son commentaire était : donc, les Maple Leafs de Toronto ne sont pas une «failure»?

Trêve de plaisanterie. Je viens mettre un petit bémol par contre ici. OK, je ne suis pas la NBA et je n’ai aucunement vu le match ou la série, alors je ne sais pas comment l’équipe en général a été.

Sauf qu’il y a toujours un juste milieu entre nous avons perdu et nous ne sommes pas bons et nous avons perdu, ce n’est pas grave. Ce que j’ai aimé est que quelques jours après, nous avions droit à ce petit bijou qui, pour moi, est l’opposé de Giannis et qui n’est pas mauvais non plus.

Perdre est une chose, mais c’est toujours la façon de perdre. Pour les Jets, si par exemple Wheeler avait eu le même genre de discours que Giannis, pas convaincu que ça aurait passé. Puisque comme Bowness le mentionne très bien, à un moment donné, il faut que tes meilleurs soient tes meilleurs.

Si tel n’est pas le cas, laisse faire les excuses ou les beaux mots. Pour gagner, ça te prend de la chance, une équipe en santé, un joueur obscur et que tes meilleurs soient tes meilleurs. Sinon, bonne chance.

Pour terminer, j’en parlais dans mes articles précédents. Mais pour une deuxième année de suite au niveau junior, après avoir été consultant pour le Collège français de Longueuil de la ligue Jr.AAA du Québec l’année dernière et avoir gagné la coupe NAPA avec mon ami Éric Bouchard, j’ai été consultant lors des séries éliminatoires pour le Chaika de Nizhny Novgorod (club junior de mon ancienne équipe KHL).

Nous avons mis la main sur le trophée en battant OMSK en finale. Ce qui veut dire que l’équipe junior, à qui je donnerai un coup de main l’an prochain, aura beaucoup de pression pour faire un trois en trois, haha.

Sinon, maintenant officiel. Mon entraineur avec lequel j’ai eu la chance et le priviliègre de travailler avec pendant deux ans dans la KHL (celui qui, d’ailleurs, m’a amené comme entraineur vidéo au départ pour ensuite me donner les lettres de noblesse d’entraineur adjoint) a signé avec Sibir Novosibirsk.

Ce n’était qu’une question de formalité et aussi, de passeport, car son passeport canadien arrivait à échéance et n’a pu prendre son premier envol à cause de tout cela.

Bref, je suis bien content pour lui. Il aura beaucoup de pain sur la planche en commençant par finaliser d’analyser sa future équipe et ensuite, s’entourer de gens de confiance et compétents.

Pour ma part, je lui prête déjà un coup de main, ce qui fait en sorte que mon été ne sera pas tranquille, mais au moins, ça me permet de m’améliorer dans le hockey comme entraineur. De toute façon, moi et David, on devait se parler à chaque deux jours alors qu’il n’y a rien de nouveau.

Prolongation

Il me reste des questions en banque pour la semaine prochaine, j’adore.

Je vous dis à la semaine prochaine avec de nouvelles questions et des anciennes auxquelles je n’ai pas pu répondre. Suivez-moi sur les réseaux sociaux @Mitch_Giguere.

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