Sean Farrell : même si les points sont rares, sa progression est évidente

Depuis quelques années, Sean Farrell a pris énormément de galon dans la hiérarchie des espoirs du CH. Un choix de quatrième ronde du club en 2020, le jeune attaquant est allé dominer dans la USHL et dans la NCAA, si bien qu’il s’est mérité un contrat professionnel l’an dernier et qu’il a disputé ses premiers matchs dans la LNH.

En six matchs, il n’avait amassé qu’un seul point (un but), mais l’important, c’était qu’il obtienne l’opportunité de tester les eaux de la LNH.

Ceci dit, au camp des recrues cet été, Farrell avait été assez tranquille, et il avait eu un camp d’entraînement en montagnes russes. On se doutait qu’il allait débuter l’année à Laval, mais disons qu’il n’est même passé proche de forcer la main du club.

Et jusqu’à maintenant, en neuf matchs dans la LAH, il a inscrit cinq points (un but et quatre mentions d’assistance) en neuf matchs. Or, même s’il ne produit pas à la tonne, on note clairement une progression dans son jeu, alors qu’il s’améliore dans les quelques faiblesses de son jeu.

Nicolas Landry (RDS) a publié un excellent papier sur le sujet, notant l’amélioration du jeune au niveau de ses batailles à un contre un le long des bandes.

Dans les faits, on savait que son petit gabarit allait possiblement être un problème chez les professionnels. Il a été en mesure d’exceller dans la USHL et dans la NCAA, mais face à des adultes, c’est un style de jeu plus différent, alors que les gars doivent composer avec des hommes beaucoup plus physiques.

Cet exemple démontre bien à quel point la progression d’un jeune ne se mesure pas qu’en points : au final, c’est en devenant un meilleur joueur de hockey qu’on s’améliore, pas nécessairement en inscrivant une tonne de points sans porter attention aux détails.

Farrell l’a compris, et Jean-François Houle l’a aussi compris en lui demandant de travailler sur ces aspects.

À court terme, le surplus d’attaquants à Montréal fait en sorte que Farrell ne devrait pas être rappelé sous peu. Ceci dit, ce n’est pas une vilaine chose : laissons-le se développer tranquillement et continuer à travailler sur ces petits détails qui feront éventuellement de lui un bien meilleur attaquant dans la LNH.

C’est en le laissant s’améliorer dans ces conditions qu’il deviendra un meilleur contributeur à Montréal à long terme… et c’est peut-être une question que le Tricolore devra considérer avec Juraj Slafkovský éventuellement.

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