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Richard Martel aimerait être un fan du CH, mais…

Texte par JD Bois 

L’ex-entraîneur des Saguenéens de Chicoutimi dans la LHJMQ et actuel pilote de la LNAH a donné une entrevue radiophonique au studio local KYK 95.7 durant laquelle il est allé de savoureuses déclarations sur l’organisation du Canadien. Durant son court passage à la radio, il a notamment analysé divers mouvements de personnels que l’organisation aura complétés au cours des dernières saisons. Transactions, signatures d’agents libres et repêchage étaient au menu pour le flamboyant coach en plus d’épier minutieusement le travail de Claude Julien et de Marc Bergevin.

Ce dernier a plutôt commencé son entrevue en flattant l’équipe de Montréal dans le sens du poil en les défendant du fait qu’il n’y a que 5 parties de jouées à la saison et que la plupart du temps, le CH était bien impliqué dans les parties. Il enchaîne en disant qu’il n’est surtout pas inquiet pour le meilleur joueur de l’équipe qu’est Carey Price et que Claude Julien est, selon lui, en très grand contrôle de son banc.

Dans des propos plus larges, il y va même jusqu’à dire que le CH n’a pas pu construire un club comme Pittsburgh, Chicago, Edmonton ou encore Toronto étant donné qu’ils refusent de terminer dans les bas-fond du classement pendant quelques saisons de suite et que les années où le Canadien avait de bons choix, la qualité des joueurs présents à l’encan était moins bonne que la moyenne, comme en témoigne la sélection de Galchenyuk 3e au total en 2012. À l’inverse, il n’en revient tout simplement pas du choix d’Andrei Kostitsyn 10e au total en 2003, alors que plusieurs joueurs élites toujours actifs ont été sélectionnés par la suite.

Par contre, lorsqu’on lui demande de commenter le «Hockey Management» de l’organisation au cours de la dernière décennie, c’est là que Richard Martel sort les griffes et monte le ton. Premièrement, il ne comprend pas comment le tricolore a pu laisser passer autant de bons Québécois au repêchage, en mentionnant entre autres les noms de Marchessault, Gourde et Roussel. Il dénonce le fait que le CH ne recrute plus de produits locaux dans les dernières rondes du repêchage alors que c’est souvent à ce moment qu’on y fait de belles découvertes.

Au niveau des transactions, il affirme que Bergevin n’a pas vraiment complété de gros deal sauf celui de Weber-Subban, échange sur lequel il n’a pas vraiment d’opinion tranchée. Il revient sur le fait que d’avoir envoyé McDonagh dans la Grosse Pomme n’était pas une bonne idée, mais que le CH avait comblé un besoin urgent à l’époque en acquérant le célèbre Scott Gomez. Pour ce qui est de Drouin-Sergachev, il affirme aimer ce mouvement orchestré par le DG du Canadien. Il conclut en affirmant que les autres transactions n’ont été que des échanges de « hockey » où il était tout simplement normal de bouger de la sorte pour Bergevin.

Les animateurs de l’émission radiophonique du Saguenay terminent le dialogue en essayant de tourner le fer dans la plaie en discutant des débuts fracassants de Samuel Girard, produit récent du circuit junior québécois qui aurait pu être une sélection potentielle du CH n’eut été de l’échange de son 2e choix en 2016 à Chicago pour obtenir Andrew Shaw.

Finalement, il affirme qu’il est facile de critiquer l’organisation du CH et ses dirigeants, surtout lorsque l’équipe connaît un passage à vide comme en ce moment. Martel mentionne qu’il pourrait lui aussi agir comme les fans et être très brutal envers l’équipe de Montréal, mais qu’il se doit tout de même de demeurer professionnel et que le CH a connu des ratés dernièrement, mais est loin d’être la pire organisation de la ligue! Pour être précis, il renchérit en disant qu’il aimerait être un fan du CH et dire de la « marde » lui aussi! Sacré Richard, des propos comme on les aime de sa part!

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