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Rumeurs de Cole Caufield en Suède : un point par match, le minimum?

Hier matin, mon collègue Christian Matte rapportait que Cole Caufield allait peut-être prendre la place de Raphaël Lavoie en Suède afin de (finalement) jouer des matchs.

Parce que présentement, ses options ne sont pas nombreuses. Avec la NCAA, la OHL, la LAH et la LNH qui ne joueront pas sous peu, il est difficile pour un espoir nord-américain de sa trempe d’avoir des minutes de jeu.

Marc Bergevin, qui veut le voir jouer, semble donc être sur le point de mettre à exécution son plan et de l’envoyer en Europe pour commencer l’année. Rien n’est officiel pour l’instant, mais ça sent bon.

Et rendu là, si le jeune espoir signe un contrat d’entrée avec le Canadien, il pourra revenir en Amérique du Nord (à Laval ou à Montréal) le jour où la situation sera rétablie et dès le moment où les camps d’entraînement se mettront en branle.

On sait qu’ultimement, c’est son objectif. Après tout, il veut en mettre plein la vue au Canadien autant sur la glace que lors de ses passages dans la métropole. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le franc-tireur a bien étudié tous les matchs des séries du CH, question de comprendre les attentes du personnel d’entraîneurs du CH à l’égard des joueurs.

Mais revenons à l’Europe un brin. Après tout, jouer en Suède est sans doute ce qui attend le jeune homme pour ses premiers pas chez les pros.

Il faut avouer qu’il y a plusieurs avantages à le voir jouer là-bas. D’un point de vue humain, cela peut lui donner une superbe expérience de vie avant de s’engager pour plusieurs années à Montréal. J’aurais aimé être payé pour aller vivre de ma passion en Suède à 19 ans, moi.

Mais c’est surtout d’un point de vue hockey qu’il pourrait en sortir grandi. Sur une grande patinoire, il pourrait apprendre à devenir plus mobile et à bouger plus ses pieds, question de ne pas simplement se fier sur son one-timer. Et ça, c’est sans mentionner le fait que de jouer contre des hommes, ça peut l’aider à d’habituer avant de faire le saut dans l’organisation du CH (à savoir Laval ou Montréal) dans quelques mois… ou dans un an.

Et quand je dis quelque mois, je veux dire plusieurs longs mois. Après tout, recommencer en mars est une possibilité sur la table.

Mais jusqu’à quel point cela peut-il aider Caufield de jouer en Europe au détriment de jouer en Amérique du Nord?

Selon Maxim Lapierre, qui évolue lui-même en Europe, la SHL est une excellente ligue de développement pour les jeunes joueurs. Et quand on regarde à quel point les Suédois ont du succès récemment au niveau junior, il est difficile de le contredire…

D’envoyer le jeune homme en Suède pourrait permettre au Canadien d’espérer un dénouement un peu à la Elias Pettersson. Ils ne sont pas exactement le même joueur et n’ont pas été repêchés au même rang (le joueur des Canucks était un cinquième choix au total en 2017), mais l’année disputée en Suède est peut-être un bon indicateur.

En 44 matchs, le Suédois a obtenu 56 points, dont 24 buts. Il n’est peut-être pas un buteur à la Caufield, mais cette année pro à 18 ans avant la LNH l’a préparé à un beau 66 points en 71 matchs à Vancouver.

Encore une fois, ce n’est peut-être pas le comparatif idéal puisque Pettersson est moins marqueur que Caufield, est plus grand et est plus complet, mais il n’en demeure pas moins que de se développer en Suède un an de plus l’a aidé.

Et même si on parle d’une ligue inférieure à la SHL, jouer en Suisse a aidé Auston Matthews à obtenir 40 buts et 69 points à sa saison recrue après avoir eu 46 points en 36 matchs en Suisse.

Bref. Est-ce que d’aller chercher potentiellement un point par match serait dans la mire de Caufield? Il l’a fait dans la NCAA (36 points en 36 matchs) et Elias Pettersson n’avait même pas réussi à le faire à sa dernière année junior en Suède. Mais la SHL l’a fait progresser.

Il est donc logique de croire que cela pourrait arriver à Caufield, non? Moi, du moins, je ne crois pas que ce soit impossible et cela pourrait potentiellement être dans la mire du jeune homme.

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